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TYPOS, tome 2 : Poison Noir
Guido Sgardoli
Flammarion, roman (Italie), dystopie totalitaire, 282 pages, octobre 2014, 13€

(relire la chronique du tome 1 : Fragments de vérité)
Une bonne nouvelle à Maximum City : on a enfin découvert une semence qui résiste au champignon noir, un parasite qui menaçait les cultures céréalières mondiales. Mais pour TYPOS, c’est une raison de chercher si quelques-uns, comme le maire corrompu et en cheville avec K-Lab, n’en ont pas profité pour s’enrichir sur le dos d’honnêtes citoyens.
Mais malgré les démangeaisons d’Arlequin, d’ordinaire révélatrices de mensonges, le labo à l’origine de la découverte est sincère et œuvre pour le bien mondial.
Opiniâtres, nos quatre jeunes journalistes vont creuser, plus profond, jusque dans le désert...



Guido Sgardoli succède à Pierdomenico Baccalario pour ce second épisode, un peu plus long de 40 pages mais tout aussi dense, tant en mystère et en aventures que sur le fond.
Après la « simple » manipulation de la vérité par les média, la série TYPOS s’attaque aux scandales alimentaires et touche encore une fois de très près à la réalité, sous couvert de fiction jeunesse. Nouvelles maladies, semences OGM résistantes, aliénation des agriculteurs souvent dépossédés de leurs terres, perversion de la nature avec des graines stériles pour éviter qu’on sème le produit de sa récolte, obligation d’acheter des céréales sous copyright... Ce n’est hélas pas tout nouveau, cela fait ponctuellement l’actualité, avec des firme comme Monsanto.
Loin de moi l’idée de dénier toute originalité à l’auteur. Au contraire, je le remercie de concentrer des informations trop souvent éparses et de les mettre clairement à la portée de tous. Bref, de faire faire à ses héros leur travail de journalistes.

Mais là où le roman est bon, c’est quand l’auteur place ses héros face à l’échec. Oui, il semble « évident » que le labo qui trouve l’antidote au champignon noir pourrait avoir aussi créé ce parasite, pour provoquer la panique, l’effondrement des marchés, puis racheter les terres à bas prix et proposer ensuite la solution miracle. Mais là, non. Rien. Pour un instant, qui dure, on y croit. Quelle que soit l’origine du champignon, c’est bien une bonne nouvelle que la découverte d’une semence résistante.

Sauf que, bien sûr, vous vous en doutez, ce n’est pas si simple. La vérité (ou le mensonge) est simplement enfoui plus profondément, derrière une façade d’une blancheur immaculée. Les racines du mal sont profondes, et les raisons de tout cela peut-être encore plus effrayantes que des questions d’argent.
Je ne vous en dis pas plus : imaginez le pire. Vous y serez à peu près.

Le méchant Cartabianca sera évidemment de la partie, et ses limites reculent encore, Morph en fera les frais. La jeune mutante sera d’ailleurs au cœur de cette histoire, tant comme agent infiltré que parce que cette affaire est liée à son passé oublié.

Un très bon second volume, et on ne peut qu’espérer que cette série continue sur la bonne voie. Un 3e tome, « Rivelazione », signé Tommaso Percivale, est déjà paru en Italie. Vite, Madame Fiore, traduisez-nous cela ! Et merci à Laurent Rivelaygue pour ses magnifiques couvertures (et le code-barres !)


Titre : Poison Noir (T.Y.P.O.S 02 Cartabianca, 2012)
Série : TYPOS, tome 2
Auteur : Guido Sgardoli
Traduction de l’italien (Italie) : Faustina Fiore
Couverture : Laurent Rivelaygue
Éditeur : Flammarion
Site Internet : page roman (site éditeur)
Pages : 282
Format (en cm) : 13,5 x 21 x 2
Dépôt légal : octobre 2014
ISBN : 9782081295261
Prix : 13 €


(relire la chronique du tome 1 : « Fragments de vérité »)


Nicolas Soffray
12 décembre 2014


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