Quoiqu’il en soit, le chasseur de prime Nash Tulsa poursuit son expédition sur Mars, en compagnie de sa fille Audrey.
Accusé à tort du meurtre d’un chef de la résistance martienne, il fuit à travers les quartiers de Beagle Station, toujours à la recherche du professeur Labory. Pendant ce temps, les événements s’accélèrent sur la planète rouge. Attentats, pluie d’astéroïdes, pannes de satellites, difficile de savoir qui des Bleus, les terriens, ou des Rouges, les colons, cherchent à mettre en péril le devenir de la paix sur Mars.
Si l’intrigue ne brille pas par son originalité, la série Nash continue d’alimenter des réflexions intéressantes sur notre condition humaine. _ La principale, au demeurant, est de savoir qui de droit peut revendiquer un territoire. Ceux qui y vivaient avant la colonisation, ceux qui y sont nés après que leurs parents l’aient colonisé ou ceux qui se considèrent comme les propriétaires pour l’avoir conquis.
Un schéma qui n’est pas sans rappeler la guerre d’indépendance américaine, au cours de laquelle les premiers américains, autrement dit les Indiens, n’étaient pas invités à s’exprimer. Ici, reste à savoir si quelqu’un peuplait Mars avant l’arrivée des humains ?
Ce neuvième tome nous laisse dans l’interrogative, donnant raison à ceux qui regrettent l’importance donnée aux courses poursuites par rapport à l’enquête.
Quelques secrets nous sont tout de même révélés. Des visages se dévoilent.
Les amateurs apprécieront, au risque de se lasser si aucune vérité importante concernant l’existence d’Audrey, le comportement des Dollies ou les raisons de la guerre civile ne surviennent dans le 10ème tome.
Zona Libra
Série : Nash (T9)
Scénario : Jean-Pierre Pécau
Dessin : Damour
Couleurs : Fabrys
Editeur : Delcourt
Collection : Néopolis
Pagination : 48 pages couleur
Dépôt légal : 16 février 2005
Prix public : 13 €
Depuis cette critique, l’heure de la dernière mission de Nash a sonné avec un T10 intitulé La 5e Extinction
(Delcourt, mai 2007).
Droits photos et illustrations : Éditions Delcourt et ayant-droits originaux (2005).
Critique : Gérard Wyssang (responsable BD de Phénix-Mag
Infos complémentaires : Fabrice Leduc