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Mort Vivante (La)
Olivier Vatine et Alberto Varanda
Comix Buro

Vaincre la mort. Tel est le défi que se lance Martha suite au tragique décès accidentel de sa fille, Lise. La petite a chuté dans un puits de fouilles et, malgré les recherches longues et minutieuses des plongeurs, c’est un corps sans vie qui leur a été rendu par des Poulpes tout droit venus du “Niourk” réalisé par Vatine. Ces derniers n’auraient-ils pas pu intervenir pour sauver la petite ? Leurs relations tendues avec l’humanité ont brisé à la base la naissance de cette question.

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Recluse sur l’ancienne Terre, Martha est riche, puissante, belle et mystérieuse. Elle a besoin d’un maître biologiste et c’est sur Mars, là où a migré une humanité devenue défiante envers les sciences, qu’elle enlève Joachim, un jeune scientifique qui y mène des recherches prohibées. Il est expert en nanobiologie et est parvenu, dans la clandestinité, à créer des embryons à partir de cellules humaines adultes. Dans son château-forteresse juché sur un sommet des Pyrénées, dans une zone décontaminée de la planète, elle accueille celui qui doit endosser le rôle de père créateur d’une nouvelle vie. D’une nouvelle Lise !



Secondé par Ugo, un cyborg âgé de neuf siècles qu’il réussit à reprogrammer, Joachim se lance dans l’expérience de créer une nouvelle Lise, tout à fait identique à l’enfant morte.

Le chef-d’œuvre d’Alberto Varanda

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Avec “La Mort vivante”, Olivier Vatine réalise une nouvelle adaptation d’un roman de Stefan Wul (publié en 1958 et un de ses plus intéressants) après le splendide Niourk chez Ankama. Il a habilement modernisé l’aventure, sans trahir Wul, et posé sa patte habile sur le découpage de l’album avant de confier son storyboard au dessin du magicien Alberto Varanda. Inspiré par les gravures de Gustave Doré, le style de Bernie Wrightson ou d’un Franklin Booth, les compositions de Vermeer ou de Turner, il livre un travail avec un type d’encrage rare en bande dessinée tant il demande de minutie. De multiple petits traits, hachures, amas de minuscules griffures qui finissent par créer ombres et lumières, masses et mouvement. C’est sidérant, rare et il faut absolument voir ce travail dans la version en noir et blanc et en grand format de l’album pour apprécier la force de ce chef-d’œuvre.

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Lisez aussi “La Mort Vivante” dans la version colorisée par Olivier Vatine, assisté de sa complice Isabelle Rabarot. Pour se laisser envahir par cette histoire de SF qui verse dans l’horreur gothique, où se croisent les enfants de Frankenstein, dans un final certes un peu brutal, mais qui donne un lien entre les poulpes de “Niourk” et ceux qui tiennent ici leur revanche sur l’humanité. Pas si mal joué par un Olivier Vatine très inspiré qui porte dorénavant les créations de Comix Buro, tel un éditeur indépendant au sein des éditions Glénat.

Avec “Niourk”, “La Mort Vivante” est la plus belle des adaptations réalisées autour de l’œuvre de Stefan Wul. Il ne faut absolument pas passer à côté de ce chef-d’œuvre.


La Mort Vivante
- Scénario : Olivier Vatine, d’après le roman de Stefan Wul
- Dessin : Alberto Varanda
- Couleurs : Olivier Vatine, assisté d’Isabelle Rabarot
- Éditeur : Comix Buro/Glénat
- Pagination : 72 pages couleurs
- Format : 24 x 32 cm
- Dépôt légal : 22 août 2018
- Numéro ISBN : 9782344030790
- Prix public : 15,50 €

Édition Luxe
La Mort Vivante
- Pagination : 96 pages N&B, avec cahier graphique contenant les interviews des auteurs
- Numéro ISBN : 9782344030950
- Prix public : : 29,50€


À lire sur la Yozone :
Niourk (T3) Alpha
L’univers de Wul passe en BD !


Illustrations © Alberto Varanda et Éditions Comix Buro (2018)



Fabrice Leduc
31 octobre 2018




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