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Grand Budapest Hotel (The)
Film américain de Wes Anderson (2014)
26 février 2014

****,5



Genre : Comédie, aventure
Durée : 1h40

Avec Ralph Fiennes (M. Gustave), F. Murray Abraham (M. Moustafa), Jude Law (Le Jeune Écrivain ), Mathieu Amalric (Serge X.), Adrien Brody (Dmitri), Willem Dafoe (Jopling), Jeff Goldblum (Kovacs), Harvey Keitel (Ludwig), Bill Murray (M. Ivan), Edward Norton (Henckels),Saoirse Ronan (Agatha), Jason Schwartzman (M. Jean), Léa Seydoux (Clotilde), Tilda Swinton (Madame D. ), Tom Wilkinson (L’Auteur), Owen Wilson (M. Chuck ). Avec pour la première fois à l’écran, Tony Revolori (Zéro)...

SYNOPSIS

« The Grand Budapest Hotel » retrace les aventures de Gustave H, l’homme aux clés d’or d’un célèbre hôtel européen de l’entre-deux-guerres et du garçon d’étage Zéro Moustafa, son allié le plus fidèle. La recherche d’un tableau volé, œuvre inestimable datant de la Renaissance et un conflit autour d’un important héritage familial forment la trame de cette histoire au cœur de la vieille Europe en pleine mutation.

LA PATTE DE WES ANDERSON

Wes Anderson nous délivre une fresque sublime. Des strass à la ruine. de la gloire à la déchéance, l’institution du Grand Budapest Hotel se dévoile lentement par le biais de cette narration orchestré par Zéro en 1968.
Nous nous retrouvons dans une histoire à tiroir découpée en 5 volets.
Nous remontons doucement le temps pour arriver à la période où se déroule cette tragi-comédie. Un large panel d’acteurs et actrices sont présents, La constellation Wes Anderson est au complet, même pour le rôle le plus minime les fidèles ont répondu présents.
Ce casting ahurissant et mondial permet de voir pour la première fois à l’écran un jeune comédien : Tony Revelori. Le duo qu’il compose à l’écran avec Ralph Fiennes est rafraichissant.

Nous sommes en présence d’une mise en scène qui joue sur l’ambivalence théâtre/cinéma.
L’arrivée de certains comédiens à l’écran est digne d’une entrée sur les planches du théâtre Antoine : temps d’arrêt ou gros plan.
Découpé en 5 actes, le film suit les règles pré-requises avec de léger entracte qui nous ramène au temps de la narration :
Présentation des protagonistes ce qui permet d’exposer le sujet,mise en place de l’intrigue par degrés, arriver au nœud, préparer le dénouement et enfin conclure.

Au delà de l’esthétisme du film, des scènes rocambolesques mon coup de cœur va aux interprètes. Magnifiques, sublimes certains méconnaissables d’Adrian Brody en passant par Ralph Fiennes, Bill Murray, Edward Norton, Harvey Keitel, Jeff Goldblum et que dire de Tilda Swinton  !!!

Un vrai régal !

IDÉE DE DÉPART

Wes Anderson a situé son histoire dans la station thermale fictive d’un pays tout aussi imaginaire : Zubrowka. Il a créé non seulement toute l’esthétique de ce pays montagneux, mais aussi une histoire complète qui reflète celle de l’Europe de l’Est au XXe montée du fascisme dans les années 30, suivie d’une période communiste, mais aussi un passé plus lointain, dans l’esprit « Belle Époque ».

Le producteur Jeremy Dawson, qui a travaillé précédemment avec Wes
Anderson
sur « Moonrise Kingdom », Fantastic Mr Fox et « A bord du Darjeeling Limited », commente : «  Chaque fois que Wes fait un film, c’est tout un monde qui naît, tout un univers à créer. Pour THE GRAND BUDAPEST HOTEL, il a imaginé un pays d’Europe de l’Est, la République de Zubrowka. On y trouve l’une de ces grandes stations thermales qui ont vu le jour en nombre à la fin du XIXe siècle. L’histoire est née de l’intérêt qu’il porte à cette période historique et à ce monde, et aussi à un certain type de personnage, celui de Monsieur Gustave, le concierge de ce luxueux hôtel. Ainsi, son idée du personnage et celle de cet univers ont fusionné, et Wes a écrit ce formidable scénario qui allié au jeu des comédiens et à la mise en scène de Wes se sont combinés pour donner naissance à quelque chose d’encore différent de ce qui existait sur le papier. »

MONSIEUR H. ET MME D.

Wes Anderson a écrit le rôle de M. Gustave H., le concierge tatillon qui est le héros de cette histoire, en pensant à Ralph Fiennes, nommé aux Oscars pour « La liste de Schindler » et Le patient anglais.

Jeremy Dawson : «  Imaginer Ralph dans la peau de ce personnage l’a énormément nourri et enrichi. Nous savions que Ralph se fondrait dans le rôle à la perfection et que nous n’aurions plus qu’à dire : « C’est lui, c’est Monsieur Gustave ! ».

Et effectivement, Ralph Fiennes a fait siennes toutes les contradictions du personnage. Il explique : « Gustave n’a pas confiance en lui, il est vaniteux et il a besoin d’argent, comme l’indiquait le scénario, mais c’est aussi un homme pointilleux doté d’un grand sens moral et qui a
une idée précise de la façon dont on doit prendre soin des autres.
 »

Ralph Fiennes a beaucoup aimé la relation paternelle qui s’établit entre Gustave et le jeune Zéro, qu’il voit comme son potentiel protégé dans son éternelle bataille contre la grossièreté et la rudesse de notre monde.
L’action principale de l’histoire démarre avec la mort aussi sou-
daine que mystérieuse de la comtesse Céline Villeneuve Desgoffe
und Taxis, riche veuve que tout le monde appelle « Madame D. ».

Tilda Swinton, oscarisée pour « Michael Clayton », a passé pas loin de cinq heures chaque matin au maquillage et à la coiffure pour devenir Madame D., une vieille dame de 84 ans.

Wes Anderson : « C’était une chance pour nous de pouvoir vieillir Tilda. Elle a aimé ça et a contribué à faire de ce personnage un être spécial. Elle a vraiment accroché sur le fait de jouer un personnage de cet âge. »

Tilda Swinton : «  L’univers de THE GRAND BUDAPEST HOTEL est irrésistible. Nous avons tous adoré l’idée de vivre dans le plus
magnifique hôtel du monde et d’être servis par quelqu’un comme
Monsieur Gustave, ou même d’être quelqu’un comme lui. Dans ce film, il y a un pays imaginaire, ce qui est toujours un bon point de
départ, puis il y a un meurtre et ça part dans tous les sens, avec un
foisonnement de détails fantastiques, et au final, cela donne un film
qui ne peut se comparer à rien d’existant !
 »

RECHERCHE DU LIEU DE TOURNAGE

La longue préparation du film a débuté par la recherche du lieu de tournage idéal pour le Grand Budapest. L’hôtel traverse différentes phases, du temps de sa gloire où c’était un complexe balnéaire célèbre, au début des années 30, à la période où il est sous le contrôle des fascistes, puis à celle où, le communisme s’étendant, il est presque inhabité et sur le déclin.
Wes Anderson et son équipe ont cherché un lieu qui possède à la fois un caractère européen au plan architectural et un gros potentiel en termes d’adaptabilité sur le plan visuel.

Wes Anderson a commencé ses recherches par les archives de la Bibliothèque du Congrès, où se trouve une importante collection de photochromes de l’époque des grands voyages en Europe (un photochrome est une image créée à partir d’un film négatif noir et blanc et coloriée). Ayant repéré plusieurs hôtels intéressants, il a découvert que la plupart avaient été démolis ou bien rénovés dans de trop grandes proportions. Il a donc renoncé à tourner dans un hôtel et a trouvé un lieu de tournage inattendu : un ancien grand magasin du début du siècle situé à Görlitz, une ville classée au patrimoine mondial de l’Unesco à la frontière de l’Allemagne, de la Pologne et de la République tchèque.

Il s’est avéré que Görlitz avait bien plus à offrir que ce grand magasin : il y a là bas des bâtiments d’influence gothique et baroque, et aussi Art Nouveau, avec ses courbes caractéristiques presque modernes.

FICHE TECHNIQUE

Réalisateur : Wes Anderson
Scénariste : Wes Anderson d’après une histoire de Wes Anderson & Hugo Guinness
Producteurs : Wes Anderson, Scott Rudin, Steven Rales, Jeremy Dawson
Producteurs exécutifs : Molly Cooper, Charlie Woebcken, Christoph Fisser, Henning Molfenter
Coproductrice : Jane Frazer
Directeur de la photographie : Robert Yeoman, A.S.C.
Chef décorateur : Adam Stockhausen
Chef costumière : Milena Canonero
Chef monteur : Barney Pilling
Musique originale : Alexandre Desplat
Équipe prises de vues spéciales : Roman Coppola
Création des coiffures, maquillages et prothèses : Frances Hannon
Réalisateur 2e équipe : Martin Scali
Musique originale enregistrée et mixée : par Simon Rhodes
Orchestrations et direction musique originale : Mark Graham
Coiffeuses et maquilleuses : Julie Dartnell, Norma Webb
Illustrations personnages : Juman Malouf


© Images : Twentieth Century Fox France



Ingrid Etienne
25 février 2014



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