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Berserk (T39)
Kentaro Miura
Glénat

Guts et ses amis ont enfin atteint l’île du roi des elfes. Difficile de croire qu’ils sont dorénavant sur les terres de Puck, surtout que le comité d’accueil à leur arrivée est loin d’être des plus enthousiastes. Bien au contraire, nos héros doivent affronter toutes sortes de créatures, chaque légume ou épouvantail des champs qu’ils traversent prenant vie pour venir les combattre. Les jeunes sorcières défendant l’île n’aiment guère les étrangers et leur présence ne peut être que signe de danger. Mais la magie de Schierke leur permet d’éviter une confrontation directe avec leurs adversaires qui ne s’attendaient pas à voir leur opposant utiliser la magie. Seule Norda a compris qu’il fallait utiliser les grands moyens... un peu trop grand vu la taille du Wickerman qu’elle leur envoie et un peu trop dangereux, sa créature enflammée commençant à mettre le feu un peu partout dans les champs...



Il aura fallu l’intervention de Gedfrin, un maître sorcier, pour rétablir un peu de calme chez les jeunes apprenties et éteindre le feu qui menaçait les récoltes. Contrairement aux jeunes sorcières, il sait parfaitement pour quelle raison ces humains sont aujourd’hui sur son île. Le guerrier noir souhaite que le roi des pétales virevoltants redonne la mémoire à son amie, Casca. Il n’est pas en position de dire si le roi acceptera ou même s’il est en capacité de réaliser ce prodige, mais il s’avère des plus amicaux envers les humains. Le monde de Elf Helm est très loin de la folie du continent, loin de ce que Gedfrin appelle le Mascaret astral, ce chaos que Griffin a provoqué en mélangeant le monde terrestre au monde astral. Le Faucon a détruit les arbres de vie qui perpétuaient l’équilibre entre les mondes et maintenant, les démons et autres créatures ont déferlé à la surface de la terre. Sur l’île, toutes les créatures vivent en harmonie, dans une douce naïveté par rapport aux horreurs déferlant dans le monde extérieur. Une paix que Guts ne parvient pas vraiment à savourer, n’étant la que pour une seule chose : redonner sa mémoire à Casca.

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Et voici notre petit “Berserk” annuel ! Kentaro Miura sait se faire désirer et ne distille son oeuvre qu’à petites doses, histoire de bien nous tenir en haleine, pour ne pas dire bien nous énerver. Et ce tome va encore bien nous stresser en nous abandonnant une nouvelle fois sur un suspense insoutenable. Nous avions laissé Guts à son arrivée sur cette île où habiterait le roi des Elfes. Nous allons cette fois laisser derrière nous le Faucon et sa folie des grandeurs. Certes Griffin sera inévitablement évoqué dans ce tome, mais ce ne sera qu’une ombre ou un fragment de souvenir sans grande durée. Et après des combats titanesques et des monstres démesurés, Kentaro Miura change totalement de registre pour nous emmener dans le petite monde des Elfes et de bien d’autres créatures fantastiques. Nous plongeons dans un milieu sylvestre où la nature a repris les droits qui étaient les siens dans le monde des hommes. Les murs de pierre de la capitale du Faucon ont laissé place aux arbres millénaires, à la verdure luxuriante. Un décor inhabituel car surtout totalement vierge de toute folie humaine. Il est donc compréhensible que nos héros ne soient pas accueillis de la meilleure des façons. Mais ce sera bien le calme apaisant de la forêt qui attend nos amis après une légère rixe avec de jeunes sorcières un peu trop zélées.

La deuxième partie du tome entraîne nos amis auprès du roi des pétales virevoltants. Son identité sera assez surprenante, mais le monde que nous a inventé Miura l’est tout autant et j’avoue que j’ai réellement savouré cette petite plongée bien sympathique dans une ambiance pour une fois décontractée, un peu folle mais une douce folie. Toutefois, ce qui attend nos héroïnes le sera déjà nettement moins. Car pour sauver Casca, Guts va se révéler sans la moindre utilité... tout en étant crucial dans la guérison de son amie. Mais je vous laisse découvrir pourquoi. En tout cas, c’est au tour de Schierke et de Farnese d’être sur le devant de la scène. Ce sera à elles de reconstruire la conscience de Casca et la sortir de l’état d’autisme dans lequel l’a plongée Griffin en détruisant celle qui l’avait pourtant suivi fidèlement. Malheureusement, Miura nous abandonne au moment le plus palpitant de cette nouvelle aventure pour nos deux sympathiques sorcières qui ont su faire peu à peu leur place dans la série et qui sont devenues des personnages clé au fil du temps.

Bon, nous voici parti pour une nouvelle année d’attente insupportable. Mais que ne ferait-on pas pour un tome de “Berserk” !


Berserk (T39)
- Auteur : Kentaro Miura
- Traducteur : Anne-Sophie Thévenon
- Éditeur français : Glénat
- Collection : Seinen
- Format : 130 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination : 196 pages
- Date de parution : 17 janvier 2018
- Numéro ISBN : 9782344027417
- Prix : 6,90 €


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Frédéric Leray
18 février 2018




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