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Positif
David Wellington
Bragelonne, Terreur, traduit de l’anglais ( Etats-Unis ), fantastique, 619 pages, 6,90€

« Positif », c’est de la littérature mordante, initialement parue en grand format dans la collection « L’Ombre » de Bragelonne. Les romans de David Wellington, on connaît : entre loups-garous, vampires et autres créatures aux instincts particulièrement sauvages, on vit rarement assez longtemps pour se laisser aller à des angoisses métaphysiques ou pour développer des souvenirs à la Marcel Proust. Plus encore, pour David Wellington, l’homme est un loup-garou pour l’homme : on ne s’étonnera donc pas, lorsqu’il décrit un futur apocalyptique infesté de zombies, que l’homme y soit pire qu’un zombie pour l’homme.



Face aux Zombies, l’Amérique a perdu la partie. Si l’humanité a pu subsister dans quelques enclaves, ce n’est que grâce à deux limites constitutives des zombies : leur lenteur, et leur inaptitude à la nage. Manhattan, avec ses rivières, reste ainsi un sanctuaire. Mais le virus a une durée d’incubation pouvant aller jusqu’à vingt ans : aussi, lorsque l’on découvre que le jeune Finnegan a eu un contact avec une personne contaminée à sa naissance, on l’envoie pour près de deux ans dans un centre de surveillance situé en dehors de la ville.

Dès lors, pour Finnegan, tout tourne à la catastrophe. Le monde extérieur est violent, désorganisé, chaotique, et les zombies ne sont peut-être pas les pires des créatures qui le hantent. Morts-vivants, truands, bikers, psychopathes : son accompagnant assassiné, Finnegan devra se frayer tant bien que mal un chemin jusqu’à au centre médical qui ne correspondra pas vraiment à ce qu’on lui avait dit.

Avec d’autres « positifs », comme lui révulsés par les conditions de cet espace de détention, Finnegan s’échappera et vivra une nouvelle odyssée à travers les grands espaces, pour se heurter aux prophètes et aux armées du culte du Dieu Squelette, qui n’a rien à envier aux sectes les plus cruelles et les plus sataniques de l’Histoire. Il leur faudra créer une nouvelle enclave, la fortifier, et la défendre à la fois contre les zombies et les fous furieux.

Accumulation de péripéties classiques, « Positif  », malgré une justification scientifique sans véritable cohérence, tant sur le plan de la cinétique épidémiologique que sur celui des mesures prises pour en limiter l’extension, se lit comme un véritable roman d’initiation et d’aventures. Il y a, comme toujours chez David Wellington, une générosité dans l’écriture qui lui fait accumuler les rebondissements et les scènes d’action sans jamais tirer à la ligne, ce qui permettra au lecteur de trouver dans ces six cents pages, certes des scènes donnant une impression de déjà-vu, mais aussi quelques véritables morceaux d’anthologie. Pas de style littéraire mais une écriture tendue, nerveuse, efficace, et au final, pour David Wellington, un roman plus ambitieux que ceux qui constituaient ses séries précédentes.

Une bonne idée, donc de reprendre cet ouvrage au format poche, avec un prix divisé par quatre par rapport à l’édition précédente, mettant ainsi à portée de tous ce roman de littérature populaire pour lequel tous n’étaient sans doute pas prêts à dépenser plus de vingt euros. On trouvera plus de détails en suivant le lien vers la chronique de la première édition grand format


Titre : Positif (Positive, 2015)
Auteur : David Wellington
Collection : Terreur
Traduction de l’anglais (Etats-Unis) : Benoit Domis
Couverture : Adam Johnson / Jayne Szekely / Arcangel / Shutterstock
Éditeur : Bragelonne
Site Internet : page roman (site éditeur)
Pages : 619
Format (en cm) : 11 x 17,3
Dépôt légal : septembre 2018
ISBN : 9791028109127
Prix : 6,90 €


David Wellington sur la Yozone :

- « 13 balles dans la peau (Vampire Story I) »
- « 99 cercueils (Vampire Story II) » »
- « Vampire zéro(Vampire Story III) » »
- « 23 heures (Vampire Story IV) » »
- « Invasion » (sous le pseudonyme de Nolan Clark)


Hilaire Alrune
9 octobre 2018


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