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Quinzinzinzili n° 39
Collectif
Société des Amis de Régis Messac

Avec ce 39ème numéro de « Quinzinzinzili », une ère se termine et une nouvelle s’ouvre avec le passage de témoin à la tête de l’association de Pierre Lebedel à Jean-Luc Buard.



Toujours aussi riche en informations de tous horizons, “échos et ruades” de Anne Gabriel se penche aussi bien sur les aspects cachés de la fameuse affaire des « carnets antisémites » de Céline, que sur celle de l’exhumation du corps de Franco qui divise l’Espagne ou bien encore la personnalité ambiguë d’un François Mitterrand. Par son éclectisme et les analyses qui les accompagnent, ces “échos et ruades” présentent un grand intérêt.
Guibert Lejeune s’interroge ensuite sur les convictions politiques de Régis Messac. Était-il marxiste ? Il semble en tout cas que cet auteur n’ait jamais professé ouvertement son attachement à telle ou telle doctrine ou parti, même si ses écrits sont orientés et empruntent à des thèses qui vont de l’idéologie prolétarienne aux aspirations libertaires.

Dans le précédent numéro de « Quinzinzinzili » Guibert Lejeune proposait la première partie d’un article consacré à un ami de Régis Messac : André Prudhommeaux. Ce deuxième volet se penche davantage sur les relations d’amitié qui réunissaient ces deux hommes et les sources de celles-ci. Le souvenir des supplices endurés durant les cours de latin leur parlait manifestement et le poème macaronique d’André Prudhommeaux sur le sujet est à savourer sans limitation. On apprend aussi que Prudhommeaux réalisa une traduction de « Last and first men » de Olaf Stapledon, corrigée par Régis Messac et restée inédite. Cet article, dans son ensemble, tire avec bonheur de l’oubli une belle figure qui, après-guerre, entreprit même un projet de roman de science-fiction.

Justement, la science-fiction est au cœur de l’article signé Rémi Malenfant sous la forme du témoignage d’un amateur du début des années 1950 confronté à la recherche d’ouvrages de son genre préféré. Cet habitué de la librairie de la Balance décrit les désillusions auxquelles s’exposait toute personne désireuse d’obtenir de la part des libraires de l’époque des informations sur le genre et ses publications. Il ressort nettement de ce tour d’horizon que la production française d’avant-guerre n’avait pas à rougir de sa concurrente américaine et que bien des thèmes exploités outre-atlantique avaient déjà connu un développement en France.
Anne Gabriel chronique, dans un autre article une récente biographie de Pierre Laval, ainsi que deux essais, l’un sur les communistes belges et l’autre sur la survie des juifs en France durant la dernière guerre.
Noëlle Renard, pour conclure, inaugure une nouvelle rubrique qui explore le petit monde associatif des amis de divers écrivains oubliés ou non. Cette première livraison traite des œuvre de Maurice Fourré et André Beucler et des actions que mènent les associations d’amis de ces deux écrivains pour promouvoir leurs écrits et rappeler leurs mémoires.
Un numéro de « Quinzinzinzili » captivant et enrichissant, comme à son habitude.


Titre : Quinzinzinzili
Numéro : 39
Directeur de la publication : Jean-Luc Buard
Rédacteur en chef : Olivier Messac
Couverture : Ivan Messac
Éditeur : Société des Amis de Régis Messac
Type : fanzine
Dépôt légal : janvier 2019
Périodicité : trimestrielle
ISSN : 1960-8969
Format : A4
Pagination : 30 pages
Prix : 7€



Didier Reboussin
16 avril 2019


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