Toujours à prendre des poses que la morale réprouve, cette fois Mme Marikawa a provoqué les pulsions d’un pervers qui ne pense plus qu’à la violer purement et simplement. La petite fliquette arrive à point nommer, seulement, devant un homme armé, même en brandissant l’arme de Kota, la jeune fille se retrouve paralysée de peur. Ce qui n’est pas le cas de Kota qui parvient sans grande difficulté à maîtriser le pervers. Décidément, l’ambiance est de plus en plus électrique et nos jeunes héros commencent à penser fortement à leur fuite du centre commercial. Pourtant, leur départ ne sera pas pour tout de suite. Une vieille femme bloquée avec eux a besoin d’une transfusion de sang raidement. Takashi et Kota se portent volontaires mais sortir du centre implique avouer qu’ils sont en possession d’armes automatiques...
En tant que grand amateur de film de Romero, Daisuke Sato nous offre un hommage au maître et en particulier à son film « Zombie », et son récent remake, « L’Armée des Morts ». Les amateurs de jeux vidéos prendront peut-être comme référence « Dead Rising », mais ce n’est là aussi qu’un magnifique pompage de l’oeuvre du maître de l’horreur. Nos héros se retrouvent donc coincés dans un centre commercial, déjà débarrassé des morts vivants. Cette fois, Daisuke Sato choisit de faire une analyse basique des réactions humaines en situation de stress. Le mangaka sera caricatural, dans la lignée de sa série qui n’hésite pas une seconde à utiliser les bonnes vieilles ficelles des films de genre : le pervers, la godiche, le psychopathe... Tous sont bien là pour générer une atmosphère particulièrement tendue, avec un stress qui s’avérera contagieux puisque même nos héros commencent à perdre leur sang froid.
Daisuke Sato décide, dans la seconde partie de ce tome, de s’attaquer au sentiment que peut éprouver un humain devant tuer un autre homme. Le mangaka fausse toutefois le jeu puisque la cible sera en réalité un personnage contaminé. Pourtant, le mangaka va nous la jouer « séance de psychothérapie entre amis » pour que chacun puisse expliquer ce qu’il éprouve après avoir vu un des leurs mourir alors qu’ils étaient aux commandes. Bon, cette scène peut paraitre saugrenue quand on passe en revue tout ce que nos héros ont déjà vécu durant leur périple. Nous avions déjà eu droit à une forme d’introspection de Saeko, bien plus intéressante car elle mettait en avant le côté psychotique de la belle jeune femme. Les échanges entre Takashi et Kota ne sont pas vraiment une réussite et leur discours n’a en vérité que peu d’intérêt, le but étant principalement de provoquer le départ panique de la fliquette.
Ce tome 5 de « High School of the Dead, édition couleur » est loin d’être le meilleur de la série, plus un interlude qu’un épisode transcendant.
High School of the Dead, édition couleur (T5)
Scénario : Daisuke Sato
Dessin : Shouji Sato
Traducteur : Sylvain Chollet
Éditeur français : Pika
Format : 180 x 245 mm, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 160 pages
Date de parution : 29 mai 2013
Numéro IBSN : 9782811610456
Prix : 14,95 €
A lire sur la Yozone
High School of the Dead, l’intégrale
High School of the Dead, édition couleur (T1)
High School of the Dead, édition couleur (T2)
High School of the Dead, édition couleur (T3)
High School of the Dead, édition couleur (T4)
GAKUENMOKUSHIROKU HIGHSCHOOL OF THE DEAD © 2007 DAISUKE SATO © 2007 SHOUJI SATO / FUMISHOBO CO., LTD.
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