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Costello (Les), une série mordante, saison 1
Laurent Bettoni
La Bourdonnaye, Pulp, feuilleton (France), fantastique décalé, 2013

Les Costello sont une famille de vampires, véritable ramassis de caractères et de cas sociaux. Entre les beaux-parents qui ne vannent à longueur de temps, la mamie qui lâchent des caisses à réveiller les morts, le fils cadet en prison (et qui doit justement sortir sous peu), sa sœur un rien vamp et l’ainé définitivement gay, on attend la cerise. Ce sera le beau-frère, vrai beauf un peu débile et surtout prêt à sauter sur tout ce qui bouge.



C’est de là que viendront les problèmes. Lors d’un déménagement, leur couverture professionnelle aux yeux des mortels, cette andouille se tape leur cliente, une vrai nympho, dans le camion. Au neveu gay mais pro de dissimuler tout ça.
Mais ça se corse. Le mari, avocat rêvant d’honoraires mirifiques, vient de signer pour défendre un mafieux russe. Après une démonstration de « persuasion » sous ses yeux, mouillé jusqu’au cou, il a droit à une faveur. Il est cocu ? Son client se charge de régler le problème ! D’autant que le coupable, bien benêt, ne sera pas difficile à attraper.

Voici en gros ce que nous raconte cette première saison des « Costello », de Laurent Bettoni, également directeur de cette collection Pulp.
L’esprit des pulp magazines est bien là, avec cette famille de plus ou moins ratés, mafieux italiens devenus immortels, mais pas forcément plus compétents. Ils vivent de petits coups, loin de la grandeur du temps jadis, l’énergie du chef de famille étant siphonnée par les disputes familiales. Le vampirisme est clairement peur eux une malédiction, qui les contraint à se supporter mutuellement pour l’éternité.
Enfin, éternellement, c’est à voir, si la mafia russe vient mettre son nez dans leurs petites affaires.

La plume est très directe, descriptive juste ce qu’il faut, assaisonnée de quelques figures de style humoristiques, même si c’est dans les dialogues qu’on trouvera les blagues les plus franches, vachardes (on est en famille, on peut tout se dire) et parfois pas de bon goût (on aime sa belle-famille ou pas. Là, c’est pas). Il faudra accrocher ou passer vite ces passages d’échanges de gentillesse pour s’attacher à la personnalité de certains, notamment le fils aîné, Paolo, dont l’homosexualité est amenée tout en douceur (surtout face à la lourdeur de beauf de son oncle dragueur, Marco).

La saison se clôt sur un refus d’entrer en boîte de nuit magistral et un cliff-hanger qui l’est tout autant. Six épisodes d’une vingtaine de pages qui, pour peu qu’on adhère à la plume tantôt violente tantôt un peu vulgaire, se lisent rapidement, comme le revendique la collection. Le plus dur étant peut-être d’attendre 15 jours la sortie du suivant. Pour les affamés, on attendra donc la sortie en intégrale. C’est fait.

L’humour, vulgaire ou décalé, est un vrai plus à cette série. Les fans de vampires purs et durs passeront sans doute leur chemin. Hormis une scène de chasse et quelques détails gastronomiques, leur état de buveurs de sang impacte peu cette première saison. Les derniers évènements annoncent une orientation plutôt thriller, et on espère voir ces traine-savates prendre une autre dimension face aux tueurs de la mafia.

Tout cela, dans l’esprit des pulps et autres feuilletons, est facile à lire et un peu addictif (parce que ça coupe toujours quand on veut savoir la suite !). Idéal pour tromper le temps dans les transports en commun.

Les fichiers, de 800 Kio en moyenne, sont de bonne qualité, reprenant le descriptif de la collection, la mini-bio de l’auteur et un sommaire fonctionnel. On regrettera quelques petites fautes de frappe dans chaque épisode, mais rien de bien méchant (accents, espaces, etc).

Le premier épisode étant gratuit, vous pouvez vous faire votre idée.


Titre : Les Costello, une série mordante, saison 1 (2013, 6 épisodes)
Auteur : Laurent Bettoni
Éditeur : La Bourdonnaye
Collection : Pulp
Site Internet : page roman (site éditeur)
Pages : 20 à 25 par épisode (4000 à 5000 mots)
Dépôt légal : 2012
ISBN : 9782824203591
Prix : 4,99 € l’intégrale, ou 0,99 € par épisode



Nicolas Soffray
29 mars 2014


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