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Da Vinci Code
Film Américain de Ron Howard (2005)
17 mai 2006


Genre : Thriller ésotérique
Durée : 2h28

Avec Tom Hanks (Robert Langdon), Audrey Tautou (Sophie Neveu), Jean Reno (Bezu Fache), Ian McKellen (Sir Leigh Teabing), Alfred Molina (Evêque Aringarosa), Paul Bettany (Silas), Jean-Pierre Marielle (Jacques Saunière), Etienne Chicot (Lieutenant Collet), Jean-Yves Berteloot (Remy), Denis Podalydès (l’aiguilleur du ciel), Jürgen Prochnow (André Vernet), etc.

Alors que le Conservateur du Louvre est mystérieusement assassiné, la Police française fait appel au célèbre professeur Robert Langdon afin de l’aider à y comprendre quelque chose. Un terrible secret séculaire se cache derrière un jeu de piste symbolique que seul le valeureux professeur semble être en mesure de résoudre.
En 24 heures d’enquête complexe et trépidante, la vérité va émerger mais le monde est-il prêt à la recevoir ?

Nous ne reviendrons pas ici sur les tenants et les aboutissants du « Da Vinci Code », votre site préféré ayant déjà par le passé donné son avis sur le sujet. Inutile aussi de gloser sur les hypothèses soutenues par le roman de Dan Brown ; c’est rien que du pas vrai ! Bon, on s’en fiche carrément puisque le but du jeu est avant tout de se laisser bercer par une histoire fantastique et pas de lire ou de regarder une étude universitaire sur les origines de la religion Chrétienne (ouf !).

Soyons francs et justes, le film réalisé par Ron Howard ne mérite pas d’être voué aux gémonies pas plus qu’il ne s’achète une conduite d’œuvre immanquable.
Le scénario colle aux basques du roman à quelques petits détails près (les liens familiaux de Sophie, principalement). La distribution franco-américaine est plutôt juste et quelques effets spéciaux sympas et bien vus pimentent le tout d’un parfum d’imaginaire assez approprié.
Évidemment, Tom Hanks ne donne pas vraiment la sensation d’être saisi par l’histoire et son cabotinage à la “Forrest Gump” doublé d’une coupe de cheveux assez improbable s’avèrent hors du sujet. Audrey Tautou est par contre totalement convaincante dans les deux premiers tiers du film mais peine à assumer son statut incroyable sur la fin. Jean Réno est à l’aise dans son rôle de flic, Paul Bettany excelle dans la composition d’un Silas dangereux et tourmenté, Ian McKellen s’éclate visiblement en caricature d’excentrique Sir Anglais et Alfred Molina pourrait entrer dans les ordres.
Le reste de la distribution, surtout francophone (Marielle, Chicot, Berteloot, Podalydès), fait le boulot très honnêtement et l’on retrouve même avec un grand plaisir Jürgen Prochnow (le banquier Vernet).

Paradoxalement, si l’on se souvient que le principal reproche que l’on pouvait faire au roman de Dan Brown était son étonnante longueur comparée à la brièveté (une journée) de l’enquête, impression persistante que l’on étalait le beurre sur la tartine jusqu’à sa disparition, le film procure un sentiment contraire.
Trop d’informations, trop d’explications et un rythme volontairement échevelé fournissent une nourriture trop grasse.
Conséquence logique, les personnages sont souvent noyés par l’histoire et n’émergent que trop rarement de l’aventure. La conclusion a du mal à passer malgré les nombreux flash-backs familiaux convoqués en renfort et le principal échec du film tient dans ce constat.
On voudrait y croire, bonnes poires que nous aimons être, mais le résultat ne dépasse presque jamais le stade du spectacle à gros budget en ne suscitant pas l’adhésion ou l’identification des spectateurs. Si vous vous retrouvez passionnés par l’intrigue, ce sera parfait, si vous êtes distraits de nature, vous risquez bien de lâcher le morceau en cours de route...

Autre point à scandale, soulevé à l’envi par la critique nationale qui prend des airs de pucelles effarouchées et scandalisée à l’excès, doit-on s’offusquer de certains raccourcis géographiques plaqués sur la capitale parisienne ?
Bon, ok, dans la vraie vie, le Bois de Boulogne et sa faune étrange n’émargent pas avenue Foch. D’accord, on ne franchit pas une grille de parc d’attractions pour accéder aux joies du stupre nocturne... Le trait est un peu forcé, nous en convenons.
Et alors ! Dire que l’on s’en fout un peu est aussi un euphémisme. On ne demandait pas à Ron Howard d’être doué d’une précision d’horloger Suisse et de tomber dans l’hyperréalisme. Il y a même une certaine logique dans sa réalisation : il fallait retranscrire une histoire surréaliste dans un univers fantasmatique. Alors oui, le Paris et le Londres présentés dans son « Da Vinci Code » sont forcément pour de faux. Juste là pour que les spectateurs du monde entier y sentent les effluves des villes dans lesquelles ils n’iront sans doute jamais, mais qu’ils croient tout simplement connaître via quelques cartes postales.

Le « Da Vinci Code » n’est pas le navet dénoncé par tous (ou presque). Il s’agit juste d’une grosse production américaine de 2h28, certes un peu longue, pas toujours bien ficelée, dans laquelle on trouvera ce que l’on est venu y chercher.
Un peu de distraction, quelques émotions et un rêve que l’on aimerait bien partager. Pour le reste, tout comme pour le roman, il faudra faire le tri entre des relents de jalousie mal placés et la portée réelle d’une œuvre populaire pas plus scandaleuse qu’une autre.

FICHE TECHNIQUE

Titre original : The Da Vinci Code
Réalisation : Ron Howard
Scénario : Akiva Goldsman
D’après l’oeuvre de Dan Brown

Producteur : Brian Grazer
Producteur exécutif : Dan Brown & Todd Hallowell
Coproducteurs : Louisa Velis & Kathleen McGill

Musique : Hans Zimmer, James Horner
Photographie : Salvatore Totino
Costumes : Daniel Orlandi
Son : Anthony J. Ciccolini
Décors : Allan Cameron
Directeur artistique : Giles Masters & Tony Reading
Monteur : Daniel P. Hanley & Mike Hill

Production : Sony Pictures Entertainment (U.S.A.), Imagine Entertainment (U.S.A.).
Distribution internationale : Sony Pictures (U.S.A.)
Distribution : Gaumont Columbia Tristar Films (France)
Presse : Anne Lara (Gaumont Columbia Tristar Films, France)

SITE INTERNET

http://www.davincicode-lefilm.fr


Stéphane Pons
17 mai 2006



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