Wind Knights’ Lot, le site d’entrainement des meilleurs chevaliers britanniques. Dio compte bien transformer les habitants de ce village en zombies à son service, les premiers de sa future armée. Et pour stopper Jojo, Zeppelli et Speedwagon, Dio a ramené à la vie deux héros : Tarukus et Bruford. Mais contrairement aux autres créatures, Bruford semble avoir gardé une conscience et toutes ses capacités décuplées par le pouvoir des zombies. Surtout, Bruford est capable d’utiliser ses cheveux comme de terribles tentacules. Après avoir échoué face à Dio, Jojo serait-il impuissant face à Bruford ? Sa maîtrise des ondes serait incomplète ? C’est mal connaitre l’héritier des Joestar de croire qu’il puisse baisser les bras, quel que soit son adversaire.
Ces deux tomes de « Jojo’s Bizarre Adventure » marquent enfin le début de la série telle qu’elle va se développer au fil des tomes. Hirohiko Araki introduit enfin la première technique que vont modifier de génération en génération les Joestar. Ce sera Zeppeli qui entraînera Jojo, dans tous les sens du terme, vers le monde des ondes. Cette première méthode pour vaincre Dio peut paraître un rien tirée par les cheveux car se voulant crédible par une pseudo explication scientifique. Heureusement, Hirohiko Araki ne recommencera pas cette erreur car il n’est vraiment pas crédible quand il veut se la jouer réaliste. Surtout qu’en face, ce sont tout de même des mixtes entre des zombies et des vampires.
Toujours pour donner un côté réaliste à son récit, Araki va utiliser l’histoire d’Angleterre pour augmenter le charisme de ses deux grands chevaliers : Tarukus et Bruford. Si le triste destin de Marie Stuart évoqué par le mangaka s’appuie sur des faits historiques, les deux chevaliers sont une pure invention, tout autant que le terrible village de Wind Knights’ Lot. Bruford sera le seul pourvu d’une capacité autre que de la force brute. Telle Medusa l’inhumaine, il utilise ses cheveux telles des créatures pourvues de vie. Ce n’est certes pas originale mais cela montre surtout que Hirohiko Araki tient à inventer des ennemis plus compliqués que Jack l’éventreur. Je suis passé rapidement sur l’utilisation de ce personnage légendaire car ce dernier sera par la suite un méchant à la mode dans les shonen tels que « Black Butler » ou encore « Hell Blade ». Ici encore, le tueur de Whitechapel aura droit à des transformations démoniaques et cette fois, sortant de l’habituel.
Côté dessin, Hirohiko Araki est encore un peu approximatif, mais il a trouvé son style pour ses personnages, quelque peu caoutchouteux, qui vont se tordre dans tous les sens, même les plus improbables pour porter leurs plus puissants coups. On sent que le mangaka commence à trouver son design, et il va rapidement se débarrasser des règles vestimentaires de l’époque pour développer sa propre mode, version très baroque de ce qui pouvait être le classique vestimentaire de l’époque. Les proportions ne seront plus une entrave non plus, le mangaka modifiant les tailles de ses personnages au gré de l’action pour les mettre plus ou moins en valeur suivant l’ambiance du moment.
« Jojo’s Bizarre Adventure » trouve peu à peu son rythme de croisière avec ce premier arc, qui lui sert de tour de chauffe.
Jojo’s Bizarre Adventure (T3 et 4)
Auteur : Hirohiko Araki
Traducteur : Olivier Nagué
Éditeur français : J’ai Lu
Format : 110 x 180, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 31 mars et 29 avril 2002
Numéro ISBN : 978-2290317730 ; 978-2290318041
Prix : 9 €
A lire sur la Yozone :
Jojo’s Bizarre Adventure (T1 et 2)
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