Rick et l’équipe accompagnant Jésus découvrent le groupe de la Colline et sa richesse en nourriture. En échange de provisions, il propose au chef de ce groupe de les protéger contre les Sauveurs, des rapaces imposant que leur soit donnée la moitié des biens des villages qu’ils rackettent. Durant leur retour, les hommes de Negan, le mystérieux meneur des Sauveurs, attaquent le véhicule de Rick. Malheureusement pour leurs agresseurs, ils ne font pas le poids face au fusil d’Andréa ou le sabre de Michonne. Toutefois, Rick laisse un messager pour avertir Negan qu’ils ne se laisseront pas faire comme ceux de la Colline. Seulement, Negan n’est pas ouvert à la négociation. Ayant suivi le véhicule jusqu’au lotissement, ses hommes s’apprêtent à laisser un nouvel avertissement et ce sera Abraham qui en subira les conséquences.
Abraham pensait ne faire qu’une sortie de repérage. Eugène l’avait convaincu qu’ils pourraient trouver dans les environs le matériel nécessaire pour fabriquer des munitions avant qu’ils ne se retrouvent à court. Seulement, les hommes de Negan attendaient tout simplement les premiers à sortir pour les utiliser comme moyen d’entrer dans le lotissement. Seul Eugène revint vivant devant la grille. Et tout cela pour rien car Rick refuse toujours d’ouvrir les grilles aux Sauveurs. L’échange de tirs qui s’en suivit s’avéra de nouveau en faveur des survivants de la communauté, mais la menace se précise et s’avère plus importante que prévue. Quelque chose ne colle pas, mais l’esprit du guerrier quitte peu à peu les survivants. Glenn et Maggie attendent un bébé, Andréa devient l’amante officielle de Rick... Tout est trop beau pour durer...
Finalement, les héros de « Walking Dead » pourraient bien finir par regretter le gouverneur. Robert Kirkman semble bien avoir trouvé pire comme méchant pour son histoire. Par contre, le lecteur était prévenu qu’il y aurait de la casse, un conflit faisant inévitablement des pertes des deux côtés. Mais cette fois, Kirkman fait fort et Adlard fait gore. Le duo d’enfer est même parvenu à faire oublier la présence des zombies, devenus un décor comme un autre de ce monde post-apocalyptique. Ils ne font que traîner, sans que l’on fasse grand cas d’eux. Ils sont en fait bien moins dangereux que des humains. Finalement, le monde d’Adlard est très proche de la vision hyper pessimiste des mangakas comme Buronson.
Il ne faudra pas longtemps pour que la première victime de taille dans le camp des gentils tombent sous les flèches des sauveurs. Mais ce n’était en fait qu’une mise en bouche. Commençant à connaître les méthodes du scénariste, sa longue focalisation sur les survivants qu’on pourrait appeler historiques, vu le nombre de tomes où ils nous accompagnaient, il était évident que l’un d’eux passerait l’arme à gauche mais à qui le tour ? Je vous le laisse découvrir mais le choc sera de taille pour le lecteur comme pour Rick - non, Kirkman n’est pas encore prêt à sacrifier son personnage principal. C’est aussi une des rares fois ou Kirkman va montrer Rick faible, dépassé par les événements. Les planches de Charlie Adlard sont empreintes d’une gigantesque émotion. J’avoue avoir posé le tome surpris et pris par cette émotion de voir partir un personnage suivi depuis tant de temps, comme un dernier hommage.
Ce tome 17 annonce des heures bien sombres pour les survivants de la communauté.
(T17) Terrifiant
Série : Walking Dead
Scénario : Robert Kirkman
Dessin : Charlie Adlard
Éditeur : Delcourt
Collection : Contrebande
Dépôt légal : 30 janvier 2013
Format : 167x257 mm
Pagination : 160 pages
Numéro ISBN : 978-2-7560-3798-1
Prix public : 13,95 €
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