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Alpine
Bernard, Papazoglakis & Paquet
Glénat

La collection Plein Gaz nous offre l’occasion de revenir sur la mythique marque française de voitures de sport Alpine.
Née en 1955 sous l’impulsion de Jean Rédélé, alors plus jeune concessionnaire Renault de France, Alpine s’est fait une belle réputation en sport mécanique, ainsi qu’avec la commercialisation de certains modèles, comme l’incontournable A110, qui encore aujourd’hui font rêver.
Pour survivre, elle a dû laisser Renault, son motoriste, devenir majoritaire. Le constructeur l’a alors peu à peu évincée. Aujourd’hui, le vent tourne et Renault veut se servir de l’important capital sympathie d’Alpine en relançant la marque en 2016.



L’histoire commence habilement par le rallye de Monte-Carlo 1973, qui a vu un triplé de la marque dans des conditions dantesques. Puis elle enchaîne sur les résultats des autres rallyes de cette année qui s’achève par une victoire d’Alpine dans ce qui fut le premier championnat du monde des rallyes. De quoi asseoir une réputation !

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Dans la foulée, Jean Rédélé, le créateur d’Alpine, nous est présenté, ainsi que Jacques Cheinisse, un temps directeur sportif d’Alpine-Renault. Après cette année glorieuse, le scénariste s’intéresse au passé, à la première rencontre entre les deux hommes en 1957, à l’ascension de la marque, à l’ambition de Jean Rédélé, grand amateur de sport mécanique et n’hésitant pas à concourir dans plusieurs disciplines, à sa concurrence avec Matra et bien sûr aux difficultés financières rencontrées qui ont rapproché Alpine de son motoriste Renault.
Avec le temps, Alpine Renault est devenue Renault Alpine, puis exit Alpine. Aujourd’hui, Renault veut se servir du nom de la marque qui n’a rien perdu de sa superbe.

Le sous-titre « Le sang bleu » reflète bien l’aura de ces voitures à la livrée bleue, de l’implication de Jean Rédélé, décédé en 2007.
Ses autos ont écumé les rallyes, ont couru en endurance, en Formule 2 et 3, n’ont pas toujours rencontré le succès escompté, mais les amateurs d’automobile gardent toujours une place dans leur cœur pour cette marque mythique.

Les véhicules sont très bien rendus dans cet album, ce qui permet de mieux replonger dans cette époque. Le récit est bien présenté avec cet aparté initial qui sert de date charnière (succès sportif, Renault devenant actionnaire majoritaire). Bien sûr, cela se lit un peu différemment qu’une bande dessinée normale, car on rentre dans l’Histoire, qu’elle se déroule sur plusieurs décennies et que parfois, le bilan sportif d’une année nous est livré sur une double page avec des vignettes demandant un petit effort de lecture. Souvent également, les caractéristiques techniques de tel modèle sont explicitées.
Il faut reconnaitre qu’il aurait été difficile d’être complet sans ces astuces.

Alpine et Jean Rédélé, deux noms à jamais associés, mais celui de Renault également... Certaines planches retranscrivent bien le déchirement de Jean Rédélé d’avoir du vendre plus de la moitié des parts de sa société de Dieppe.
Tous les amateurs de sport automobile, les nostalgiques de la marque liront avec grand plaisir « Alpine ». Quant aux autres, c’est l’occasion de la découvrir de manière ludique et superbement illustrée.


Alpine, Le sang bleu
- Scénario : Denis Bernard
- Dessins : Christian Papazoglakis, Robert Paquet
- Couleurs : Tanja Cinna, Christian Papazoglakis, Robert Paquet
- Éditeur : Glénat
- Collection : Plein Gaz
- Dépôt légal : 29 janvier 2014
- Pagination : 48 pages couleurs
- Dimensions (en cm) : 24 x 32
- ISBN : 978-2-7234-9900-2
- Prix public : 13,90 €


Illustrations © Glénat (2014)



François Schnebelen
5 mars 2014




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