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Dolly Kill Kill (T2 et 3)
Yukiaki Kurando et Yusuke Nomura
Pika

Si Iruma est parvenu à pénétrer le champ de force de la Dolly, il en a payé le prix fort en perdant sa jambe gauche. Toutefois, il n’est pas le seul à posséder une capacité se révélant dangereuse pour les monstres qui dominent dorénavant la planète. Kyujin fait lui aussi partie de ses rares humains devenus sans le savoir l’ennemi public numéro 1 des Dollies. Grâce à un entraînement digne d’un moine Shaolin, Kyukyu peut percer le champ de force des poupées géantes et surtout les frapper de plein fouet. Et dire qu’avant l’arrivée sur Terre de ces créatures, il était un véritable asocial. Maintenant il tient tête à la plupart des Dollies... Bon parfois, il se fait capturer et engloutir pour finir dans le QG des créatures. Tant mieux vu que son objectif est de massacrer le boss des Dollies. Et parfois, il fait de drôles de rencontres dans ce qui est censé être sa prison. C’est ainsi qu’il fait la connaissance de Ren, une jeune fille apparemment sans pouvoir, seulement, les Dollies n’ont pas l’habitude de garder en vie un humain qui ne les intéresse pas.



Les américains ont décidé de tester leur ultime armement anti-dollies sur la Doll House de Tokyo. Que cette base soit hors zone urbaine en fait un test parfait pour les Rods from Gods. Seulement, Kyujin et Ren sont encore sur le site. Une Dolly peluche version lapinou pose de très sérieux problème à Kyu qui ne parvient pas à prendre le dessus et quand l’attaque des Rods from Gods s’abat sur la Doll House, ils sont à peine sous la protection du champ de force. Malheureusement pour l’humanité, l’attaque est un échec. Quand Iruma arrive sur place, Kyujin est encore aux prises avec le lapinou mais Ren a disparu. Sans trop comprendre pourquoi, une rage folle l’envahit, Iruma balance un violent coup de crosse de fusil d’assaut sur le lapinou. Personne n’arrive à croire que le jeune homme puisse être aussi puissant sur une seule jambe. Toutefois, ce n’est pas suffisant pour venir à bout du lapinou qui, après avoir brisé le bras gauche d’Iruma, le balance telle une poupée de chiffon. Ce n’est plus qu’une loque humaine après le passage à tabac du lapinou. Pourtant, une monstrueuse transformation a commencé dans le corps d’Iruma.

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Le premier tome avait donc montré que certains humains, dont Iruma, pouvaient s’attaquer directement à des Dollies. Bon, pour le pauvre Iruma, les conséquences seront dramatiques : la perte d’une jambe. Et pourtant, notre héros ne fait qu’entamer son chemin de croix car Yukikai Kurando va torturer comme jamais son héros. Mais nous y reviendrons un peu plus loin. Pour le moment, occupons-nous de Kyujin. C’est le deuxième cas d’humain pouvant mettre une véritable raclée à des Dollies. Ce personnage nous révèle son passé par bribes, avec des petits coups de flash-backs mais aussi tout simplement dans sa discussion. Pour un asocial, il est devenu une pipelette inarrêtable. Exubérant mais aussi, quelque part, avec une touche d’innocence qui fait du bien dans cette série bien plus sombre que ne le laissent paraître les couvertures. Kyujin est littéralement une grande gueule qui permet au lecteur d’en apprendre beaucoup sur les Dolls et leurs capacités, surtout que Kyukyu met par écrit toutes ses découvertes. Le tome 2 va également introduire la Némésis de nos héros, une Doll très particulière, surpuissante et surtout qui s’avère posséder des sentiments des plus humains : la rage et la soif de vengeance. Le cas de Ren commence également à être abordé, même si, pour le moment, le mangaka nous sort des informations au compte-gouttes. Son pouvoir demeure mystérieux et comme la demoiselle fuit tous les combats, cela n’aide pas à le détermine.

La structure des deux camps se clarifie, avec les traîtres humains côté Dollies. Toutefois, la raison de leur défection chez l’ennemi est encore assez floue. Et ce ne sont pas les réponses de Madoka qui nous éclairent vraiment sur son comportement, lui qui se déclare n’être qu’un observateur mais met aux trousses de Kyuji et Ren son cher lapinou. J’avoue que cette peluche maléfique est une grande réussite et nous risquons de la voir un certain temps chasser nos héros. Il va d’ailleurs mettre dans un encore plus sale état Iruma, provoquant la naissance de son véritable pouvoir. J’admets avoir très rarement vu un héros se faire massacrer à ce point : une jambe et un bras coupés, le thorax arraché... Comment fait-il pour survivre sans son pouvoir de régénération monstrueuse ? J’avoue avoir du mal à répondre à cette question. En tout cas, ce qui dévore le corps d’Iruma, et peut-être même un peu sa raison, nous réserve encore bien des surprises. Et surtout de bien mauvaises pour notre jeune héros. Mais jusqu’où Yukiaki Kurando ira avec ce pauvre personnage ? Et surtout Yusuke Nomura aura-t-il encore assez de morceaux d’Iruma à dessiner ? C’est un sacré défi que de mettre en images le dépeçage en règle de ce héros, mais il faut avouer que le mangaka s’en sort avec brio. En tout cas, cette série est totalement imprévisible, d’une rare violence, jouant avec la limite du gore sur bien des aspects. La petite histoire bonus nous fera gentiment patienter jusqu’à la parution d’un quatrième tome très attendu.

“Dolly Kill Kill” marque de son empreinte l’année 2017 avec un tome 3 complètement fou, déjanté à souhait et surtout sans limites dans la violence portée sur Iruma. Quelle prochaine partie de son corps sera atomisée ?


Dolly Kill Kill (T2 et 3)
- Scénario : Yukiaki Kurando
- Dessin : Yusuke Nomura
- Traducteur  : Sylvain Chollet
- Éditeur français : Pika
- Format : 120 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 192 pages
- Date de parution : 30 novembre 2016 et 1er février 2017
- Numéro IBSN : 9782811630829
- Prix : 7,50 €


A lire sur la Yozone :
Dolly Kill Kill (T1)


DOLLY KILL KILL © 2015 YUKIAKI KURANDO / YUSUKE NOMURA / Kodansha Ltd.
© Edition Pika - Tous droits réservés




Frédéric Leray
3 juillet 2017




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