Genre : Western
Durée : 2h29
Avec Johnny Depp (Tonto), Armie Hammer (John Reid, le Lone Ranger), Tom Wilkinson (Latham Cole), William Fichtner (Butch Cavendish), Barry Pepper (Le capitaine Fuller), James Badge Dale (Dan Reid), Ruth Wilson (Rebecca Reid), Damon Herriman (Ray), Saginaw Grant (Le chef Big Bear), Gil Birminghan (Red Knee) et Helena Bonham Carter (Red Harrington)...
Tonto, le guerrier indien, raconte comment John Reid, un ancien défenseur de la loi, est devenu un justicier légendaire. Ces deux héros à part vont devoir apprendre à faire équipe pour affronter le pire de la cupidité et de la corruption. Le tandem fait des étincelles et entraîne le public dans un tourbillon de surprises et d’humour.
Tonto est notre narrateur dans cette fresque épique qui relate la conquête du Grand Ouest par le chemin de fer. Cette narration permet de pallier au manque du scénario, qui souffre par moment d’invraisemblance.
Même si le film n’est pas au niveau de ce que l’on attendait, nous pouvons féliciter le choix d’un blockbuster annoncé pour réaliser un travail de mémoire sur le génocide qu’a subi le peuple indien.
Cette conquête de l’ouest, via la construction du chemin de fer pour relier la côte Est à la côte Ouest, s’est réalisée au détriment d’un peuple, d’une nation, un véritable génocide au nom de l’évolution. La « société civilisée » a fait preuve de toute sa cruauté dans cette construction.
Décrié aux Etats-Unis pour le choix du rôle de Tonto, il est bon de rappeler que Johnny Depp a du sang cherokee. « The Brave » (1997), son premier film en tant que réalisateur, porte sur la condition indienne de nos jours. Tout comme Marlon Brando à son époque, Johnny Depp est un fervent défenseur de la cause indienne.
La première du film a d’ailleurs eu lieu non pas à Hollywood mais en territoire Comanche.
Lors de la projection des premières minutes il y a quelque mois, j’avais, je dois l’avouer, été un peu sceptique sur le film et je m’en excuse car je me suis trompée. « Lone Ranger » est un bon film d’action, il remplit le contrat.
Les croyances indiennes et le Far West sont bien employés dans le film.
Un coup de cœur pour les décors naturels (j’ai faim de Grand Ouest américain !) et pour le cheval blanc qui est le « spirit horse », le jeu qu’il y a entre Johnny et lui est hilarant.
Même si Helena Bonham Carter est parfaite, comme à son habitude, en tenancière de bar, Armie Harmer en justicier masqué, Tom Wilkinson en magnat du rail et William Fichtner en super bandit, il faut le reconnaître, Johnny Depp tient le film avec sa prestation de Tonto qui s’éloigne (enfin !) de Jack Sparrow.
La quête de Tonto est touchante et nous conduit dans le feu de l’action. Sa recherche du Windigo, esprit maléfique qui mange le cœur de ses victimes, ainsi que son lien avec la nature donnent à ce western d’un côté moins habituel.
Une vraie dénonciation de la formation de la société états-unienne, quelques scènes dures mais du vrai spectacle, à voir absolument !
LA RENAISSANCE D’UNE LÉGENDE
Quatre-vingts ans après leur première chevauchée, les personnages du Lone Ranger et de Tonto, deux figures classiques du paysage culturel américain, sont de retour sur le devant de la scène. Jerry Bruckheimer, producteur de LONE RANGER, NAISSANCE D’UN HEROS déclare : « J’ai grandi à Detroit, et toute ma jeunesse a été marquée par les émissions de radio et de télévision du « Lone Ranger », comme celle de millions d’autres personnes.
Que ce soit à la radio, à la télévision, sur les écrans de cinéma, sous forme de séries animées, de bandes dessinées, de livres, de romans graphiques ou de jeux vidéo, ces symboles de la culture américaine ont toujours accompagné le public.
C’est d’abord à la radio que le Lone Ranger a fait son apparition, sur la station WXYZ de Detroit, dans le Michigan : la diffusion du premier épisode eut lieu le 30 janvier 1933. Le propriétaire de la station, George W. Trendle, voulait lancer sur ses ondes un western qui plaise à un jeune public. Le héros qu’il imagina était un homme franc et honnête, une figure d’autorité que les enfants pouvaient admirer. Le concept du Lone Ranger était né. C’est Fran Striker, un scénariste de Buffalo, et James Jewell, le réalisateur de la station, qui furent chargés de le développer.
James Jewell a réalisé le feuilleton radiophonique « The Lone Ranger » jusqu’en 1938. À cette époque, l’émission était devenue un succès national. Le beau-père de Jewell était le propriétaire du camp Kee-Mo-Sah-Bee situé à Mullet Lake, dans le Michigan, dont le nom a inspiré le surnom que donne Tonto à son ami le Lone Ranger, « kemosabe » – le personnage de Tonto a fait son apparition au 11e épisode de la série. Le camp aurait été baptisé d’après un mot de la langue amérindienne ojibwé, « giimoozaabi », dont la traduction approximative pourrait être « sentinelle fidèle », « ami loyal » ou même « quelqu’un qui ne suit pas le chemin normal ».
Le nom Tonto pourrait dériver quant à lui d’un autre mot ojibwé, « N’da’aanh-too » (prononcez « nde-on-to »), signifiant « celui qui est
sauvage » ou « changer ». C’est également James Jewell qui a suggéré de prendre l’ouverture de l’opéra « Guillaume Tell » de Gioachino Rossini comme thème musical du programme.
Le feuilleton radiophonique connut 2956 épisodes, le dernier ayant été diffusé le 3 septembre 1954.
Son succès dura 21 ans, surpassant même celui pourtant important de la série télévisée dans laquelle Clayton Moore interprétait le personnage-titre et Jay Silverheels celui de Tonto. L’émission, qui devint un phénomène international, fut diffusée sur ABC de 1949 à 1957.
L’énorme popularité de la série engendra aussi deux longs métrages cinéma, « The Lone Ranger » (Le justicier solitaire) de Stuart Heisler en 1956, et « The Lone Ranger and te Lost City » (Le justicier masqué) de Lesley Selander en 1958.
Aujourd’hui, c’est Johnny Depp et Armie Hammer qui grimpent à leur tour en selle pour réinterpréter à leur manière ces deux héros de légende.
FICHE TECHNIQUE
Titre original : The Lone Ranger
Réalisation : Gore Verbinski
Scénario : Justin Haythe, Ted Emmiott, Terry Rossio
Producteurs : Jerry Bruckheimer, Gore Verbinski
Producteurs exécutifs : Mike Stenton, Chad Oman, Ted Elliott, Terry Rossio, Johnny Depp, Eric Ellenbogen, Eric McLeod
Musique originale : Hans Zimmer
Images : Bojan Bazelli
Décors : Jess Conchor, Mark « Crash » McCherry
Costumes : Penny Rose
Maquillages : Joel Harlow
Montage : Craig Wood, James Haygood
Effets visuels : Tim Alxander, Gary Brozenich
Effets spéciaux : John Frazier
Cascades : Tommy Harper
Production : Walt Disney Pictures, Jerry Bruckheimer Films, Blind Wink Productions, Classic Media, Infinitum Nihil, Silver Bullet Productions
Distribution : Walt Disney Pictures France
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