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Quinzinzinzili n° 35
Collectif
Société des Amis de Régis Messac

Voici déjà 10 ans qu’existe « Quinzinzinzili », revue consacrée à l’œuvre de Régis Messac, mais pas uniquement puisque son champ d’investigation s’étend également à la culture de l’entre-deux-guerres, avec un penchant tout particulier pour la littérature de l’imaginaire.



Ce numéro 35 est à la fois éclectique par les sujets abordés, et solide par leur traitement. Un copieux courrier des lecteurs, où domine une lettre de Gérard Klein ouvre cette nouvelle livraison. Anne Gabriel, dans sa rubrique “Échos et ruades” évoque pèle-mêle une rencontre organisée durant un salon du livre sur la littérature policière sous le IIIe Reich, le peintre Ivan Messac dont quelques travaux ont été exposés à Orléans et pour conclure, nous parle de Jean-Louis Touchant, récemment disparu.

Panorama ensuite, à travers le ressenti de divers critiques, contemporains ou passés, sur les livres de Régis Messac, « Quinzinzinzili » et « La Cité des Asphyxiés ». La perception d’une œuvre par des personnes différentes est toujours intéressante, elle permet d’enrichir sa propre connaissance en découvrant des aspects qui nous ont échappé ou des interprétations que l’on n’aurait jamais imaginées.
Etienne D’Issensac se penche lui sur une trouvaille débusquée par l’infatigable Jean-Luc Buard dans la presse d’opposition monarchique des années 1820. Il s’agit d’un texte anonyme, mais que Jean Luc Buard attribue à un certain Félix Bodin et qui s’intitule “Paris en 5839, songe” révélée au public actuel par « Les cahiers archéobibliographiques » en 2016.
Nous restons dans la SF avec Guillaume Lanuque qui commente un livre publié en 2016 chez Encrage, « Edison à la conquête de Mars », signé Garrett P. Serviss et paru en feuilleton aux États-Unis en 1898. Ce livre est intéressant par la comparaison qu’en fait Guillaume Lanuque avec « La guerre des mondes » de Wells, dont il est un peu l’antithèse.

Olivier Messac nous fait ensuite part de l’intérêt qu’il a éprouvé pour un court ouvrage de René Verard, publié en 2014 à l’occasion du centenaire de l’assassinat de Jean Jaurès. Un livre fruit de recherches scrupuleuses qui traite de l’essentiel : les valeurs universelles portées par l’idéal humain. Olivier Messac prolonge cet article en évoquant la mémoire et le parcours de l’auteur, à la fois journaliste, poète et historien.
Loin des images d’Epinal, « Quinzinzinzili » exhume un article de Régis Messac consacré à un roman sur la guerre de 1914-1918 « Hommes 40, Chevaux (en long) 8 » de Jean Lépine. Pas d’étendards flottant au vent ici ou de récits glorieux, mais une restitution de la misère et de l’abrutissement progressif des hommes plongés dans l’enfer et qui, entrés jeunes dans le conflit, en sortiront (tout au moins les survivants) irrémédiablement vieux.
Guibert Lejeune conclut ce riche numéro en nous parlant de l’écrivain prolétarien Georges Navel, qui à l’instar de René Bonnet, exerça une activité manuelle le jour – ici terrassier – et littéraire le soir. Un de ses ouvrages, « Travaux », est réédité chez Gallimard, dans la collection Folio.

« Quinzinzinzili » est plus que jamais une revue à la croisée des chemins, traitant de sujets à priori sans connexions, mais qui, rassemblés, permettent au lecteur d’aborder des sujets passionnants.


Titre : Quinzinzinzili
Numéro : 35
Directeur de la publication  : Pierre Lebedel
Rédacteur en chef  : Olivier Messac
Couverture : Hélène Chantemerle
Éditeur  : Société des Amis de Régis Messac
Type  : fanzine
Période  : été 2017
Dépôt légal  : août 2017
Périodicité  : trimestrielle
ISSN : 1960-8969
Format  : A4
Pagination : 30 pages
Prix : 7€



Didier Reboussin
4 février 2018


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