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Les Monarchies Divines : la série complète au Livre de Poche
Paul Kearney
Le Livre de Poche n°s 33026, 33027, 33028, 33029, 33030, traduit de l’anglais (Irlande), fantasy, plus de 2300 pages, janvier 2014, 7,10 à 8,10 € en fonction du volume, 35 € la série complète.

Paul Kearney est connu pour plusieurs séries de fantasy guerrière, entièrement ou partiellement raduites en français : « Les Macht » comprenant « 10 000, au coeur de l’Empire », « Corvus » et « Kings of morning » « Les mendiants des mers » composée de « Le Sceau de Ran » The Forsaken Earth » et « Storm of the Dead » et enfin, publiée dans la défunte collection fantasy des éditions du Rocher entre 2004 et 2007, puis reprise, du moins pour les quatres premiers volumes, dans la collection éponyme de chez Points les années suivantes, la pentalogie inttitulée « Les Monarchies divines ». Bref survol d’une série qualifiée de « culte » mais qui ne convaincra guère que les fanatiques du genre.



«  Tout l’arrière de la cabine était un trou béant, en flammes, avec deux silhouettes éclairées par le feu qui s’y batttaient, leur fourrure en flammes, leurs yeux lançant des éclairs de colère de la même couleur que les flammes.  »

Point besoin d’être particulièrement exigeant pour comprendre, en feuilletant, quelques pages, que l’on n’a pas affaire à un grand prosateur. La citation ci-dessous, qui montre trois répétitions dans la même phrase, en est un exemple. Depuis maintenant une bonne génération, la fantasy est devenue LA littérature industriele, l’océan sans fin de volumes écrits à la chaîne dont bien peu de bons textes émergent. Un exemple de plus ? Cette pentalogie de Kearney est à prendre pour ce qu’elle est : tous les ingrédients du genre y sont, qui permettront, avec plus de deux mille trois cents pages, de passer un moment.

Que raconte le tome 1 ? « Les différents royaumes qui gouvernent le monde sont entrés en guerre. Aekir, la grande cité ramusienne, vient de tomber sous le joug du sultan Aurungzeb. À Hebrion, le roi Abeleyn IV s’inquiète de la montée des Inceptines, cet ordre religieux fanatique qui veut faire disparaître toute trace de magie sur terre. Alors que le noble Hawkwood revient à Abrusio à bord de sa caravelle, une partie de son équipage se fait arrêter. Pour survivre, il doit accepter un marché : aller à la recherche d’un continent légendaire. Il a pour équipage les magiciens et les sorciers devenus indésirables dans la cité. Malheureusement, personne n’est jamais revenu vivant de ce périple impossible… Série devenue culte, la fresque épique en cinq volumes des Monarchies divines ravira les amateurs d’une fantasy mature et sombre. » proclame l’éditeur. Et l’on a en effet tous les ingrédients du genre, avec sorcières, magiciens, loup-garou, et méchants de service. Sans compter, bien entendu, les clichés.

«  Bardolin hurla de chagrin et d’agonie et il eut l’impression que la nuit de la jungle se dissolvait dans un éclat de soleil infime, un holocauste torride qui brûlait les interstices de son âme et de son esprit.  »

Que raconte le tome 2 ? Voici ce que nous promet la quatrième de couverture : « Parmi les Cinq Royaumes la guerre pour le pouvoir fait rage. Le fanatique Himerius, chef des Inceptines, obtient que les étrangers et les magiciens d’Hebrion soient mis à mort. Plus à l’est, le guerrier Corfe parvient à repousser l’assaut des combattants medruks. Il prend sous sa protection le haut pontife Macrobius dont la vie est menacée. Le noble Hawkwood, parti à la recherche du continent légendaire à bord de sa caravelle, touche enfin terre mais doit aussitôt se confronter à un ennemi mystérieux. Pendant ce temps, dans le monastère de Charibon, deux moines découvrent un manuscrit très ancien : la biographie du saint Ramusio lui-même. Un texte qui pourrait changer la face de ce monde...  » Hélas, la prose ne s’est guère améliorée, et il y aurait bien des perles à extraire de ce volume, dont la citation ci-dessus n’est guère qu’un avant-goût.

«  Des dizaines d’éléphants, semblables à des tours en marche, avançaient parmi eux, tandis qu’en queuee de colonne d’autres traînaient dans la boue d’imposants canons de siège à l’âme énorme.  »

Oyez oyez braves gens, même si vous n’en redemandez pas vraiment, on vous en redonne. Et les marchands de nous donner l’eau à la bouche : « La guerre et l’hérésie déchirent le continent de Normannie. À l’est, la grande digue d’Ormann est sur le point d’être conquise par les armées medruks, tandis qu’à l’ouest, la capitale du roi d’Hebrion tombe en ruine, et deux femmes, sa maîtresse et sa promise, se battent pour le pouvoir. L’Église est devenue une puissance temporelle déterminée à éradiquer les rois hérétiques de Normannie. Mais pour la première fois depuis quatre siècles, les tercios de Fimbrie, la vieille armée impériale, se remettent en marche… » L’angoisse nous étreint : comment tout cela va-t-il bien pouvoir finir ?

«  Il détestait cette situation : regarder des hommes mourir au loin alors que son épée restait dans son fourreau.  »

On ne va tout de même pas s’arrêter en si bon chemin. Les trilogies, c’est bon pour les amateurs, les paresseux. Paul Kearney, lui, n’hésite pas à remettre le couvert pour un quatrième volume. Et voilà ce qu’il nous promet : «  L’Église ramusienne étend son pouvoir sur l’ensemble de la Normannie. Or dans les rangs mêmes de la hiérarchie ecclésiastique, certains commencent à douter de l’aspect moral de sa cause. Pendant ce temps, à l’est, la dernière armée de Torunnie campe devant les murs de sa capitale. À l’ouest, le roi Abeleyn s’efforce de garder la main sur son royaume rebelle et en ruine. La guerre contre les Medruks poursuit son cours impitoyable et sanguinaire. Enfin revenu de son interminable voyage, le navire dévasté de l’explorateur Hawkwood vient de jeter l’ancre dans le port d’Abrusio. Ils ne sont qu’une poignée de marins à avoir survécu mais ils ne rentrent pas seuls. Des confins de l’ouest, une chose les a accompagnés dans la cale du navire...  » On frémit.

«  Sur mon navire, songea-t-il. Deux rois et un amiral sont morts là, et pas moi. Son âme en brûla de honte .  »

Il faut bien en finir. Comme dans toute saga qui se respecte, le cinquième tome est conçu de manière à mettre en scène des affrontements spectaculaires. Mages surpuissant et monstres infâmes s’y surpassent : «  La confrontation ultime est sur le point de commencer : des confins de la terre ont surgi les monstrueux envahisseurs dweomers, précédés de leur mage Aruan, devenu chef du triumvirat gouvernant le Second Empire. Des deux côtés les préparatifs s’accélèrent. En Normannie, Hawkwood se voit confier le commandement de la plus puissante armada jamais organisée pour résister à cette invasion. De son côté, Corfe se prépare à livrer sa dernière bataille contre un ennemi qui, outre sa puissance militaire, fait appel à des créatures abominables et à des maléfices créés de toutes pièces par les Dweomers. Ces derniers réussiront-ils à reconquérir le continent qui les a vus apparaître plus de cinq siècles auparavant ? » Se trouvera-t-il un seul lecteur pour ne pas deviner la réponse ?

Et n’oublions pas les arguments finaux et définitifs : « Série devenue culte, la fresque épique en cinq volumes des Monarchies divines ravira les amateurs d’une fantasy mature et sombre. » Si avec ça le lecteur, ou le consommateur, n’est pas convaincu...

Titres : Le Voyage d’Hawkwood (Hawkwood’s Voyage, 1995), Les Rois hérétiques (The Heretic Kings , 1996), Les Guerres de fer (The Iron Wars, 1996), Le Second Empire The Second Empire, 1999), Les Vaisseaux de l’Ouest ( (Ships from the West , 2002)
Série : Les Monarchoies divines (The Monarchies of God), tomes I à V
Auteur : Paul Kearney
Traduction de l’anglais (Irlande) : Marianne Thirioux, Marie-Claude Elsen
Couvertures : Andrew Evans, Pie Parr, David Moore
Éditeur : Le Livre de poche (édition originale : Editions du Rocher, 2004)
Site Internet : page roman (site éditeur)
Numéro : 33026, 33027, 33028, 33029, 33030
Pages : 621, 522, 402, 453, 474
Format (en cm) : 11 x 18
Dépôt légal : janvier 2014
ISBN : 978-2-253-0266-4, 978-2-253-0267-1, 978-2-253-0268-8, 978-2-253-0269-5, 978-2-253-02270-1
Prix : 7,10 à 8,10 € en fonction du volume, 35 € la série complète.


Hilaire Alrune
15 mars 2014


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