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Météore (Le) n°24
Stellarque
Fanzine, n°24, articles-chroniques-entretien, science-fiction, juin 2018, 60 pages, 8,30€

Lors des 13e Rencontres de l’Imaginaire de Sèvres s’est tenue une table ronde sur la science-fiction française des origines à 1950. Sous la direction de Francis Saint-Martin, Brian Stableford, Joseph Altairac, Natacha Vas-Deyres et Jean-Luc Boutel, sans oublier Thomas Bauduret dans le rôle du traducteur, se sont exprimés sur le sujet. Cette retranscription de Marie-Christine Bussière et André Borie nous permet de suivre le débat.



Ils reviennent sur le rôle fondateur de Jules Verne, mais aussi l’influence d’H.G. Wells. Gustave Le Rouge, Maurice Renard, Rosny Ainé, Jacques Spitz... autant de noms évoqués et, bien sûr, il est aussi épilogué sur la catégorie dans laquelle se rangeaient les premiers textes. De nombreux points intéressants sont abordés : la différence de l’essor de la science-fiction entre la France et les États-Unis, en partie expliquée par le manque de supports en France (à l’inverse des nombreux pulps d’outre-Atlantique) et le contexte de l’époque (les deux guerres sur le sol français), les considérations de l’époque sur la littérature de science-fiction passant par des hauts et des bas...
Brian Stableford a beau être Anglais, il s’agit d’un grand connaisseur du sujet, qui a traduit nombre d’ouvrages afin de les rendre accessibles en anglais.
Même si la table ronde date un peu (2016), elle n’a rien perdu de son intérêt.

Lors des 14e Rencontres de Sèvres, Jean-Claude Dunyach a répondu aux questions des deux mêmes rédacteurs qui ratissent large dans leurs choix. Ils insistent au début sur le passage de l’auteur au Fleuve Noir et c’est vraiment instructif de découvrir l’arrivée de cet informaticien au fait des traitements de texte dans cette maison. Cela ressemblait un peu à une révolution dans la manière de faire. Le fichier était prêt à l’impression et parfois envoyé tel quel chez l’imprimeur.

Ce semestre, Didier Reboussin ne parle pas d’une grande collection disparue, mais des illustrateurs de pulps américains. Il s’attarde sur les grands de ce milieu et leurs qualités. C’est vrai que certains exerçaient avec un indéniable talent (Virgin Finlay par exemple). Il faut aussi avouer que ces dessinateurs ne sont pas pour rien dans le succès des pulps et que parler d’eux n’est que justice.

Fidèle à son habitude, Michel Vannereux chronique les derniers « Bob Morane » et, pour finir, Jean-Pierre Laigle signe l’article “Jézabel, Amazone cosmique”. Cette héroïne apparue dans les années 1960 en Italie a fait scandale, la maison d’édition a essuyé maintes plaintes, sa parution française a été interdite en mai 68... Sans qu’elle puisse être qualifiée de série pornographique, Jézabelle s’avère une dominatrice aux tenues sexy et les dessinateurs savaient mettre l’accent sur son buste. Une curiosité !

Un numéro 24 du « Météore » avec peu d’articles, mais la plupart s’avèrent consistants, prenants et instructifs


Titre : Le Météore
Numéro : 24
Rédacteur en chef : Michel Vannereux
Type : fanzine
Genre : articles, entretien, chroniques, nouvelle
Site Internet : Le Météore ; Le Météore 24
Parution : juin 2018
Périodicité : 2 numéros par an
ISSN : 1965-1392
Format : A5
Pages : 60
Prix : 8,30 € par chèque et 8,70 € par paypal frais de port compris



Pour écrire à l’auteur de cet article :
francois.schnebelen[at]yozone.fr


François Schnebelen
31 juillet 2018


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