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Cosaques d’Hitler (Les)
Valérie Lemaire et Olivier Neuray
Casterman

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Anglais rendent les prisonniers cosaques aux Russes. Un Écossais de bonne famille, Edward, tombe amoureux d’une belle cosaque. Leur idylle sincère sera tragique.



L’histoire commence en janvier 1970 dans un manoir écossais. Edward semble y avoir reçu une visite qui l’a fortement marqué. Il regarde de vieilles photos, se sert un verre d’alcool, s’enivre du parfum d’une écharpe blanche et se donne la mort.

Mais revenons 25 ans plus tôt, en mai 1945. Edward part en Europe avec Nicolas son inséparable ami de toujours. Issu d’une famille aisée, le jeune homme est arrogant, contrairement à Nicolas, au tempérament plus mesuré. Leur première mission consiste à garder un camp de prisonniers de guerre en Autriche. Mais ce camp est différent des autres : ni barbelés, ni miradors, les cosaques y vaquent à leurs occupations en toute liberté. Les danses folkloriques et la bonne humeur font partie de leur quotidien. Nicolas prend à partie cette population surnommée « les cosaques d’Hitler », qui pour lui ne sont que des sauvages fascistes à la solde de Hitler. Une belle femme sexy s’insurge contre ce malotru en lui enlevant son béret à l’aide de son lasso. Macha n’est autre que la petite-fille du général Krasnov. Nicolas tombe très vite amoureux de cette belle cosaque au caractère trempé.

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“Les Cosaques d’Hitler” s’intéresse tout particulièrement au sort de cette communauté pendant le règlement de la fin de guerre. Ces faits historiques peu connus sont expliqués en fin d’album. Série initialement éditée en diptyque, le premier tome a été récompensé du prix Cognito de la BD historique.

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La deuxième partie est tragique. Nicolas est démobilisé et retourne au bercail, démoralisé par sa séparation avec Macha. Après avoir été déportée par les Russes au goulag, tout laisse penser qu’elle est morte. Bien vivante et enceinte, son quotidien est en réalité rude, et le mot est faible. Valérie Lemaire nous fait vivre les conditions de vie difficiles des femmes et des enfants déportés. Les dessins de Olivier Neuray sont élégants, les personnages sont beaux et attachants. Le dénouement semble tout tracé, mais ce n’est pas le cas, le récit est captivant.

Beaucoup d’émotion dans “Les Cosaques d’Hitler” qui mérite le détour.


Les Cosaques d’Hitler
- Scénario : Valérie Lemaire
- Dessins et couleurs  : Olivier Neuray
- Couleurs  : Ruby
- Éditeur : Casterman
- Format : 32 x 24,2 cm
- Pagination : 104 pages couleurs
- Dépôt légal : 28 février 2018
- Numéro IBSN : 9782203149601
- Prix public : 25,50 €


Illustrations © Olivier Neuray et Éditions Casterman (2018)



Anne Schnebelen
13 juillet 2018




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