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Noragami (T1 et 2)
Adachitoka
Pika

Yato est un dieu guerrier, mais n’ayant personne pour le vénérer, n’ayant jamais fait la moindre action pour être reconnu des humains, il se trouve obligé de louer ses services pour 5 yens. Bon, ce n’est pas très cher mais Yato ne peut demander plus. Il a comme spécialité de tuer les ayakashi, des monstres qui se cachent dans les angles morts du monde des humains, entre le monde des vivants, le shigan, et le monde des morts, le higan. Ces créatures ne sont vues que par des humains dont l’état d’esprit les rapproche du monde des morts, comme les jeunes filles persécutées par leurs camarades de classe... Bon ce sont aussi les seuls humains capables de voir les nombreux messages de Yato. Mais pour vaincre un ayakashi, un dieu doit avoir un shinki, un fantôme capable de se transformer en arme. Mais Yato est un dieu SDF incapable de garder ses shinki. Pourtant un jour, il rencontre une jeune femme capable de se séparer de son corps astrale simplement en s’endormant... n’importe où.



Hiyori s’est finalement faite à sa capacité à devenir un esprit, mais surtout elle compte bien sur Yato pour trouver une solution à cette situation, somme toute plutôt embarrassante car elle abandonne tout de même son corps un peu n’importe où. Seulement, même après avoir accepté ses 5 yens, le dieu ne semble pas vraiment pressé de régler son problème ; Il est plus préoccupé par l’entrainement de son nouveau shinki, un gamin mort de 14 ans : Yukine. Ce dernier apprend assez vite les techniques de combat que lui enseigne Yato et sa forme de grand katana est vraiment impressionnante. Seulement, le garçon a aussi tendance à se laisser tenter par le mal, volant sans vergogne ou extorquant de l’argent aux clients de Yato. Seulement ses petits larcins n’échappent pas au dieu qui ressent une forte douleur à chaque fois que Yukine se laisse tenter par une mauvaise action. Et pourtant, Hiyori s’est prise de pitié pour le garçon et refuse que ce dernier finisse sur un banc en pleine nuit avec ce dieu sans fidèle.

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Adachitoka est en fait un duo de deux jeunes femmes mangakas : Adachi qui s’occupe du chara design et Tokashiki qui s’occupe des décors. Elles se sont faites connaitre en France avec la série « Alive, Last Evolution », également publiée aux éditions Pika. Avec « Noragami », elles nous entraînent à la suite d’un dieu guerrier qui a plus l’apparence d’un loser. Il faut dire qu’il est totalement inconnu des humains et n’a donc aucun fidèle pour le prier et lui ériger des autels. C’est en gros un dieu SDF vendant ses services aux humains risquant de sombrer du côté du mal, dévorés par un ayakashi, un yokai tout en longueur issu de la mythologie japonaise. Les mangakas imposent à leurs dieux, pour combattre des ayakashi, de posséder des shinki, des fantômes à leur service se transformant en arme. Pour le moment, le lecteur ne sait trop comment est déterminée la puissance d’un shinki, ni si sa forme influence sa puissance. En tout cas, l’âge n’y est pas pour grand chose, le jeune Yukine paraissant très puissant. Le premier tome présentant les bases de l’histoire et les principaux personnage est plutôt sur un ton humoristique. Yato est présenté comme un dieu à l’ego surdimensionné mais sans succès, montrant une forme de mépris pour les humains qui n’assument pas leurs choix et surtout pour ceux qui ne prennent pas leur destin en main. La raison de cette attitude est encore un mystère mais des éléments d’informations sont tout de même fournis. Les mangakas jouent sur la façon dont Yato s’imagine et la réalité.

Le tome 2 va peu à peu mettre en place une dramaturgie. L’orgueilleux mais jusqu’à présent sympathique Yato va alors montrer un autre côté de son être. Les révélations qui transpirent peu à peu sur lui vont changer la façon dont Hiyori le perçoit. Cette dernière est le deuxième personnage principale de la série. Son fil rouge est des plus simples : résoudre son problème de transfert astral hors de son corps. Elle est d’abord présentée comme un nouveau élément source de comique, cette dernière perdant son corps dans des situations multiples et variées. Elle nous sert quelque part de guide dans l’univers des dieux et nous allons peu à peu découvrir une partie de la cosmogonie nippone, la jeune fille nous présentant à travers des petites figurines, l’apparence du dieu ou de la déesse telle qu’elle le (la) connait et ensuite telle qu’il ou elle lui apparaît sous sa forme entre guillemets « réelle ». Un petit cours sympathique de culture nippone ne fait jamais de mal. Mais la jeune femme va générer également le côté dramatique en imaginant le véritable Yato à travers les histoires qu’elle entend et surtout à travers sa Némésis qui fait soudain son apparition.

L’ambiance et le fil rouge de « Noragami » n’auront pas mis longtemps pour être plantés. Le duo de mangakas montre son efficacité et son talent pour rendre attachant dès les premières planches ses personnages et son histoire. On adore, !


Noragami (T1 et 2)
- Auteur : Adachitoka
- Traducteur  : Anne-Sophie Thévenon
- Éditeur français : Pika
- Format : 120 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 200 pages
- Date de parution : 4 février 2015
- Numéro IBSN : 9782811618124 ; 9782811618131
- Prix : 7,20 €


NORAGAMI © 2011 Adachitoka, Kodansha Ltd.
© Edition Pika - Tous droits réservés




Frédéric Leray
1er mars 2015




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