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Nuit du Prédateur (La)
Mnémos
Steven Brust et Megan Lindholm

Un roman étonnant où se mêlent musique, magie et combats mortels. Un policier désabusé et un gitan doté de pouvoirs magiques font équipe pour combattre les sinistres projets du Monde d’en bas et sauver la ville.



L’histoire, impossible d’en dire trop. Autant vous dire la fin tout de suite et tant pis pour le plaisir de la quête, du voyage...

Car il s’agit d’un voyage, de plusieurs voyages initiatiques qui se croisent.

Je conseille même d’éviter de lire la quatrième de couverture. Je trouve qu’elle en dit trop. A mon goût personnel. J’aime bien naviguer sans balise. Je vous dis ça et vous êtes déjà en train de retourner le livre...

Bon en bref, un gitan amnésique débarque dans une ville, poursuivi par un policier qui a déjà tout vu, affublé d’un jeune adjoint maladroit. Le gitan est soupçonné de meurtre....

Les personnages nous forcent l’entrée du cœur tout de suite.

Et puis, premier glissement vers une autre piste du temps.

Autre point de vue sur l’action. Comme un autre fil dans la trame d’un tissage ; avec des fils qui cassent, qui se défilent, qu’on renoue ; jusqu’à ce que tous les fils se croisent à la fin.

En dérive envoûtante, dès les premières pages, j’ai été prise et emportée d’un temps à l’autre. De rêves en rêves, j’ai dérivé comme si je me tirais un tarot. Non pas un tarot avec des cartes mais un tarot avec des mots ... Chaque carte pour un chapitre, un temps, un doute, une peur, une autre façon d’envisager les faits... Et tout ça en quête d’un assassin comme dans un polar. Enfin, à première vue...

Ce jeu d’écriture, à la façon dont on tire les cartes d’un tarot, est déroutant mais envoûtant. C’est une lecture interactive. Elle implique notre participation. On se sent presque co-auteur du livre.

A chaque reprise d’un fait, un petit grain de sable change le destin... Et l’on reprend la quête et l’enquête sur une piste différente.

Le monde d’aujourd’hui est présent en arrière plan. Comme une ville, la nuit, avec des ombres persistante et un climat de violences ordinaires.

La lecture tient donc d’un tirage de cartomancienne, de la magie des gitans, d’un rituel chamanique, d’un rêve à la façon aborigène, le rêve étant la réalité.

Reste le problème philosophique : peut-on changer de vie sans faire de casse ou vaut-il mieux assumer ces choix...

Un roman de fantasy sombre et magnifique sur la destinée...

A lire pour « s’enrêver » dans les ombres !

Titre : La nuit du Prédateur
Auteurs : Steven Brust et Megan Lindholm
Traduction : Thibaud ELIROFF
Couverture : Guillaume Sorel http://www.guillaumesorel.fr.st/
Nombre de pages : 328
Éditeur : Mnémos
Collection : Icares n°87
Site Internet de l’Auteur :
Megan Lindholm :http://www.meganlindholm.com/
Steven Brust : http://dreamcafe.com/main.cgi/
Site Internet de l’Éditeur : http://www.mnemos.com/
Directeur de collection : Célia CHAZEL et Audrey PETIT
Dépôt légal : Avril 2006
Format : 13 cm x 22 cm
ISBN : 2-915159-69-6
Prix : 21,50 euros


Channe
3 juin 2006


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