En résumé
Manit, 10 ans assiste à l’assassinat de ses parents et est lui-même touché à la tête. Il survit miraculeusement à ses blessures, mais les dommages provoqués à son cerveau lui ont enlevé toute émotion. Caché par un vieux maître d’arts martiaux, Manit, 20 ans plus tard, est devenu une véritable machine de guerre, la justice va s’abattre... Et des hommes vont mourir...
Mon avis
Pour un premier film, « Bangkok Fighter » s’en tire pas mal du tout. Le scénario est certes léger, plutôt classique et uniquement là pour mettre en scène une bonne dizaine de combats, mais il a le mérite de rajouter une petite touche dramatique : l’ataraxie. Ici utilisée comme pathologie rare, elle permet au réalisateur de minimiser le jeu de l’acteur principal, en lui retirant toutes formes d’expression de sentiments. C’est ainsi que nous nous retrouvons face à un personnage sans émotions mais qui n’a pas pour autant sa langue dans la poche et nous prodigue quelques one-liners sympathiques.
Dans l’ensemble le film est bien réalisé, les séquences bien montées, la photographie classique bien que parfois le choix des couleurs est un peu bizarre. Il faut noter toutefois que certaines facilités scénaristiques viennent un peu entacher l’histoire mais comme de toutes façons ce n’est pas le cœur du film, on ne lui en tiendra pas rigueur.
Le cœur du film justement parlons en !
Les chorégraphies sont bonnes, sans être extravagantes, et restent tout à fait dans le réaliste, malgré quelques petites approximations et acrobaties pas forcément utiles. L’absence de câble est aussi un point positif, surtout que l’impression de puissance et de vitesse est bien retranscrite.
Le réalisateur a eu des petits éclairs de génie dans la mise en scène avec de vraies séquences visuellement originales et dans le même temps d’autres beaucoup plus convenues mais surtout un peu brouillonnes. La faute en incombe à un montage ultra cut sur certains passages, censé montrer que « tout va très vite », comme c’est la mode en ce moment.
Nous avons donc au final peu de plans où on profite vraiment des prouesses de John Foo mais on devine un vrai potentiel, qui rappelle un certain Iko Uwais.
Espérons qu’une prochaine collaboration aura lieu et qu’elle aura autant de succès que celle de Gareth Evans et Iko Uwais !
Les bonus
En fait de bonus, le bluray propose un making of d’une dizaine de minutes qui n’est au final qu’une interview promotionnelle sans grand intérêt pour celui qui voulait en savoir plus sur la création de ce film.
Descriptif technique
Acteurs : Jon Foo, Caroline Ducey, Michaël Cohen
Réalisateurs : Jean-Marc Minéo
Format : Couleur, Son HiFi, Cinémascope
Langue : Français, Thaï
Sous-titres : Français
Région : Région B/2
Rapport de forme : 1.85:1
Nombre de disques : 1
Studio : TF1 Vidéo
Date de sortie du DVD/BR : 19 juin 2013
Durée : 159 minutes
© Images TF1 Vidéo