Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Malédiction de la Pierre de Lune (La), tome 2 : Rome
Catherine Cuenca
Gulf Stream, roman (France), fantastique historique, 255 pages, septembre 2014, 14,50€

(Relire la chronique du tome 1 : « Florence »)
Sous la protection des Lampedusa à Rome, Carla tente de se remettre de sa fuite de Florence. Sa place de suivante de Claudia, la possibilité de peindre et la proximité de Vincenzo de Pazzi apaisent un peu son cœur. Mais alors que la situation semble s’alléger, voire lui sourire tandis qu’un mécène napolitain s’intéresse à son travail, tout s’effondre : on lui apprend la mort de son oncle, le fantôme de sa mère revient la hanter, et elle surprend un complot contre le Pape tandis qu’à Florence, les Médicis ont fait sécession.



Il est toujours difficile de parler d’un second volume. On retrouve dans « Rome » les qualités évoquées dans « Florence » : des recherches minutieuses, une écriture agréable à lire et riche de petits détails historiques mais sans surcharge, et une intrigue bien ficelée qui dose savamment ses éléments.

Carla peint toujours. C’est son exutoire, sa raison de vivre. Si les aventures depuis Florence l’ont secoué et qu’elle ne peint plus aussi sereinement, apprendre qu’un mécène reconnaît son talent la rassérène quelque peu.

Côté amour, elle n’avoue rien à Enzo, et l’ambiguïté entre eux demeure. Quels sont les sentiments du jeune homme ? Surpassera-t-il leur différence de milieu social ? reste-t-il méfiant vis-vis d’elle à cause de la malédiction ?
Les choses ne sont pas simples, et Carla désespère un peu, surtout face à la futilité de Claudia dont les seules préoccupations semblent relever de l’apparence. Ce qui n’est pas tout à fait vrai, comme elle le découvrira, hélas, à ses dépens.

Si je voulais analyser à l’extrême, je dirais que Catherine Cuenca reprend la même (bonne) structure littéraire : après une phase de présentation, les premiers dangers menacent, quelques solutions sont trouvées, et alors qu’il y avait une lueur d’espoir que tout cela ne soit que du passé, tout vire à la catastrophe. Ici, c’est l’exorcisme de Carla, mené par son parrain Luigi, qui la libère du fantôme de sa mère, puis va la conduire en prison, dans les geôles de l’Inquisition qui l’accuse de sorcellerie. Le complot politique auquel elle se retrouve mêlée vient ajouter des craintes, mais ce danger se dissipera sans qu’elle sache comment, durant sa captivité, lui faisant craindre le pire pour Enzo.

La conclusion se fait encore une fois sur un soulagement, une mise à l’abri. Celle-ci sera-t-elle plus durable ? On l’espère pour Carla. Ce n’est pas qu’on aime la voir subir toutes ses épreuves... Mais découvrir l’Italie du XVe siècle à ses côtés est un voyage que nous serons de poursuivre dans « Naples ».


Titre : Rome
Série : La Malédiction de la Pierre de Lune, tome 2/3
Auteur : Catherine Cuenca
Couverture : Raphaël Beuchot
Éditeur : Gulf Stream
Site Internet : page roman (site éditeur)
Pages : 255
Format (en cm) : 18 x 14 x 2
Dépôt légal : septembre 2014
ISBN : 9782354882570
Prix : 14,50 €


- (Relire la chronique du tome 1 : « Florence », du tome 2 : « Rome », du tome 3 : « Naples »)


Nicolas Soffray
12 novembre 2014


JPEG - 89.8 ko



Chargement...
WebAnalytics