En 1952, trente-trois meurtres qui seraient le fait d’une créature surnaturelle décident Bruttenholm a emmener une petite équipe du B.P.R.D. dans le village brésilien de Terroso. Archie Murano, ex-lieutenant de la 8e Air Force, Jacob Stegner, ex caporal de la 4e Division d’Infanterie, Susan Xiang, ex-analyste de renseignements au FBI et Robert Amsel, ex conseiller à la sécurité de l’université de Princeton, tous affiliés au B.P.R.D., accompagneront Hellboy, pour sa première mission. Certains sont emballés par cette première « virée » avec le môme, d’autres sont plus réticents, mais surtout l’un d’eux intrigue pour l’éliminer.
Sur place, Hellboy devra faire face à bien plus coriace que les monstres annoncés ou aux tentatives d’élimination du traître. Au cœur d’une forteresse portugaise du XVIe siècle, ce sont ses vieux « amis » nazis, le sinistre Von Klemt et ses terrifiantes manipulations sur l’humain, qu’Hellboy devra se coltiner, en plus de quelques singes trafiqués et d’autres bizarreries locales. Qu’importe la taille, la puissance, la démence, Hellboy est imbattable en baston pure et le prouve ici haut la main et la clope au bec !
Voilà donc la première séance sur les débuts de la créature fétiche de Mike Mignola. Le scénariste fait du classique, du cousu main, ouvrant sur une rencontre entre Bruttenholm et Varvara, en 1946, réminiscence d’un passé qui boucle avec le tout premier album d’“Hellboy”. Malin.
Assisté par un John Arcudi bien installé dans cet univers Hellboy, il renoue avec la naissance du mythe et positionne tous les jalons importants qui permettent à n’importe quel nouveau lecteur de prendre place en cette série, alors que l’univers d’Hellboy est aujourd’hui si développé. Alex Maleev, le dessinateur qui a relancé la série “Daredevil”, avec Brian Michael Bendis, pose son dessin hyper réaliste, un brin figé, glaçant, inquiétant, parfois un peu raide, glissant entre facilité et puissance. L’indéboulonnable Dave Stewart assure les ambiances avec beaucoup de tonalités sombres, glauques, angoissantes et quelques couleurs vives pour rappeler que la créature rouge qui défend l’humanité d’hideuses monstruosités souterraines est bel et bien liée aux Enfers. Est-il celui qui déclenchera le feu qui provoquera notre fin ou sera-t-il l’espoir du monde à venir ?
Énorme question à laquelle répondront Mignola et Arcudi, en tirant sur quelques vieilles ficelles du long fil scénaristique des aventures d’Hellboy et en puisant dans l’imposante réserve de curiosités nées dans les mythologies, légendes et croyances de l’Histoire du monde, jusqu’au plus profond de ses entrailles infernales.
C’est du bon “Hellboy”, sans véritable grosse surprise, mais divertissant, décapant, sans doute un ton en-dessous de ma série préférée : “B.P.R.D.”.
À suivre tout de même, avec la curiosité du fan d’Hellboy qui a chopé le virus !
1952
[1] Hellboy & B.P.R.D.
Scénario : Mike Mignola et John Arcudi
Dessin : Alex Maleev
Couleurs : Dave Stewart
Éditeur : Delcourt
Collection : Contrebande
Pagination : 160 pages couleurs
Dépôt légal : 10 février 2016
Numéro ISBN : 978-2-7560-7731-4
Prix public : 15,95 €
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Illustrations © Alex Maleev et ÉditionsDelcourt (2016)