Pour pouvoir obtenir son armure d’or du Sagittaire, Sisyphe doit affronter le Saint d’or des Poissons et le toucher. Seulement, toujours aveuglé par son besoin de rendre fier son frère, il ne semble pas capable de pouvoir atteindre le Saint d’Or revêtu de son armure. Lugons se retrouve obligé de pousser à bout le jeune homme pour qu’il finisse par décocher la flèche du Sagittaire. Seulement, Illias reste sceptique sur l’avenir de son jeune frère et il craint que ce dernier se tourne vers les ténèbres s’il ne parvient pas à trouver sa voie. En fait, sa seule chance pour savoir quel sera le dessin de Sisyphe est d’interroger la Pythie de Delphes. Mais Illias est malade et ses jours sont comptés depuis qu’il a attrapé la tuberculose. Ce sera à Sisyphe d’affronter la terrible Pythie et sous couvert de récupérer des écrits racontant la future guerre sainte, le nouveau Saint du Sagittaire part sans savoir à quoi il va devoir se confronter. Devant le temple de Delphes, ce sont des esprits de la nature, deux loups, qui l’accueillent et le guident vers la Pythie. Mais sur le chemin, il retrouve Aspros et Rasgado qui l’attaquent, l’estimant indigne de porter une armure d’or.
Ce dixième tome de “Saint Seiya, The Lost Canvas Chronicles” est donc dédié au Saint d’Or du Sagittaire, Sisyphe. Cette armure est symbolique pour toute la saga puisque ceux qui la portent ont des destins glorieux mais aussi dramatiques, comme celui d’Aiolos. Celui de Sisyphe nous est raconté dans la saga “Saint Seiya, The Lost Canvas” mais le Saint d’Or se battait en connaissance de cause puisque la Pythie de Delphes lui révéla un de ses futurs. Dans ce tome, il n’est pas question de nouveaux ennemis rattachés à une mythologie ou une autre, notre héros sera face à lui-même, à ses propres peurs, ses propres doutes. Sisyphe est présenté comme une frère idolâtrant son ainé à l’extrême. Illias peut alors paraître distant, froid alors qu’en réalité, il est dévoré par son signe, le lion, qui le pousse à tester à la limite du raisonnable celui qui est né pour porter l’armure du Sagittaire. Mais il est également dévoré par une maladie incurable à l’époque, la tuberculose. C’est d’ailleurs un point intéressant car ce n’est pas la première fois que Masami Kurumada humanise ses Saints d’Or en les rendant fragiles face à la maladie, d’ailleurs il nous rappellera pour l’occasion la malédiction des Saints des Poissons au sang empoisonné.
Sisyphe va être confronté à ses propres cauchemars, devant combattre ses amis et surtout son double maléfique. A travers ces duels, Sisyphe lutte en réalité contre l’inéluctabilité du destin et montre que les hommes sont libres de choisir leur futur et que rien n’est écrit d’avance... Ce qui est contradictoire avec le but même de sa mission qui est de récupérer les écrits décrivant la future guerre sainte contre Hadès. Sans le savoir, en défiant son double spectral, Sisyphe écrit lui-même le futur des Saints et la Pythie est alors plus une observatrice qui ne fait que entériner le choix des dieux ou des humains... A condition que le choix des humains ne soit pas en réalité celui des dieux. Nous savons bien que nos cousins nippons sont friands de ces joutes verbales et de ces jeux où le héros se croit mettre de son destin et découvre en fait que le destin s’est joué de lui. C’est un grand classique de la philosophie asiatique qui est est conté ici, même si cette fois, Sisyphe semble avoir choisi quelle sera l’issue de sa vie, en faisant pencher la balance vers le bien. Mais comme dirait Shaka, le bien est une notion à géométrie variable.
Ce nouveau tome de “Saint Seiya, The Lost Canvas Chronicles” s’avère plein d’excellentes surprises et nous montre les Saints d’Or sous un angle toujours plus humain, toujours plus faillible mais ayant une foi sans borne dans le Sanctuaire et Athéna.
Saint Seiya, The Lost Canvas Chronicles (T10)
Auteur : Masami Kurumada et Shiori Teshirogi
Traducteur : Pierre Giner
Éditeur français : Kurokawa
Format : 117 x 178, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 2 juillet 2015
Numérotation ISBN : 9782-368-52132-1
Prix : 6,80€
A lire sur la Yozone :
Saint Seiya, The Lost Canvas (T1 à 3)
Saint Seiya, The Lost Canvas (T4)
Saint Seiya, The Lost Canvas (T5)
Saint Seiya, The Lost Canvas (T6)
Saint Seiya, The Lost Canvas (T7)
Saint Seiya, The Lost Canvas (T8)
Saint Seiya, The Lost Canvas (T9)
Saint Seiya, The Lost Canvas (T10)
Saint Seiya, The Lost Canvas (T11)
Saint Seiya, The Lost Canvas (T12)
Saint Seiya, The Lost Canvas (T13)
Saint Seiya, The Lost Canvas (T14)
Saint Seiya, The Lost Canvas (T15)
Saint Seiya, The Lost Canvas (T16)
Saint Seiya, The Lost Canvas (T17)
Saint Seiya, The Lost Canvas (T18)
Saint Seiya, The Lost Canvas (T19)
Saint Seiya, The Lost Canvas (T20)
Saint Seiya, The Lost Canvas (T21)
Saint Seiya, The Lost Canvas (T22)
Saint Seiya, The Lost Canvas (T23)
Saint Seiya, The Lost Canvas (T24)
Saint Seiya, The Lost Canvas (T25)
Saint Seiya, The Lost Canvas Chronicles (T1)
Saint Seiya, The Lost Canvas Chronicles (T2)
Saint Seiya, The Lost Canvas Chronicles (T3)
Saint Seiya, The Lost Canvas Chronicles (T4)
Saint Seiya, The Lost Canvas Chronicles (T5)
Saint Seiya, The Lost Canvas Chronicles (T6)
Saint Seiya, The Lost Canvas Chronicles (T7)
Saint Seiya, The Lost Canvas Chronicles (T8)
Saint Seiya, The Lost Canvas Chronicles (T9)
© Edition Kurokawa - Tous droits réservés