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Au revoir là-haut
Film français d’Albert Dupontel (2017)
Le 25 octobre 2017

***



Genre : Comédie Dramatique
Durée  : 1h55

Avec Albert Dupontel (Albert Maillard), Laurent Lafitte (Henri d’Aulnay-Pradelle), Nahuel Pérez Biscayart (Édouard Péricourt), Émilie Dequenne (Madeleine Péricourt), Mélanie Thierry (Pauline), Niels Arestrup (Marcel Péricourt), Heloïse Balster (Louise), Michel Vuillermoz (Joseph Merlin), Kyan Khojandi (Dupré), Carole Franck (Soeur Hortense),Philippe Uchan (Labourdin)….

L’histoire
Novembre 1918. A quelques jours de l’Armistice, Edouard Péricourt sauve Albert Maillard d’une mort certaine. Rien en commun entre ces deux hommes si ce n’est la guerre et le lieutenant Pradelle qui, en donnant l’ordre d’un assaut absurde, brise leurs vies en même temps qu’il lie leurs destins.Sur les ruines du carnage de la Première Guerre mondiale, chacun va tâcher de survivre : Pradelle s’apprête à faire fortune sur le dos des morts tandis qu’Albert et Edouard, condamnés à vivre, vont tenter de monter une arnaque monumentale.

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Mon avis
Albert Dupontel était prédestiné à adapter le livre de Pierre Lemaitre. Sa fantaisie, sa sensibilité et son humour collent à merveille avec l’univers du romancier.

Au revoir là-haut n’est pas un énième film sur la première guerre mondiale. Il traite de l’après, de la reconstruction physique, mentale et nationale. C’est avant tout une histoire d’arnaques, où les morts aux combats sont les faiseurs d’or.
Albert Dupontel a décidé de mettre le personnage qu’il interprète au centre du récit. Le curseur a légèrement bougé par rapport au livre. Edouard Péricourt n’est plus le personnage principal, Albert réinvente l’histoire initiale par sa vision nouvelle sur les événements. Le début peut sembler un peu trop rapide par rapport au livre. Les ellipses nous emmènent très vite dans le cœur de l’intrigue. Cela permet de révéler rapidement les personnalités sombres des personnages. Le salopard charismatique, interprété par Laurent Laffite au père financier handicapé des sentiments joué par Niels Arestrup, à l’artiste cassé par le front endossé par Nahuel Perez Biscayart tout un panel de la société des années folles se dévoilent et se dessinent.

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Le film m’a frappé par sa beauté, son esthétique léchée, ses plans somptueux. Un plan sur quatre est un plan réalisé sur fond vert, si Albert Dupontel n’avait pas vendu la mèche on ne pourrait s’en douter. Parisiens, vous reconnaitrez la façade d’Artcurial comme la maison des Péricourt. L’intérieur a été filmé un peu plus haut sur les Champs-Élysées dans la demeure de la Païva – « intrigante » du XIXe Siècle.
Ce magnifique lieu a été la succursale de la construction de l’Opéra Garnier.
Dans le film, comme dans le livre, sont semées plusieurs clins d’œil. Certaines scènes vous feront penser au Parrain de Coppola ou Le casse d’Henri Verneuil avec Omar Sharif.

La bande annonce :



A la suite de la projection presse dans les locaux de Gaumont, j’ai pu assister à une rencontre avec Pierre Lemaitre. Il a confié qu’il était ravi de cette adaptation et encore plus du choix d’Albert Dupontel pour la diriger. Il faut savoir que ce dernier c’était procuré un exemplaire du roman avant sa sortie. Sachant cela, Pierre Lemaitre a gelé tout contact avec d’autres éventuels réalisateurs. Il a eu raison car l’adaptation est très réussie et peu surpasser sur quelques points le livre comme nous l’a avoué Pierre Lemaitre. Effectivement, ce dernier s’est inspiré d’une visite au musée du Quai Branly -Jacques Chirac pour concevoir les masques d’Edouard. L’idée qu’a eu Albert Dupontel est, il trouve largement meilleur et il se désespère de n’y avoir penser tellement cette dernière est évidente. Edouard étant un peintre, il possède la culture picturale de son époque. C’est tout naturellement, que lorsqu’il fabrique ses masques, il s’inspire de ses contemporains tel Picasso, Brancusi, Duchamp… « Cette idée est excellente, elle est sémantiquement plus juste et formellement plus belle ».
Pierre Lemaitre ne sait pas encore si Albert Dupontel le suivra en adaptant les suites d’Au revoir là-haut, qui est le premier tome d’une trilogie. Il espère retravailler avec lui sur un scénario original, tant l’entente fut parfaite.
Cette confiance se ressent dans ce très beau film plein de poésie.

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FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Albert Dupontel
Scénario : Albert Dupontel et Pierre Lemaitre, d’après le roman éponyme de ce dernier
Direction artistique : Lilith Bekmezian
Décors  : Pierre Queffelean
Costumes : Mimi Lempicka
Photographie : Vincent Mathias
Étalonnage et colorisation : Lionel Kopp et Natacha Louis
Son  : Jean Minondo, Gurwal Coïc-Gallas et Cyril Holtz
Montage : Christophe Pinel
Musique : Christophe Julien
Production : Catherine Bozorgan
Sociétés de production : Stadenn Prod. et Manchester Films ; Gaumont et France 2 Cinéma

Attachée de presse : Morgane Paul (agence Okarina)

LIEN YOZONE

- Jeu Concours


Images © Jérôme Prébois / ADCB Films pour Gaumont



Ingrid Etienne
24 octobre 2017



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