Suite au succès de leur dernière mission, les filles sont rentrées à San Francisco dans leur colocation. Mais l’action les rattrape quand Abbey empêche un braquage chez son épicier à Chinatown. Malgré le risque de compromettre sa couverture, elle ne pouvait perdre son fournisseur de gâteaux de Lune.
Cette entrée en matière lance un récit plein d’humour.
Elle est rapidement informée d’une mission en duo avec Sydney par un message vidéo qui, comme Mission impossible, s’autodétruit dans les 5 secondes.
Les deux agents de charme de de choc sont chargées de retrouver une relique sioux, le crâne de Black Seed, perdu après la bataille de Wounded Knee. Cette quête, comme l’indique le titre de cet album emprunté à un morceau de AC/DC est un du scénariste pour plonger dans le milieu des bikers.
Pour les filles, vestimentairement, il faut se fondre dans la masse et adapter la mode biker. Sydney, coiffée d’un Stetson, porte un simple bustier qui joue avec la censure : l’espionne va perdre en effet ce tout petit morceau de cuir sur la route. Mais uniquement Abbey et les routiers verront sa poitrine, car il y aura toujours un bras ou une main pour cacher la vue au lecteur.
Cependant, n’espérez pas découvrir le milieu des bikers mafieux. Comme je le disais précédemment, ce cadre est juste un prétexte pour une nouvelle aventure fun et sexy. On retrouve les stéréotypes des motards avec une bagarre dans un bar où les Danger Girls rencontrent les Roadkillers, une bande de malfrats qui seraient les auteurs du vol du crâne. Les Danger Gril obtiennent l’aide de Ruby et de sa bande de fille, les Black Widows (les Veuves noires). Ensemble, elles élaborent un plan pour retrouver le crâne de Black Seed durant un rassemblement de bikers dans le Dakota du Sud. La magie est aussi de la partie, le fameux crâne devant permettre de faire reverdir les grandes prairies et ressusciter les indiens morts au combat.
En parallèle une autre équipe d’espions agit : un ninja brutal, l’Agent zéro, doit récupérer un caisson chez un scientifique suédois et aide Johnny Barracuda, un James bond prétentieux, à voler des secrets industriels à Tokyo. Johnny fait rire le lecteur par son arrogance déplacée et sa maladresse.
Finalement, les deux équipes de Danger Girl se rassemblent pour lutter contre un ennemi commun : une secte militaire secrète dirigée par le Gentleman qui a commandité le vol de l’artefact. Un retournement de situation en fin d’épisode promet de l’action dans les prochains épisodes.
Comme vous l’aurez compris, le scénario de « Back is Black » est un peu plus élaboré que celui de « Tric-Traque à Shanghaï »
Côté graphisme, c’est un nouveau dessinateur qui officie. Nick Bradshaw, qui réalise aujourd’hui de splendides couvertures pour Marvel, en est encore à ses débuts. Son style numérique se rapproche du manga mais ce n’est pas vraiment le point fort de cet album, comme le montre, en comparaison, les croquis de J. Scott Campbell présents en fin de volume.
Danger Girl (T4) Back is Black
Série : Danger Girl
Scénario : Andy Hartnell
Dessin : Nick Bradshaw
Couleurs : Jim Charalampidis
Traduction : Philippe Louet
Editeur : Graph Zeppelin
Format : 28 x 18.3 cm
Pagination : 104 pages couleurs
Parution : 25 juin 2019
N° ISBN : 9782490357086
Prix Public : 18 €
A lire également sur la Yozone :
Danger Girl (T1) (éditions soleil)
Danger Girl (T2) (éditions Soleil)
Danger Girl - Destination Danger (éditions Glénat)
Danger Girl - Tric-Traque à Shanghaï (éditions Graph Zeppelin)
Danger Girl - Back is Black (éditions Graph Zepplin)
Danger Girl Sketchbook
Illustrations © Nick Bradshaw / Graph Zeppelin
