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A l’aube du sixième jour
Film américano-canadien de Roger Spottiswoode (2000)
20 décembre 2000


Genre : Anticipation
Durée : 2h04

Avec Arnold Schwarzenegger (Adam Gibson), Michael Rapaport (Hank Morgan), Tony Goldwyn (Michael Drucker), Michael Rooker (Robert Marshall), Sarah Wynter (Talia Elsworth), Wendy Crewson (Natalie Gibson), Rodney Rowland (Wiley), Terry Crews (Vincent), Ken Pogue (le speaker), Colin Cunningham (Tripp), Robert Duvall (Dr. Griffin Weir), Wanda Cannon (Katherine Weir), Taylor Anne Reid (Clara Gibson), Jennifer Gareis (la fiancée Virtuelle)

Pour son nouveau grand retour à l’écran, après la navrante tentative de « La fin des temps », Arnold « Terminator » Schwarzenegger revient, cette fois-ci, dans un récit d’anticipation.
L’action se situe dans un futur très proche. La domotique et les diverses techniques d’assistance par ordinateur ont enfin été domptées pour finir par s’imposer au quotidien. On peut dorénavant commander sa nourriture par le biais de la connexion Internet de son réfrigérateur, se rendre à son travail en lisant son journal, grâce au pilotage automatique de son véhicule, et les poupées de nos chères têtes blondes sont quasiment devenues de véritables petits androïdes.
Si les progrès de l’électronique et de l’informatique sont omniprésents, ceux de la génétique ne sont, bien entendu, pas en reste. La société RePets propose même la fabrication d’un clone de son animal domestique si un malheur lui arrivait.
Mais, pour des raisons évidentes d’éthiques, le clonage humain est un crime, appelé bibliquement délit du « sixième jour », sévèrement puni qui entraîne la destruction immédiate des êtres créés artificiellement.
Le jour de son anniversaire, Adam Gibson, homme au prénom de circonstance (Adam/Bible/6ème jour), doit justement transporter le président de « Replacement Technologies » (RePets), Michael Drucker, à bord de son hélicoptère high-tech. Mais au dernier moment, il accepte que son coéquipier le remplace et en profite pour aller acheter la poupée tant convoitée par sa fille. De retour à son domicile, il découvre avec stupeur qu’un autre Adam Gibson est en train de souffler les bougies de son gâteau d’anniversaire et qu’une bande de tueurs est lancée à sa poursuite pour l’éliminer.

Pour sa nouvelle prestation cinématographique, l’ex Monsieur Univers a décidé de renouer avec la production. Il avait déjà sévit dans ce registre, quelques années plus tôt, avec « Last action hero ». A la mise en scène, on retrouve Roger Spottiswoode, capable du meilleur mais également du pire, quant au scénario, il est signé par deux illustres inconnus (enfin, pour moi), Cormac & Marianne Wibberley.
Prenant ses racines dans notre quotidien, le réalisateur émaille discrètement son récit de petites trouvailles visuelles, matérialisant ainsi quelques technologies en devenir.
Sans être, à proprement parler, un pur film d’action - il faut dire que l’interprète musculeux de Conan a singulièrement vieilli -, « A l’aube du sixième jour » ne souffre d’aucun manque de rythme, grâce, en particulier, à la bande de méchants servie par un casting judicieux.
Cette réalisation, sans être particulièrement innovante, est soignée, efficace et sans bavure. Quelques scènes, à but essentiellement spectaculaire - comme les démonstrations de vols d’hélicoptères - font preuve d’un indéniable savoir-faire (il ne faudrait pas oublier que le réalisateur canadien avait œuvré pour le plus célèbre des agents secrets de sa majesté dans « Demain ne meurt jamais »).
Au final, et bien que le thème en soit tout de même assez éloigné, l’ombre de « Total Recall » semble planer tout au long du récit, peut-être en raison de la recherche d’identité à laquelle notre héros va se retrouver confronté.
Mais n’est pas Paul Verhoeven qui veut, et loin du style percutant et désaxé du « hollandais violent », Roger Spottiswoode nous délivre un film plus qu’honnête et, cette fois-ci, sans mauvaise surprise aussi bien pour sa propre carrière, que pour celle de l’acteur d’origine autrichienne.

Bruno Paul
(Critique parue dans ASFC 2000)

FICHE TECHNIQUE

Titre original :The 6th Day

Réalisation : Roger Spottiswoode
Scénario : Cormac Wibberley & Marianne Wibberley

Producteurs : Jon Davison, Mike Medavoy, Arnold Schwarzenegger
Producteurs associés : David Latham
Producteurs exécutifs : David Coatsworth, Cormac Wibberley, Marianne Wibberley
Producteurs co-exécutifs : Daniel Petrie Jr.

Musique originale : Trevor Rabin et Michael Wandmacher
Photographie : Pierre Mignot
Montage : Michel Arcand, Mark Conte, Dominique Fortin
Casting : Michelle Allen & Judith Holstra
Design : James D. Bissell & John Willett
Décorateur de plateau : Peter Lando
Direction artistique : Patrick Banister, Christopher Burian-Mohr, Doug Hardwick, Ricardo Spinacé
Costumes : Trish Keating
Maquillages : Jeff Dawn, Peter Tothpal
Son : Lon Bender
Effets spéciaux : Caleb J. Howard, Tony Lamberti, Michael Lantieri

Production : Phoenix Pictures
Distribution : Columbia TriStar Films


Bruno Paul
20 décembre 2000



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