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Lune de Sang (T1 et 2)
Tomo Maruyama
Doki-Doki

Il est dit qu’il ne faut jamais entrer dans la forêt lorsque la lune brille dans le ciel. Mais pourquoi ? Chiya ne s’en souvient plus, et pourtant, quand Atsuya et elle ont bravé les interdits, ils ne s’attendaient pas à être violemment agressés par ce qui sembla à la jeune fille être un gros chien. Toutefois, les deux jeunes s’en sortirent sans trop de blessures, Atsuya n’ayant reçu qu’une morsure au bras qui finissait de guérir. Pourtant, une vision restait imprimée dans l’esprit de Chiya, celle d’une femme en kimono debout au-dessus d’un corps qu’elle venait de découper. Toutefois, aucun cadavre ne fut retrouvé à leur côté. Les deux jeunes pouvaient donc reprendre leur vie quotidienne. Toutefois, plusieurs surprises attendaient Chiya en arrivant au lycée : il y avait d’abord ce graffiti sur le mur de l’école, reprenant le kanji signifiant forêt. Et il y avait cette nouvelle élève, Inugami Sakuya. Elle n’était pas très sociable, mais ce n’était pas cela qui arrêtait Chiya. Seulement le soir tombé, Chiya se retrouve incapable de sortir de l’enceinte de l’établissement et quand elle rejoint Atsuya, ce dernier se montre très entreprenant, comme si la lune avait une influence sur lui... au point de le transformer en loup-garou.



Tel est le destin de Sakuya et de sa famille : pacifier les possédés, ces hommes se transformant en bêtes. La jeune fille doit retrouvrer les possédés qui se sont enfuis de la forêt d’Ofuru, en particulier les vieux chiens qui n’auraient jamais dû quitter cette prison naturelle. Mais c’était sans compter sur la perfidie de cette mystérieuse jeune fille qui se fait appeler le « chaperon écarlate » et qui les libéra une terrible nuit où Sakuya perdit également Kaina... Kaina. Ils n’étaient que des enfants quand ils se rencontrèrent, Sakuya était encore une fois la proie de jeunes qui la traitaient de monstre et Kaina la défendit. Le jeune garçon se moquait bien des rumeurs sur Sakuya, tout ce qu’il souhaitait c’était la défendre et lui redonner le sourire. Une amitié des plus fortes naquit entre les deux jeunes. Sakuya devait pourtant subir l’entrainement pour faire d’elle une pacificatrice et en grandissant elle s’entraînait également avec Kaina, particulièrement doué en kendo, au point que Sakuya n’était jamais parvenue à le battre. Seulement, elle ignorait que la famille du jeune homme était maudite...

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“Lune de Sang” est le premier titre que Tomo Maruyama paru en France. Le mangaka s’est approprié le mythe du loup-garou, en créant une forme de cosmogonie des lycanthropes et de lutte pour le bien et le mal. En fait, Tomo Maruyama revient au cœur du mythe où les loups-garous sont des créatures bestiales qui sont totalement sous l’emprise de la lune. Les hommes possédés ne sont plus maîtres de leurs actions et deviennent des bêtes fauves, dépeçant principalement des jeunes femmes d’ailleurs, un petit côté pervers qui apparaît chez les lycanthropes de Tomo Maruyama. Pour protéger l’humanité de ces monstres, le mangaka crée une famille de tueuses.. Non pas Buffy, mais Sakuya, dont la mission est de pacifier les possédés... En gros les couper en rondelles. Le côté prêtresse devant défaire une malédiction est typique de la culture japonaise. Nous sommes loin des armes en argent pour terrasser les loups, ce seront plutôt des sabres dédiés au dépeçage. Mais Tomo Maruyama réussit à créer une originalité concernant sa tueuse car comme les possédés, elle est hanté par l’esprit d’un loup très puissant dont l’origine nous est expliqué dans le deuxièmes tome.

La structure du premier tome pouvait quelques peu inquiéter car la structure des chapitres était très semblable, avec toujours un personnage mis en avant, rencontrant Sakuya pour se faire trucider en se transformant en loup. Mais la fin du premier tome nous ramène heureusement au vrai fil rouge de cette série : la recherche de Kaina et du petit chaperon écarlate. Le mangaka se permet de jouer avec le conte de Perrault pour faire du chaperon le vrai « méchant ». Mais c’est aussi plutôt bien senti. Les vieux chiens représentent de grandes races de chiens et aussi une forme d’Anubis. Le mangaka mélange loup mythique et race de chien sans la moindre vergogne, mais cela passe bien. Le design des loups-garous est assez aléatoire, les formes n’étant pas toujours très lupines mais avec des physionomies intermédiaires. Comme le précise le titre, le sang coule à flot dans ses deux premiers tomes et cela a d’ailleurs une importance non négligeable car le gout du sang a un impact sur notre héroïne. On aurait pu craindre des dessins bien plus gore et finalement, c’est plus sanguinolent que viscérale. Tomo Maruyama trouve un bon parti, permettant à la fois d’avoir des combats avec une chorégraphie intéressante et pour nos jeunes lecteurs, des filles en petites tenues. Eh oui, le loup a tendance à déchirer les vêtements.

“Lune de Sang” prend donc un intéressant démarrage, après une petite crainte avec le premier tome. L’histoire est assez originale et pourvue d’un bon suspense pour donner envie au lecteur de poursuivre sur les 7 tomes.


Lune de Sang (T1 et 2)
- Auteur : Tomo Maruyama
- Traducteur  :
- Éditeur français : Doki-Doki
- Format : 127 x 180 mm, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 192 pages
- Date de parution : 1er avril 2015
- Numéro ISBN : 978-2-81893-301-5 ; 978-2-81893-302-2
- Prix : 7,50 €


© Edition Doki-Doki - Tous droits réservés



Frédéric Leray
23 avril 2015




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