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Conte du Coupeur de Bambou (Le)
Machi Tawara & Saitô Takao
Philippe Picquier, album (Japon), conte traditionnel, 48 pages, octobre 2017, 18€

Un vieux coupeur de bambou découvre une minuscule petite fille dans un tronc qu’il vient de trancher. Pour lui et son épouse qui n’ont jamais eu d’enfant, c’est un don du Ciel !

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Et plus encore, puisque tandis que leur petite princesse grandit, le coupeur de bambous trouve d’autres trésors qui adoucissent leur vie et leur offrent une abondance telle qu’ils quittent leur petite cabane pour un palais.

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Avec les années, la petite fille, appelé Kaguya, est devenue une jeune femme dont la beauté est vantée dans tout le royaume, au point que des puissants seigneurs et un conseiller de l’Empereur souhaitent l’épouser. Mais la jeune princesse, éprise de liberté, n’accepte qu’à la condition qu’ils remplissent une tâche impossible. Le premier tente de la berner, et il s’en mordra les doigts lorsque la supercherie sera dévoilée. Le second mourra en essayant. Lorsque l’Empereur fait à son part de son intérêt, Kaguya refuse qu’il se sacrifie aussi, et dévoile ses origines : elle appartient au peuple de la lune, qui va bientôt revenir la chercher. L’empereur déploie son armée pour empêcher le rapt, mais la princesse refuse qu’on meurt autour d’elle, dit au revoir à ses parents adoptifs et part avec ses siens.

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C’est un petit bijou que nous offrent les éditions Philippe Picquier, avec cette adaptation du plus ancien conte japonais, connu en France grâce au film d’Isao Takahata des studios Ghibli, « Le Conte de la Princesse Kaguya » (voir la bande-annonce ici ou sur Allociné, sorti en 2014. On a aussi présenté ici l’album « Kaguya, princesse au clair de lune » paru chez Nobi Nobi ! en 2011.

C’est encore une autre vie graphique qui est empruntée pour cette histoire, puisque le conte est transposé au pays des grenouilles ! Le texte, tout en délicatesse, est signé de la poétesse au autrice de tankas Machi Tawara, et les magnifiques aquarelles du mangaka renommé Saitô Takao, universellement connu pour « Golgo13 », l’un des mangas à la publication la plus longue puisqu’elle a commencé en 1968 et dure encore, 185 volumes plus tard.

Mais on est très loin du trait réaliste des contrats de ce super tueur à gages, tout autant que la violence du propos. Aquarelle et lavis rappellent les styles des estampes traditionnelles, et les compositions, entre douceur du pinceau et rigueur de certains traits (bâtiments, foudre, etc) donnent à contempler de magnifiques tableaux, dont le format, en double page de 30 x 30 cm, en mettent plein les yeux.

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Que les plans paraissent épurés ou au contraire chargés de personnages, on se plait à scruter les détails, à apprécier la maîtrise, la technique, le choix des couleurs. L’alliance d’une illustration traditionnelle et la fantaisie des grenouilles fonctionne parfaitement, et l’album dégage un charme intemporel, qui ravira peut-être davantage les grands que les enfants.

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Une très belle découverte !


Titre : Le Conte du Coupeur de Bambou (traditionnel)
Autrice : Machi Tawara
Illustrateur : Saitô Takao
Traduction du japonais (Japon) : Véronique Brindeau
Éditeur : Philippe Picquier
Collection : Jeunesse
Site Internet : page album (site éditeur)
Pages : 48
Format (en cm) : 30 x 28,5 x 1
Dépôt légal : octobre 2017
ISBN : 9782809713008
Prix : 18 €



Nicolas Soffray
12 novembre 2017


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