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Hair High
Dessin animé américain de Bill Plympton (2004)
20 avril 2005


Genre : Dessin animé
Durée : 1h17

Avec les voix de Dermot Mulroney (Rod), Sarah Silverman (Cherrie), David Carradine (Mr. Snerz), Keith Carradine (Jojo), Beverly D’Angelo (Darlene), Eric Gilliland (Spud), Martha Plympton (Miss Crumbles), Craig Bierko (Sarge), Michael Showalter (Wally), Zak Orth (Zip), Justin Long (Dwayne), Hayley DuMond (Buttercup)

Lorsque le timide Spud débarque, il commet une maladresse irréparable. Pour échapper à la colère de Rod et de sa bande, il devient l’esclave de Cherrie. Et en tombe amoureux... La conclusion, tragique, aura lieu au bal de la promo.

Bill Plympton, le trublion de l’animation, revisite à sa manière la mythologie des années 50, avec ses teenagers, son rock n’roll et ses bananes. Mélange d’« American Graffiti », « Happy days », « Carrie » et « Le Retour des Morts-Vivants » (le fantastique ne fait son apparition que dans sa dernière partie, avec un couple de zombies qui vient semer la panique dans le bal de promotion), le résultat est à l’image de l’œuvre de Plympton : trash et graphiquement original.

A l’instar des « Mutants de l’Espace », « Hair High » est résolument un dessin animé pour adulte. Il ignore le « bon goût » et les tabous sexuels, ne cache rien des organes internes, et déforme les corps à outrance. Visuellement, ce n’est pas du Disney, du Pixar, du Dreamworks ou du Miyazaki. Quel que soit le bien que l’on puisse penser de ces derniers, il est toujours raffraîchissant de pouvoir visionner autre chose.
Plympton travaille tout seul (pour l’anecdote, les internautes ont pu suivre en direct, via une webcam, la réalisation de ce dessin animé), à l’ancienne, sans ordinateur. Bref, en artisan plutôt qu’en industriel, et il ne cherche pas à produire une œuvre consensuelle.

Dans un premier temps, Plympton séduit avec son style hautement personnel. Mais parce qu’il use et abuse de ses effets - trop d’outrance tue l’outrance - sans les renouveler ni les faire évoluer, son long métrage finit par s’essoufler. Passés la surprise et l’amusement, le spectateur, se lasse. Le dénouement arrive un peu tard pour relancer la machine : un moyen métrage aurait mieux convenu au propos du réalisateur. Les mêmes reproches, finalement, s’appliquent à ses « Mutants de l’Espace ».

Faut-il pour autant bouder l’œuvre de cet empêcheur de dessiner en rond ? Assurément non ! Le résultat n’est pas foncièrement mauvais, on se dit juste « C’est dommage ».
Malgré ses défauts, Plympton est une voix foncièrement originale et indispensable au monde de l’animation.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation  : Bill Plympton
Scénario : Bill Plympton

Producteur : Bill Plympton
Producteurs associés : Martha Plimpton, Ron Diamond, John Holderried

Photographie : John Donnelly
Décors : Lori Samsel
Animation : Bill Plympton
Son : Bill Seery & Alex Noyes
Musique : Hank Bones (additionnelle), Corey A. Jackson, Maureen McElheron

Distribution : Ed Distribution (France)
Presse : Fabrice Leroy & Manuel Attali (France)

SITE INTERNET

Ed Distribution


Philippe Heurtel
10 avril 2005



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