Quel est donc ce contrat qui lie Materia au jeune Koji ? Que s’est-il donc passé ce jour où il est devenu le coéquipier de la Blazer ? Koji ne parvient pas à se souvenir de ce jour mais des images le hantent la nuit. Mais il ne semble pas le seul à être hanté. Les deux Blazers et le gros matou les accompagnant se retrouvent dans une cité en ruines et désertique alors que l’eau a englouti le monde. Un seul puits alimente les habitants qui doivent payer le prix cher pour s’en procurer. Toutefois, un sourcier aveugle persiste à vouloir trouver une veine d’eau pouvant alimenter le puits. Seulement, un groupe de brigands a pris le pouvoir et ne voit pas d’un très bon œil les recherches du jeune homme.
Koji ne peut accepter de voir un pauvre aveugle se faire malmener, mais ce n’est rien comparé à une intervention de Materia. C’est ainsi que Koji fit la connaissance de Calius le sourcier. Ce dernier a repris les travaux de son grand-père mais ses recherches semblent vaines. Par contre, Koji découvre des traces anciennes de magie, les murs d’un vieux temple semblant avoir été couverts d’écriture germaric. Que cachait donc cette cité avant de devenir un champ de ruines, surtout que selon la légende, c’était un endroit prospère où l’eau coulait à flots ? Mais Koji a d’autres soucis. Il entend un soir une discussion entre Materia et son maudit chat. Pour leur poilu compagnon, Koji serait un poids mort dont la Blazer ferait mieux de se débarrasser. Et le lendemain matin, Koji se retrouve seul....
Ce deuxième tome de « Phantom Pain » va un peu plus s’attarder sur la relation entre Koji et Materia. Mais Madoka Takadono va avoir le don pour frustrer le lecteur, ce dernier n’ayant que des bribes d’informations sur la cérémonie qui généra le contrat entre les deux Blazers. En tout cas, la conséquence en est maintenant des plus apparentes : Koji est possédé par un démon supérieur. Le lien des deux héros va s’avérer très fort même si le nouveau personnage en forme de gros matou semble vouloir les séparer sans que l’on comprenne trop pourquoi. L’aventure dans les ruines en compagnie du sourcier nous donne une image de ce monde très différente du tome 1 qui se focalisait sur le côté exorcisme et relation avec l’église de l’Etoile. Cette aventure est plus intimiste et l’histoire du sourcier en devient presque anecdotique, un décor pour mieux nous parler des deux principaux personnages.
La seconde histoire réintroduit le rapport avec l’Eglise mais sous un autre aspect : une vieille connaissance de Koji. Le passé de notre héros semble vouloir le rattraper, mais nous n’en saurons pas beaucoup plus. Madoka Takadono ne fait qu’introduire les personnages devant semer le chaos dans la vie de Koji. Entre temps, la mangaka nous a concocté une nouvelle mission, mais elle parait comme un peu réchauffée. Encore une riche personne souhaitant mourir. Bon, après le vieux bougon, la grosse jeune héritière trop gâtée. Espérons que la mangaka ne nous décline pas à l’infini les cas de tentatives de suicide. Cette histoire semble plutôt là pour détendre l’atmosphère avant que passer au drame qui risque de toucher Koji. Mais impossible d’en dire plus n’ayant pas encore matière pour faire autre chose que des supputations.
« Phantom Pain » déroule tranquillement son scénario, tout en gardant intelligemment tout son intérêt.
Phantom Pain (T2)
Scénario : Madoka Takadono
Dessin : Kaya Kuramoto
Traducteur : Patrick Alfonsi
Éditeur : Soleil Manga
Dépôt légal : 19 février 2014
Format : 128x182 mm
Pagination : 176 pages
Numéro ISBN : 2-30203-720-5
Prix public : 7,99 €
A lire sur la Yozone :
Phantom Pain (T1)
© Ayako SUWA / ENTERBRAIN
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