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Belle journée (Une)
Film anglais de Gabby Dellial (2005)
7 décembre 2005

***



Genre : comédie sociale
Durée : 1h45

Avec Peter Mullan (Franck), Brenda Blethyn (Joan), Jamie Sives (Rob), Billy Boyd (Danny), Sean McGinley (Eddie), Ron Cook (Norman), Jodhi May (Angela), Benedict Wong (Chan), etc.

Franck (Peter Mullan) vient d’être gentiment viré de son boulot à 55 ans. Il faut dire que le bonhomme, sérieux bosseur pourtant, est une vraie tête de pioche, inapte à toutes les concessions du monde ouvrier moderne...
Une grosse déprime s’ensuit jusqu’à ce qu’une idée farfelue lui soit suggérée par un de ses copains de galère : traverser la Manche à la nage ! Un défi à la hauteur de ce rude personnage et qui va, en plus, donner un sens à sa vie.

On ne compte plus les réalisations venues des îles britanniques, vantant les mérites de la classe ouvrière. Sens du devoir, courage, honnêteté, rudesse de l’âme étant les étendards les plus souvent brandis, portés en bandoulière par des films aux succès internationaux toujours étonnants. De « The Full Monty » aux « Virtuoses » en passant par « My Name is Joe » ou « Les Géants », nous avons déjà sillonné le Royaume-Uni en long et en large, comme si l’affirmation du capitalisme libéral sur la société anglaise, entraînait une repentance psychologique et cinématographique cathartique.

De ce genre, d’inspiration sociale et humaniste, dont on peut prêter la paternité à Ken Loach, force est de reconnaître qu’il tisse souvent le même vêtement. Sans nous surprendre, ces films venus d’une classe ouvrière transcendée par des réalisateurs du cru réussissent quand même à satisfaire le cinéphile.
Ainsi, l’inspiration du scénario, la réalisation classique à l’extrême et surtout une distribution pointue et innovante rangent d’emblée « Une Belle Journée » dans les bonnes surprises du genre.
Pourtant, il faut le savoir, « Une Belle Journée » s’apparente plus à une vision “celtique” des événements (tourné en Écosse, relents de bière brune en prime et ambiances parfois surréalistes) que l’on trouvait déjà dans « The Snapper » et « The Van », les deux derniers opus de la trilogie de Barrytown de l’écrivain irlandais Roddy Doyle adaptés par S. Frears (le premier, « The Commitments » ayant été tourné par Alan Parker) que d’une vision dure ou noire, plus “anglaise”.

Au final, l’idée de base tient la route, les personnages rendent le tempo du film crédible et l’on retient la superbe performance de Peter Mullan, grand acteur et nageur marathonien devant l’éternel.
Rien de révolutionnaire mais un bon moment de cinéma.

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Gaby Dellial
Scénario : Alex Rose

Productrices : Sarah Curtis, Dorothy Berwin

Photo : David Johnson
Musique : Stephen Warbeck
Décors : Mark Leese
Costumes : Kate Hawley
Montage : Robin Sales

Production : Mk2 (France) & Icon Entertainment International (GB)
Distribution : Mk2 (France)
Presse : Monica Donati assistée de Clémence Raunet (Mk2, Paris)



Stéphane Pons
7 décembre 2005



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