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Sixtine (T1) L’or des Aztèques
Frédéric Maupomé et Aude Soleilhac
Éditions de la Gouttière

Encore petite, Sixtine a perdu son père. Après que les cendres du défunt aient été dispersées au bord de la mer, Sixtine a rencontré sur la plage où elle jouait trois pirates fantômes. Elle est la seule à pouvoir les voir et à communiquer avec eux. Les quatre deviennent aussitôt amis et les trois pirates la suivent pour veiller sur elle.
Neuf années plus tard, Sixtine a bien grandi, elle va au collège sans grand entrain. Elle préfère de loin les entraînements au maniement du sabre dispensés par les pirates. Elle vit seule avec sa mère qui n’arrive plus à payer les factures et qui a peur de ne pouvoir garder leur maison, ce que Sixtine ne peut accepter.



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La disparition de son père a frappé Sixtine encore enfant, mais allez savoir comment, cette perte a en partie été compensée par la rencontre de trois fantômes aux trognes pas possibles. Ces quatre-là étaient faits pour s’entendre. Elle a grandi en compagnie de sa mère mais aussi avec les trois pirates qui, loin de l’effrayer, l’ont d’emblée attirée. Comme elle est la seule à interagir avec eux, les situations cocasses ne sont pas rares. L’école n’est pas pour elle, mais la piraterie, oui.
Sixtine s’avère une héroïne très attachante qui navigue entre deux mondes : le réel avec deux fidèles copains de classe et sa mère et un qui lui est propre avec ses trois amis invisibles à tout autre qu’elle.
Ses origines l’intriguent aussi, elle ignore tout de la famille de son père et cherche à nouer le contact mais sans succès. Perdre la maison revient à perdre le dernier lien avec son père, elle ne voit qu’une solution et ses amis pirates sont tout désignés pour la seconder...

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Frédéric Maupomé, aussi scénariste de la série “Supers”, nous livre une très belle histoire, accessible selon l’éditeur à un public à partir de 8 ans. Sixtine connaît les mêmes soucis que beaucoup : la perte d’un parent, une école qui ne l’intéresse pas, les problèmes financiers de sa mère... mais elle dispose d’un atout : trois fantômes de pirates peut-être effrayants mais aux grands cœurs. La décoration de sa chambre traduit très bien son attrait pour la piraterie. En effet, elle a aussi bien été élevée par sa mère que par ces trois-là qui veillent sans cesse sur elle. La conclusion de ce troisième tome est pour le moins habile, car elle apporte quelques réponses à ce phénomène étrange.
Cette bande dessinée invite avec bonheur le monde des pirates dans la société actuelle. De plus, l’identification avec l’héroïne fonctionne très bien, car elle est courageuse et touchante en même temps que rebelle.

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Le dessin aux traits tout en rondeur d’Aude Soleilhac convient parfaitement au récit. Les courbes apportent de la douceur comme pour dédramatiser une tonalité d’ensemble tout de même grave. Autre performance : les présences fantomatiques sont très bien transposées en image. Les trois pirates sont dissemblables au possible et elle réussit à rendre leurs silhouettes inquiétantes et sympathiques à la fois. La colorisation aide bien à leur donner vie.

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Frédéric Maupomé au scénario et Aude Soleilhac au dessin nous offrent “L’or des Aztèques”, un premier tome de 80 pages consistant, alliant gravité et humour et mettant en scène Sixtine, une héroïne attachante, capable de grandes performances et aux amis réels et fantomatiques. Son histoire est touchante, apte à intéresser le plus grand nombre, d’autant qu’elle intègre des codes de la piraterie. La suite ne peut qu’être attendue avec impatience.

“Sixtine”, une publication des Éditions de la Gouttière s’adressant à un large public et à ne pas manquer.


(T1) Le trésor des Aztèques
- Série : Sixtine
- Scénario : Frédéric Maupomé
- Dessin et couleurs : Aude Soleilhac
- Éditeur : Éditions de la Gouttière
- Pagination : 80 pages couleurs
- Dimensions : 22 x 29 cm
- Dépôt légal : 1 septembre 2017
- ISBN : 9791092111545
- Prix public : 13,70 €


Illustrations © Aude Soleilhac et Éditions de la Gouttière (2017)



François Schnebelen
16 novembre 2017




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