Kusla se retrouve à devoir travailler avec Weyland. La relation entre les deux hommes n’est pas des plus cordiales, les deux ayant cherché à de nombreuses reprises à s’empoisonner. Mais cette fois, l’enjeu est de taille : reprendre l’atelier d’un véritable génie alchimiste, mais dont les écrits n’ont pu être traduits par l’ordre. Compte tenu de leur passé et de leur réputation, l’Eglise a décidé qu’ils seraient mis sous la surveillance d’une jeune nonne : Ul Fenesis. Cette dernière parait bien jeune et Weyland va rapidement lui faire comprendre qu’elle n’est pas la bienvenue. Une bonne vieille technique d’alchimiste pour rappeler qui commande. Et le résultat est des plus efficaces, Kusla devant prendre la position du gentil et rassurer la jeune fille. Il faut dire que celle-ci ne voit les alchimistes que comme des hérétiques, profanant le nom de Dieu avec leurs expériences. Pour la rassurer, Kusla décide de lui montrer exactement en quoi consiste leur travail de purification des métaux...
Après « Spice & Wolf », Isuna Hasekura revient avec une nouvelle histoire mêlant un monde d’influence moyen-age européen et un rien de fantastique. Le terme « alchimiste » est une porte vers un imaginaire où la science se mélange à la magie. L’ambiguïté sur les expériences menées par Kusla vont demeurer pendant tout le tome, même si la logique développée par le mangaka va rapidement prendre forme. Le mangaka reprend à sa manière les combats que les religions ont pu mener contre les avancées scientifiques. Car les travaux de métallurgie dans lesquels se lancent nos deux alchimistes n’ont vraiment rien de répréhensibles... pour le moment. Fenesis va découvrir peu à peu la réalité du métier d’alchimiste et que tous ses a priori semblent se baser plus sur des rumeurs que sur des faits avérés. Toutefois, si la première partie du tome se focalise sur la présentation des véritables activités de ces étranges alchimistes, la seconde va peu à peu amener un brin de mystère.
Car il faut bien l’avouer, le début du tome est assez ronronnant, surtout que le chemin de Magdala est plus présenté comme un rêve utopique que comme une véritable destination à atteindre pour nos protagonistes. L’histoire tombe dans un faux rythme avec cette relation amicale naissante entre Fenesis et Kusla, qui la convertit ou tente de le faire au travail de métallurgiste. Le lecteur se retrouve un rien déboussolé car aucun mystère, ni véritable quête n’apparaissent. Nous découvrons simplement des processus de purification des métaux. Il faut attendre la seconde partie du tome pour qu’un peu de suspens apparaisse et surtout que le cliffhanger du tome introduise enfin la part de fantastique tant attendue. Si le lecteur ne finit pas par s’ennuyer durant la première partie, c’est aussi par la qualité des dessins de Aro Arisaka et de Tetsuhiro Nabeshima qui séduisent par leur côté tout en rondeur, mais aussi avec des détails qui enrichissent les planches.
Ce premier tome de « Magdala, Alchemist Path » laisse un peu circonspect mais son final laisse penser que le deuxième tome nous réserve bien des surprises.
Magdala, Alchemist Path (T1)
Scénario : Isuna Hasekura
Dessin : Aco Arisaka
Character design : Tetsuhiro Nabeshima
Traducteur : Nicolas Pujol
Éditeur français : Ototo
Format : 128 x 179, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 200 pages
Date de parution : 10 juillet 2014
Numéro IBSN : 9782351808450
Prix : 7,99 €
A lire sur la Yozone :
Un nouvel alchimiste arrive en juillet sur le chemin de Magdala !
Magdala de Nemure©Isuna HASEKURA 2013©Aco ARISAKA 2013©Tetsuhiro NABESHIMA 2013
Edited by KADOKAWA SHOTEN
First published in Japan in 2013 by KADOKAWA CORPORATION, Tokyo. French translation rights arranged with KADOKAWA CORPORATION, Tokyo, through TOHAN CORPORATION, Tokyo.
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