Dans ce second tome, l’effet de surprise n’est plus le même que pour le premier où l’on découvrait toute l’inventivité d’Andrew Peters dans la description de la forêt géante d’Arborium. Le lecteur avance en terrain connu, mais cela ne gâche en rien son plaisir, surtout que l’auteur élargit son horizon avec une incursion dans l’empire de Maw.
Celui-ci n’est qu’une gigantesque ville aux énormes gratte-ciel formant une monumentale forêt de verre. Seuls les plus fortunés savent qu’Arborium existe. Pour les autres, ce n’est qu’une légende à laquelle ils aimeraient croire.
À cette occasion, Andrew Peters donne à son lectorat une belle leçon d’économie. En effet, celle de Maw repose sur le bois qui y est rare. Les planches sont stockées et sévèrement gardées, car elles constituent la vraie richesse. Il montre habilement comment les événements ont évolué pour en arriver là.
S’approprier Arborium reviendrait à faire main basse sur cette source de bois pour réguler l’économie et bien sûr augmenter la richesse des dirigeants.
Depuis le début de l’aventure, le jeune Ark a pris une belle assurance. Dans ses moments de faiblesse, il peut toujours compter sur Mucum. On retrouve l’essentiel des personnages de « La Forêt d’Arborium ». Petronio est aussi de retour, animé par la vengeance et désireux de plaire à Maw pour s’y faire une place. Une jeune fille arrive dans l’histoire, personnalisant la confrontation entre deux cultures totalement différentes.
Andrew Peters a l’art de nous rendre les jeunes défenseurs de la forêt sympathiques. On prend bien sûr fait et cause pour leur combat faisant vibrer notre fibre écologique.
Le piège diabolique à déjouer s’avère des plus farfelus, mais il ne sert que de motivation pour lancer tout ce beau monde dans de palpitantes aventures. Plonger dans « La Forêt de Verre », c’est l’assurance de ne pas s’ennuyer, de se délecter de jeux de mots autour du bois (le juron Nom de pieu ! est à la mode) et d’explorer des contrées totalement opposées.
Comme il s’agit d’une trilogie, on attendra avec impatience le dernier volet. Maintenant que l’on sait comment fonctionne Maw, que des contacts ont été pris avec les opposants au régime, on peut imaginer que l’économie de l’empire va être mise à mal...
En attendant, savourons déjà « La Forêt de Verre » qui distraira parfaitement dès 12 ans. Les adultes y trouveront aussi leur compte, c’est là toute la magie de Ravenwood.
Titre : La Forêt de Verre (The Glass Forest, 2012)
Série : Ravenwood, tome 2 sur 3
Auteur : Andrew Peters
Couverture : Christine Deschamps
Traduction de l’anglais (États-Unis) : Frédérique Fraisse
Éditeur : La Martinière Jeunesse
Collection : Fiction J.
Pages : 480
Format (en cm) : 14,5 x 21,5
Dépôt légal : avril 2013
ISBN : 978-2-7324-5160-2
Prix : 16,50 €
Également sur la Yozone :
Ravenwood, tome 1 : La Forêt d’Arborium