Le Goryohoshin est un échec. La pluie noire a ouvert la porte de la ville de Yama à la Multitude et les zombies commencent la transformation des habitants en morts vivants. Mais le roi doit impérativement atteindre le temple du Kogonshu afin de prendre possession de la salle du trésor. Toutefois, les moines attendent de pieds fermes l’armée du roi. Mais combien de temps pourront-ils tenir face à ceux qui sont parvenus à vaincre leur troupe d’élite ? Pendant ce temps, Hokuto s’est ouverte à son lien karmique et s’apprête à prendre possession de Makina quand Ori accepte un pacte avec ce chat noir qui le hante : il lui donnera son corps s’il l’aide à sauver Makina. Une telle offre ne se refuse pas et l’arrivée de ce nouveau protagoniste sème le doute chez les sept étoiles, surtout que les nouveaux pouvoirs d’Ori semblent imparables, lui qui est maintenant onze ombres...
L’attaque contre le roi tourne au fiasco total. Mais Yoshiichi Akahito va maintenir le suspens durant tout le tome 11, jouant sur les rebondissements, les cliffhangers pour laisser supposer que les moines vont tout de même parvenir à vaincre ce roi. Il va même y aller de son missile pour finaliser l’attaque. On se laisse prendre par l’action et le lecteur espère pendant les deux cents pages que ses héros vont vaincre ces maudits zombies. Et quand la tension est à son paroxysme, il zappe sur Makina et Hokuto. Le combat des deux jeunes femmes est dantesque, peut-être un peu trop, Makina semblant mourir à chaque page. Le mystère sur le lien karmique de Hokuto était depuis le début un secret de polichinelle, pour ne pas dire d’une évidence enfantine. Mais Yoshiichi Akahito va nous faire mariner avant la scène choc où Hokuto s’éveille enfin. Sa réaction sera... surprenante...
Le tome 13 portera donc malheur... mais seulement aux moines du Kogonshu. Là aussi, Yoshiichi Akahito va jouer avec nos nerfs, avec des rebondissements à répétition. Toutefois, son introduction ne portera pas sur l’invasion de la Multitude, mais sur le pacte qu’Ori passera avec ce maudit chat noir. Le mangaka saupoudre l’événements d’indice sur le passé d’Ori et son lien avec ces onze ombres qui hantent son corps. Toutefois, le lecteur reste sur sa fin car le chat joue autant avec Ori qu’avec lui. Enervant ! Surtout que Yoshiichi Akahito va nous faire un sale coup en revenant au temple du Kogonshu : une rupture dans la narration. Que s’est-il passé à l’entrée du temple ? Pourquoi les moines sont-ils tous défaits ? Nous n’en saurons rien mais sauter ce passage est encore plus frustrant qu’il démontre surtout la toute puissance de la Multitude. Et le nouveau rebondissement de fin de tome n’a plus le même effet, le lecteur étant alors convaincu que cela ne changera rien à la victoire du roi. A force d’user du même subterfuge à outrance, Yoshiichi Akahito lasse son lecteur qui devient un rien blasé. Allez courage, le mangaka nous réserve certainement un vrai coup de jarnac... pour le prochain tome.
« Shikabane Hime » est donc dans une phase de victoire sans conteste des méchants ce qui, d’un côté, est plaisant car surprenant, mais aussi frustrant car à force d’avoir appris à les haïr, le lecteur n’attend qu’une chose, que le vent tourne du bon côté.
Shikabane Hime (T12 et 13)
Auteur : Yoshiichi Akahito
Traducteur : Vincent Zouzoulkovsky
Éditeur français : Kaze Manga
Collection : Kaze Shonen Up
Format : 112 x 176, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 208 pages
Date de parution : 21 novembre 2012 et 11 avril 2013
Numéro IBSN : 978-2-82030-540-4 ; 978-2-82030-640-1
Prix : 6,99 €
A lire sur la Yozone :
Shikabane Hime (T1 et 2)
Shikabane Hime (T3 et 4)
Shikabane Hime (T5 et 6)
Shikabane Hime (T7)
Shikabane Hime (T8 et 9)
Shikabane Hime (T10)
Shikabane Hime (T11)
© Yoshiichi Akahito / SQUARE ENIX
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