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Underworld 2 : Evolution
Film américain de Len Wiseman (2005)
8 mars 2005

**,5



Durée : 1h46
Genre : Fantastique (Vampires et Loups-Garous)

Avec Kate Beckinsale (Sélène), Scott Speedman (Michael), Tony Curran (Marcus), Sir Derk Jacobi (Corvinus), Bill Nighy (Viktor), Steven Mckintosh (Tanis), etc.

Pour ceux qui auraient raté le précédent épisode, Sélène, la Vampire guerrière tendance cuir intégral s’est entichée de Michael, un humain devenu un hybride inédit et improbable de Lycan (Loup-Garou) et de Vampire.
Malheureusement et c’est bien connu, les grandes familles supportent assez mal que l’on ne marche pas dans les mêmes pas que ses aînés... Donc, Sélène et Michael n’ont plus qu’une solution, se trisser au galop et aller chercher de l’aide ailleurs.
C’est évidemment compter sans quelques Vampires de fort méchante humeur, des Lycans un peu bourrins et... Et ben, non, c’est tout ! Les humains n’apparaissent que pour se prendre quelques brèves torgnolles et ne comptent que pour des prunes dans ce second opus.

Dur, dur d’être un Vampire, pas facile, facile d’être un Loup-Garou et pas évident de faire un film de tout cela. Le constat est un peu sévère mais plutôt fidèle.
Soit, le premier opus ne nous avait pas totalement convaincu, « Underworld » s’avérant un tantinet touffu et bancal dans sa version ciné (la version longue parue en DVD Zone 1 qui sort enfin par chez nous possédant une logique beaucoup plus persuasive).
Autant vous le dire tout de suite, les choses ne s’arrangent pas vraiment avec cette suite. Le scénario s’avère, malgré la tentative d’explication introduite dans un long préambule, très embrouillé. Les amateurs du genre risquent bien d’être totalement paumés en cours de route. Nouveaux personnages arrivant comme des poils de Lycans sur la soupe, organisations secrètes en veux-tu en voilà, bastons à foison, explosions à répétitions, morts et résurrections en chaînes, ça surgit de tous les coins avec une frénésie quasi-hystérique.

Bon, ça se passe en Europe, on y parle même français par instants et en vo sans trop savoir pourquoi (ça fait très “étranger” pour un ricain du Texas, on suppose), tout ça se finit en Roumanie dans un château joliment perché sur une montagne enneigée (impératif le château en Roumanie) et pour le reste, on retient surtout la plastique de Kate Beckinsale (Sélène) et ses costumes méga-serrés (bonjour l’habillage) et plutôt sexys (puisque l’époque veut des belles brunes maniant les flingues comme Sofia Loren ses bas nylons, n’allons pas contre le mouvement)... Néanmoins, on serait quand même tenté de déconseiller à la costumière les talons aiguilles pour faire Kate cavaler dans la neige ou escalader des murailles car ça ne le fait pas ! On sent réellement la belle en permanence sur la corde raide et sur le point de se casser la figure entre deux cavalcades. Scott Speedman (Michael) est réduit à sa plus simple expression (participation à quelques bastons où il prend le plus souvent une volée, ce qui la fiche plutôt mal pour un hybride invincible) et regards de panique et d’incompréhension pour le reste (remarquez, nous aussi).
Passons sur le reste du casting pour faire un arrêt buffet avec Derek Jacobi qui tente bien d’interpréter Corvinus avec de petits airs Shakespeariens pas inintéressants, tout en se demandant ce que l’on attend bien de lui. Bof, pas grave et pas grand-chose finalement mais un grand acteur reste un grand acteur et sait tirer son épingle du jeu.

On attendait aussi cet « Underworld 2 : Evolution » pour ses trouvailles techniques (costumes, décors, effets spéciaux) et là aussi, on est un peu déçus. The end aux ambiances noires et citadines, place à la campagne, à ses grands arbres et ses routes étroites. Des paysages, ok. Des ambiances, un feeling fantastique ? Pas évident. Une crypte, deux ruines et un froid polaire ne suffisent pas à nous faire vibrer en profondeur.
Question Vampire, le personnage de Marcus (Tony Curran) permet au frenchie Patrick Tatopoulos de nous offrir un vampire bien sympa et la meute de Lycans (à 10 contre 1 comparée aux vampires) exploitée dans cet opus est le seul intérêt véritable de l’affaire. Quant aux looks des armures des chevaliers roumains, on croirait tout bonnement voir les Necromongers des « Chroniques de Riddick ».
Pour le reste, y avait-il un problème sur la qualité de la copie visionnée ? l’image s’est révélée très granuleuse par moments, floue parfois et certains passages 3D un brin saccadés. Désolé mais pas top et pas glop.

Au final, « Underworld 2 : Evolution » paraît emprunté, touffu et embrouillé. Loin de « Van Helsing » qui avait au moins le mérite de proposer quelques décors grandioses et une palanquée d’hommages aux classiques « Monsters Movies » des Studios Universal de la grande époque.
Bref, on a l’impression de voir une longue bande annonce pour un futur jeu de shooting pour PC & Mac qui permettra à nos charmantes têtes blondes de dégommer plein de Vampires et de Lycans. Effets cheaps et chocs au service d’une esthétique volontairement gothique et toc, du sang, beaucoup de sang et pas d’histoire. Le constat est amer.
Visiblement, ça a bien marché aux States mais ça ne nous empêchera pas de vivement conseiller à Len Wiseman (réalisation et histoire originale) de travailler ses futurs projets (« Underworld 3 »,par exemple) en apprenant à raconter une histoire, de ne pas totalement penser son film en le tournant tout à la gloire de Madame Kate (certes, elle le vaut bien mais quand même !) et surtout, surtout, on lui ordonne de s’intéresser de plus près à ses prochains scenarii.

Un grand divertissement, patchwork énervé d’éléments fantastiques à la logique imprévisible, pour adolescents modernes. Limite pied-de-nez morveux et bricolé dans l’urgence à 100 ans de cinéma de Vampires et de Loups-Garous aussi...

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Len Wiseman
Scénario : Danny McBride
Histoire originale de : Len Wiseman & Danny McBride
D’après les personnages créés par : Kevin Grevioux, Len Wiseman & Danny McBride

Producteurs : Tom Rosenberg, Gary Lucchesi, David Coatsworth, Richard Wright

Photographie : Simon Duggan, A.C.S
Décors et effets spcéiaux créatures : Patrick Tatopoulos
Costumes : Wendy Partridge
Musique : Marco Beltrami
Montage : Nicolas de Toth

Production : Lakeshore Entertainment
Distribution : SND (Neuilly-sur-Seine, France)
Presse : Personality - Etienne Lerbret (Paris)


LIEN(S) YOZONE

La saga
=> Underworld
=> Underworld 2 : Evolution
=> Underworld 3 - Le soulèvement des Lycans
=> Underworld : Nouvelle ère
=> Underworld : Blood Wars

SITE INTERNET

http://www.snd-films.com


Stéphane Pons
7 mars 2006



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