Quant aux trois autres nouvelles au sommaire, il semblerait qu’elles proviennent des soumissions au Prix Alain le Bussy.
Alain Delbe, un auteur hélas trop rare, nous présente une drôle de bête : “Poupsik, héros de l’espace”. En fait, il s’agit d’un lapin qui est allé dans l’espace et en est revenu sauf. Le soigneur de la ménagerie qui éprouve une grande affection pour lui découvre un drôle de changement. C’est du moins le seul à le percevoir et, comme il est porté comme beaucoup d’autres sur la bouteille, le lecteur s’interroge toujours sur la réalité du phénomène.
L’ensemble se révèle prenant et dépaysant avec cette plongée au cœur du programme spatial soviétique. L’intrigue est mince, mais parfaitement exploitée.
Porte dimensionnelle, porte temporelle, porte spatiotemporelle... allez faire la différence rien qu’à les regarder ! Le mieux est encore de les franchir si elles sont ouvertes, mais cela n’est pas sans risques. Signée Marie-Hélène Tissier, “Patience et longueur de temps” malmène ses protagonistes du futur. La Terre est moribonde, ravagée par la folie des hommes. De l’air frais, voilà une denrée rare ! Se lit dans l’ensemble avec plaisir, notamment du fait de la présence d’un robot qui en rappelle un autre.
“À corps perdu...” d’Agathe Tournois demande de l’attention. De nombreux intervenants exposent les faits à leur connaissance concernant une jeune femme qui a survécu par miracle à un grave accident. Comment est-ce possible ? Et pourquoi certaines personnes sont sollicitées au cours du procès, alors que visiblement elles l’ignorent elles-mêmes.
C’est intriguant tout du long, surprenant et bien trouvé. L’auteure n’a pas choisi la facilité, mais s’en est bien tirée.
Le cahier s’achève par les Prix Pépin 2017 avec le palmarès et les finalistes. Pour rappel, les textes ne doivent pas excéder les 300 signes tout compris. Les prix pullulent, certains aussi saugrenus que Prix de camaraderie, Prix carton mâché du public... Il y a vraiment de tout et chacun appréciera sûrement différemment les performances présentées.
Et voilà « Géante Rouge 25 », c’est fini ! Quatre cahiers, quatre rédacteurs en chef différents, chacun avec sa sensibilité, des contenus propres à chacun. Bref, quatre manières de découvrir cette livraison particulièrement originale par son concept de base. Quatre portes d’entrée, chacune débouchant sur un autre univers.
Toutefois, l’ensemble se tient et je ne mettrai aucun cahier en avant par rapport à un autre. Ketty Steward, Gulzar Joby, Bruno Pochesci et Hugo van Gaert ont parfaitement répondu à la demande de Pierre Gévart, même si c’était plus facile pour le dernier rédacteur. Il fallait le faire et ils l’ont fait. Bravo à eux !
Une très bonne idée que ce « Géante Rouge 25 » décliné en quatre cahiers. Pour moi, l’exercice est clairement à renouveler.
Titre : Géante Rouge
Numéro : 25
Version : D
Responsable de publication : Pierre Gévart
Rédacteur en chef : Hugo van Gaert
Couverture : Ravon
Type : fanzine
Genres : SF, nouvelles, articles, entretiens...
Site Internet : Géante Rouge
Dépôt légal : décembre 2017
ISSN : 1778-011X
Dimensions (en cm) : 13,4 x 21
Pages : 48 pages tout compris
Prix : 11 € les 4 cahiers
Également sur la Yozone, les chroniques de :
Géante Rouge 25 (cahier A)
Géante Rouge 25 (cahier B)
Géante Rouge 25 (cahier C)
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