Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Œil de Balamok (L’)
Victor Rousseau
Editions de l’Œil du Sphinx, Vintage Fiction, roman traduit de l’anglais (États-Unis), octobre 2018, 170 pages, 12€

Après « Le rat dans le crâne » de Rog Phillips, la collection « Vintage Fiction » dirigée par Richard Nolane chez ODS s’enrichit de ce roman de Victor Rousseau (de son vrai nom Avigdor Rousseau Emanuel, 1879-1960). Un auteur qui fit les beaux jours des pulps américains dans le premier quart du vingtième siècle.



Inspirée par l’univers de Pellucidar d’Edgar Rice Burroughs, cette histoire s’en démarque néanmoins, ainsi que le souligne fort justement Rémi Maure dans la postface de cet ouvrage, par une ambiance imprégnée de mysticisme.
Deux prospecteurs que seul l’appât de l’or réunit s’enfoncent dans le désert australien. À demi-morts de soif, ils sont capturés par des Aborigènes et échappent de justesse à la mort grâce à un tatouage représentant un aigle et ornant le bras du principal héros. C’est le sésame qui va les entraîner dans une aventure épique souterraine, dans les tréfonds d’un monde caché à nos yeux, éclairé par un soleil intérieur. L’irruption d’hommes venus de la surface de la Terre va déclencher une bataille impitoyable visant à rétablir sur le trône d’Annoryii la légitime prétendante à celui-ci. Une histoire d’amour, de jalousie, de dépit colore cette lutte où se croisent animaux de légendes et guerriers barbares.
Il faut aborder ce livre en gardant à l’esprit l’époque et le contexte dans lesquels il fut écrit. En effet, le phrasé apparaît parfois daté, tout comme l’approche sentimentale. De même l’enchaînement des situations se fait quelquefois par à-coups brutaux qui déconcertent le lecteur. Cependant ce texte annonce l’œuvre d’un Abraham Merritt et possède, en particulier dans ses tous derniers chapitres, une poésie étonnante.

À travers la collection qu’il anime, Richard Nolane s’emploie à exhumer des récits d’auteurs injustement méconnus en France, mais dont l’importance outre-atlantique a été fondamentale. Ils ont en effet nourri l’imaginaire des grands auteurs de l’âge d’or de la SF et sans eux, bien des classiques n’auraient jamais vu le jour. Une collection à suivre.


Titre : L’œil de Balamok
Auteur : Victor Rousseau
Traduction de l’anglais (États-Unis) : J.P. Moumon révisée par Richard D. Nolane
Couverture : Lawrence Sterne Steven
Éditeur : L’œil du Sphinx
Collection : Vintage Fiction
Pages : 170
Format (en cm) : 12,7 x 20,2
Dépôt légal : octobre 2018
ISBN : 9791091506878
Prix : 12 €



Didier Reboussin
27 novembre 2018


JPEG - 34.9 ko



Chargement...
WebAnalytics