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Lignes de front (T2) Le Vol de l’Aigle
Pécau & Dellac
Delcourt

Août 1940 : une grande offensive aérienne est lancée par l’Allemagne sur l’Angleterre pour détruire la Royal Air Force et ainsi s’assurer de la maîtrise des airs. Pour cette mission, la journaliste Magdalena Kopps du Adler embarque dans un bombardier pour rendre compte du succès escompté.
Du côté anglais, quelques heures de vol suffisent pour devenir pilote dans la RAF. C’est ainsi que Tim Page hérite d’un avion et sa première mission se déroule ce fameux Jour de l’Aigle quand l’aviation de Goering a essuyé une cuisante défaite.



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« Le Vol de l’Aigle » fait la part belle aux duels aériens, ce fameux Jour de l’Aigle est vu des deux camps, du côté britannique avec Tim Page promu pilote par la force des événements et du côté allemand avec Magdalena Kopps, correspondante de guerre. Les deux qui se sont rencontrés à Berlin lors des JO de 1936 font partie du groupe des six qui se sont liés d’amitié dans « Stonne ».

Visuellement l’album est de toute beauté, rien de tel que ces avions se découpant sur le ciel bleu ou sur fond terrestre pour en mettre plein la vue, surtout que les cases sont souvent grandes, autorisant un maximum de détails sur les appareils et dans leurs évolutions. Peu de paroles alors, mais de l’action brute.
La sauvagerie de la guerre est bien rendue à travers ces effets au sol, la fuite face aux explosions...

L’idée de nous offrir une double vision sur cette bataille figure au rang des très bonnes idées, d’autant que ce ne sont pas des inconnus pour nous et que ces deux personnages servent de points d’accroche, que forcément on vibre pour eux. La femme a beau être dans le mauvais camps, on s’inquiète tout de même sur son sort. D’ailleurs en 1936, c’est elle qui a provoqué la rencontre en distribuant des tracts anti-nazis.

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« Lignes de front » se poursuit très bien et montre tout le potentiel de cette série dont l’histoire dans ses grandes lignes est connues, mais Jean-Pierre Pécau s’intéresse à l’humain, à 6 personnages pour montrer le déroulement de la Seconde guerre mondiale.
Après Brada qui nous a présenté les acteurs de « Lignes de front », Benoît Dellac croque les visages de façon plus réaliste. C’est ainsi que l’on découvre Tim et Magdalena sous des traits plus expressifs et surtout Tim Page n’est pas forcément reconnaissable d’emblée. Comme les deux tomes suivants seront assurés par encore deux autres dessinateurs, cette particularité risque de se répéter.
Si on ne lit pas les BD dans la foulée, on ne prête peut-être pas attention à cette différence, du moins elle s’estompe en partie.
À la suite, la différence graphique est flagrante. Pourtant, on aurait tort de la reprocher, car cette vision de la guerre par différents personnages s’accommode plutôt bien du travail de dessinateurs différents, surtout que les lieux changent aussi.

C’est vraiment du beau travail sur tous les plans et « Lignes de front » va jalonner 2014 et 2015 de beaux rendez-vous de lecture.


(T2) Le Vol de l’Aigle
- Série : Lignes de front
- Scénario : Jean-Pierre Pécau
- Dessin : Benoît Dellac
- Couleurs : Jean-Paul Fernandez
- Couverture : Manchu et Pierre Loyvet
- Éditeur : : Delcourt
- Collection : Histoire & Histoires
- Dépôt légal : 4 juin 2014
- Format : 23 x 31,9 cm
- Pagination : 56 pages couleurs
- Numéro ISBN : 978-2-7560-3509-3
- Prix public : 14,50 €


A lire sur la Yozone :
Lignes de Front (T1) Stonne


© Delcourt, Pécau & Dellac - Tous droits réservés




François Schnebelen
1er septembre 2014




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L’Allemande Magdalena Kopps



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L’Anglais Tim Page



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