La mort du policier tué par Toka a donné une nouvelle motivation aux Colombes en charge de l’enquête. Mais ils découvrent rapidement que le témoignage des deux lycéens n’étaient qu’un leurre. Toutefois, Mado y voit tout autre chose. Au même moment, Hinami découvre les articles de presse glorifiant les assassins de sa mère et fuit la protection de l’Antique. Seulement, Toka n’est pas la seule à trouver où se cache la jeune goule : Mado est aussi sur le coup. Et il révèle enfin l’orgine de ses armes capables de vaincre des goules : ce sont des quinques, des armes créées à partir des kagune de goules. Les deux qu’il utilise sont ceux des parents de la pauvre Hinami. Pendant ce temps, Ken tombe nez-à-nez avec l’agent Amon. Il va devoir l’affronter... sans le tuer, ni mourir d’ailleurs...
Après la fin tragique du tome 2, « Tokyo Ghoul » commence doucement. Il est temps pour nous d’en savoir plus sur ces Colombes, les chasseurs de goules. Sui Ishida introduit une caractéristique permettant d’identifier sans trop d’erreur une goule d’un humain : le facteur RC. C’est une pure invention du mangaka - heureusement sinon cela signifierait que vous êtes peut-être une goule ! - mais cela rend les Colombes d’autant plus dangereuses que les goules ne sont pas à l’abri de détecteurs. Ce ne sera pas l’unique découverte issue de ce tome. Nous apprenons aussi en quoi sont constituées les impressionnante armes des Colombes : ce sont simplement les kagune des goules. Bon, le lecteur peut rester sceptique sur le réalisme de leur création mais surtout sur la manipulation de ces armes. En tout cas, elles permettent à un humain bien entraîné de pouvoir défier une goule.
Le coeur de ce tome sera certes l’affrontement de Mado et Hinami et Toka, mais surtout celui de Ken avec Amon. Le mangaka revient sur l’impossible compréhension entre humains et goules, mais surtout donne une image très négative. En effet, la conclusion de ce duel, tout autant physique que rhétorique, semble être que, peu importe l’effort que l’on puisse faire, les dettes de sang seront toujours plus fortes que le désir de paix. Sui Ishida ne choisit pas la facilité, on aurait pu croire que le petit discours de Ken puisse rapidement influencer Amon, mais la conclusion du tome nous donne l’impression inverse. Le petit flash-back sur la première rencontre entre Amon et Mado montre bien à quel point le policier est convaincu de son bon droit et que le génocide des goules est une véritable guerre sainte pour sauver l’humanité.
Finalement, la mort de Mado n’apportera pas de joie aux goules, la vengeance a un gout des plus amers. Le seul à en tirer une forme de conclusion positive sera peut-être Ken, qui commence à mieux comprendre sa nature, même s’il est encore loin de pouvoir se maîtriser.
« Tokyo Ghoul » s’avère très riche comme série, abordant de nombreuses questions sur la tolérance, mais aussi sur les haines ancestrales et la difficulté pour les vaincre.
Tokyo Ghoul (T3)
Auteur : Sui Ishida
Traduction : Akiko Indei et Pierre Fernande
Editeur : Glénat
Format : 130 x 180 mm
Pagination : 192 pages noir et blanc
ISBN : 9782723498289
Parution : 3 janvier 2014
Prix : 6,90 €
A lire sur la Yozone :
Tokyo Ghoul (T1)
Tokyo Ghoul (T2)
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