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Suspiria
Film américain de Luca Guadagnino (2018)
14 novembre 2018

Un remake oui, mais complètement revisité : enjeu, lieu, ambiance tout est nouveau !
Le mythique « Suspiria » du maître du Giallo, Dario Argento fait peau neuve. Cette relecture par Luca Guadagnino est une vraie réussite !

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Genre  : Fantastique
Durée : 2h32

Un remake oui, mais complètement revisité : enjeu, lieu, ambiance tout est nouveau !
Le mythique « Suspiria » du maître du Giallo, Dario Argento fait peau neuve. Cette relecture par Luca Guadagnino est une vraie réussite !

Avec Dakota Johnson (Susie Bannion), Tilda Swinton (Madame Blanc / Dr Jozef Klemperer), Mia Goth (Sara), Chloë Grace Moretz (Patricia Hingle), Angela Winkler : (Miss Tanner), Ingrid Caven (Miss Vendegast), Elena Fokina (Olga), Sylvie Testud (Miss Griffith), Renée Soutendijk (Miss Huller), Alek Wek (Miss Milius), Christine Leboutte (Miss Balfour), Fabrizia Sacchi (Pavla), Malgosia Bela (Mère)...

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Susie Bannion, jeune danseuse américaine, débarque à Berlin dans l’espoir d’intégrer la célèbre compagnie de danse Helena Markos. Madame Blanc, sa chorégraphe, impressionnée par son talent, promeut Susie danseuse étoile.

Tandis que les répétitions du ballet final s’intensifient, les deux femmes deviennent de plus en plus proches. C’est alors que Susie commence à faire de terrifiantes découvertes sur la compagnie et celles qui la dirigent…



Berlin, 6 actes, 1 épilogue, 1977. Le spectateur est prévenu. Ce film est au delà d’une tragédie. Ce sixième acte est celui du fantastique, de l’acmé. J’ai peur que Suspiria au regard de sa durée et de sa densité ne trouve pas son public. Cela serait dommage car nous sommes à l’aube d’une magnifique trilogie. Suspiria est une introduction, qui à sa fin pré et post générique amorce les prochains volets.

Luca Guadagnino réalise une relecture de l’univers de Dario Argento. Quand ce dernier se livrait à l’horreur en donnant ses lettres d’or au Giallo, Luca lui s’adonne au fantasmagorique gore. Il place son histoire dans un Berlin coupé en deux, en proie aux attentats et livre ses protagonistes dans un lieu très cloisonné : une école de danse.

En plaçant la danse au cœur du film, c’est sa rigueur, ses codes et son milieu qui sont mis en avant.
Suspirira se déroule en 1970 quand la danse contemporaine se dessine, s’intensifie. Nous sommes proche du travail de la chorégraphe Anne Teresa De Keersmaeker.
Berlin n’est pas seulement un écrin mais bien un réceptacle de l’histoire. Cette ville, où couve la violence, coupée en deux avec l’omniprésence du mur indique cette scission dans les personnages. Ce qui est visible et invisible. Ce que l’on peut montrer ou ce qui relève de l’intime. Le personnage du Dr Jozef Klemperer est celui par qui arrive la bascule. Il est sur la crête. Il sera notre témoin de l’extérieur quand celui de l’intérieur sera Susie.

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A noter, le casting est totalement féminin. L’incroyable Tilda Swinton endosse deux rôles. Un de ses personnages rappelle étrangement Pina Bausch. Elle est l’âme de ce film, quand Dakota Johnson en est la lumière.

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Luca Guadagnino a mis la mythologie, chère à Dario Argento, le père de Suspiria, a l’honneur. Ses trois mères deviennent une ode à Gaïa.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation  : Luca Guadagnino
Scenario : David Kajganich
Costumes : Giulia Piersanti
Décors : Christin Busse et Merissa Lombardo
Montage : Walter Fasano
Musique : Thom Yorke
Chorégraphie : Damien Jalet
Photographie : Sayombhu Mukdeeprom
Production : Brad Fischer, Luca Guadagnino, Francesco Melzi d’Eril, Marco Morabito, Gabriele Moratti, Stella Savino, William Sherak, Stefano Spadoni et Silvia Venturini Fendi
Attaché de presse  : Zvi David Fajol ( Mensch Agency)

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LIEN YOZONE

Bande-annonce (VOST)
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La bande annonce Suspiria 1977
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Images © Metropolitan FilmExport



Ingrid Etienne
15 novembre 2018



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