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Dragon Quest, Emblem of Roto (T1 et 2)
Kamui Fujiwara et Chiaki Kawamata
Ki-oon

Il y a cent ans de cela, le roi démon Baramos et le grand roi démon Zoma étaient vaincus par le grand héros Roto. Ses deux fils, guidés par la déesse Rubiss, créèrent deux royaumes où ils devinrent des souverains respectés de leur peuple. Mais après cent ans de sommeil, les seigneurs démoniaques se réveillèrent et décidèrent de se venger de la lignée de Roto et recouvrir le monde de ténèbres. La première cible fut le roi de Carmen. Lors d’une offensive pour se débarrasser d’un culte étrange, le roi semble avoir succombé au pouvoir d’une statuette maléfique. En réalité, il a été remplacé par un démon avec comme objectif de faire du prince devant naître un roi démoniaque mêlant le sang de Roto avec un esprit diabolique. Seulement, le roi possède de fidèles serviteurs prêts à tout pour sauver le prince Arus.



Arus a trouvé refuge dans un village caché. Mais un dieu démoniaque a refait surface et ses âmes damnées ont pris possession du royaume de Carmen. Le roi dragon a retrouvé sa trace, et Arus et ses amis ne doivent la vie sauve qu’à l’intervention de Kadal, le grand sage des miracles. Ce dernier a combattu auprès de Roto et propose à Arus et son ami Kira de les entraîner afin qu’ils soient capables d’affronter le roi dragon. L’entrainement est intense mais a surtout comme but que les deux jeunes garçons apprennent à puiser au plus profond d’eux-mêmes le savoir et la force qui doivent leur permettre de développer leur pouvoir : la magie pour Arus, les talents de bretteur chez Kira. Mais la dernière épreuve concotée par Kadal est terrible pour le jeune Arus. Emmené dans la forêt de la vérité, il doit faire face à ses parents... qui l’enjoignent de se mettre au service du nouveau roi démoniaque, installé dans le royaume de Loran.

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« Dragon Quest » est une saga vidéo-ludique devenue culte. Depuis la sortie du premier épisode en 1986 sur Famicom, les différentes séquelles se sont vendues à plus de 50 millions d’exemplaires. Cette incroyable succès sera à l’origine du développement des RPG tels qu’on les connait de nos jours sur consoles. A la base de cette réussite, il y a surtout trois créateurs de génie : Akira Tokiyama (« Dragon Ball ») qui réalisa le design des personnages avec son style souvent imité jamais égalé, Yuji Horii, qui transforma le jeu en une saga immortelle, et enfin Koichi Sugiyama, le compositeur qui travailla certains arrangements avec l’Orchestre symphonique de Londres et l’Orchestre philharmonique de Tōkyō.

Avec un tel succès, la saga « Dragon Quest » se déclina rapidement en manga et en animé. Publié de 1989 à 1996 sous le titre « Dragon Quest, la quête de Daï », le manga fut réalisé par le duo Riku Sanjo au scénario et Koji Inada au dessin. Seront publiés 37 tomes, adaptés en 46 épisodes télé en 1991. Cette série nous emmenait 15 ans après la victoire de Roto. Elle sera suivie par « Dragon Quest, Yusha no Abel », basé sur le jeu « Dragon Quest II » et ensuite « Dragon Quest, l’emblème de Roto ».

« Dragon Quest, Emblème of Roto » est réalisé par Kamui Fujiwara entre 1991 et 1997, et se compose de 21 volumes. Cette série nous entraîne donc cent ans après la victoire de Roto sur les rois démons. Nous allons suivre un de ses descendants, le jeune Arus qui devra, âgé de seulement dix ans, sauver le monde des ténèbres que tente de ramener le roi dragon au nom d’un mystérieux dieu du mal. Les deux premiers tomes posent le contexte de l’aventure. Tout d’abord, les héros nous sont présentés. Dans la logique des shonen des années 90, les personnages sont très manichéens et le scénario assez convenu. Il faut aussi remettre le manga dans son contexte, soit il y a déjà plus de 20 ans ! La série est donc largement plus ancienne qu’une bonne partie de ses lecteurs potentiels, soit un jeune lectorat. Depuis, des séries comme « Naruto » ont posé de nouvelles bases dans le shonen et « Dragon Quest, Emblem of Roto » parait un peu gentillet. Toutefois, l’épisode de la forêt de la vérité s’avère fort, Arus étant émotionnellement très éprouvé. Très linéaire, le scénario reprend les grandes phases classiques des histoires d’heroic fantasy : un héros élevé loin du danger, qui est soudain rattrapé par son destin et qui doit pour le réaliser, réunir un groupe de héros.

Le tome 2 est dédié à l’entrainement des héros afin d’en faire des guerriers protecteurs du bien. Graphiquement, la série souffre d’un graphisme passé de mode et qui date fortement. Les dessins, façon Akira Toriyama sont assez basiques mais surtout vus et revus. C’est évidemment l’avis d’un vieux lecteur. Un lectorat plus jeune retrouvera un style graphique existant dans des séries comme « Inazuma Eleven ». Il faut vraiment lire cette série avec un esprit ouvert et surtout sorti de l’influence du shonen moderne pour la voir telle qu’elle ait : une série mythique qui a permis à ce même shonen moderne de se développer pour atteindre le niveau actuel.

« Dragon Quest, Emblem of Roto » nous offre la possibilité de redécouvrir une série culte qui marqua le monde du manga ou de la faire découvrir aux jeunes générations pour qui la série « Dragon Quest » est certainement inconnue.


Dragon Quest, Emblem of Roto (T1 et 2)
- Auteur : Kamui Fujiwara, Chiaki Kawamata
- Dessin : Kim Byung Jin
- Traducteur  : Kette Amoruso
- Éditeur français : Ki-oon
- Format : 115 x 175, noir et blanc - sens de lecture original
- Pagination  : 224 pages
- Date de parution : 15 mai 2014
- Numéro ISBN  : 9782355926877 ; 9782355926884
- Prix : 6,60 €


© 1991-1997, 2006 Kamui Fujiwara / SQUARE ENIX
© 1991-1997 Junji Koyanagi / SQUARE ENIX
© 1991-1997, 2006 SQUARE ENIX CO., LTD. All Rights Reserved.
© Ki-oon - Tous droits réservés



Frédéric Leray
5 juin 2014




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