La « motion capture » ou « capture du mouvement » est une technique d’animation principalement utilisée pour le visuel de jeux vidéos et qui commence à intéresser le monde du cinéma depuis Polar Express de Zemeckis.
Nous avons déjà tous vu, dans un reportage ou une série télé, ces humains en combinaison couverte de petits capteurs qui se déplacent sous l’œil froid d’une caméra spéciale, chargée d’envoyer des infos en bits vers une mémoire d’ordinateur.
L’intégralité des mouvements des comédiens est saisie sur disque dur et appliquée aux personnages virtuels, leur conférant ainsi souplesse et réalisme. Finalement, « l’objet » tridimensionnel intègre la mobilité de l’humain, sa façon d’occuper l’espace. L’effet final est saisissant de naturel, comme si des hommes s’étaient incarnés dans un graphisme.
Alors, finalement, quels avantages si le virtuel copie l’humain ? Simplement la gamme des prises de vue est infinie et dédouanée de toute contrainte matérielle ou physique : tout est possible et à un coût moindre que si la réalité avait bridé l’imagination du créateur.
De plus le cadrage est réalisé après, avec toute la souplesse et le potentiel imaginatif que laisse un visuel à 360°, déjà fini et agréable.
Attention, il ne s’agit pas d’une solution de facilité ! Là où la meilleure technique du monde peut créer un visuel, il reste à trouver une histoire et une âme pour insuffler vie et crédibilité aux personnages et à la structure dramatique.
Comme pour ses prédécesseurs cinématographiques « Ramble fish » de Coppola ou plus récemment, « Sin City », le noir et blanc reste le choix du cœur pour les meilleurs ingénieurs de l’image.
L’éclairage joue ici un rôle essentiel et subtil en générant des ombres soulignées par un camaïeu de gris, clair-obscur épuré.
Selon les propos de Christian Volckman , si la couleur en touches est l’apanage des impressionnistes, le noir et blanc peut être considéré comme une approche expressionniste. A manipuler juste deux teintes que tout oppose, on attire le regard du spectateur directement sur l’objet le plus éclairé. Les parties obscures stimulent l’imagination.
En résumé, l’association quasi parfaite du mouvement de l’humain et du contraste du noir et du blanc vous plonge dans un monde onirique d’un réalisme total, envoûtant parce que ressemblant et différent à la fois.
Un bon thriller, sous la pluie, dans un Paris futuriste...
YO-DOSSIER RENAISSANCE
Renaissance... du cinéma SF frnaçais
La Genèse du projet
Partis pris techniques et esthétiques
L’interview exclusive de Christian Volckman, le réalisateur
L’interview exclusive d’Alexandre de la Patelière et de Mathieu Delaporte, les deux scénaristes
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