Le clan de l’araignée sème la terreur dans le lycée. Il s’en prend à des jeunes filles ayant commis un délit ou une faute dont elles ont honte pour abuser d’elles. A la tête de ce sinistre groupe se tient un terminale ayant pourtant une plutôt bonne réputation. Bossun aurait bien aimé que le Sket puisse résoudre cette affaire afin de relancer leur club seulement, ils ont maintenant des concurrents de taille dans le bureau exécutif du conseil des élèves. Ces derniers vont purement et simplement infiltrer le clan de l’araignée et leur tendre un piège imparable. Et bien sûr, à eux toute la gloire ! De quoi faire enrager ce pauvre Bossun. Le destin du Sket serait-il d’être purement et simplement remplacé par le bureau exécutif du conseil des élèves ? Pour Bossun, la guerre est déclarée entre les deux groupes... Mais le Sket part avec un désavantage certain.
Les deux premiers tomes de « Sket Dance, le club des Anges Gardiens » nous avait plutôt enthousiasmé, avec son humour potache, ses références au monde du manga. Et ce troisième tome commence avec une histoire folle comme on pouvait s’y attendre, parodiant ouvertement « Naruto ». Seulement, le lecteur sent bien que la série s’essouffle déjà, peinant à faire avancer ses petites saynètes, et surtout à trouver des missions au Sket dignes d’intérêt. Nos héros s’ennuient de ne plus avoir de missions, et le lecteur s’ennuie avec eux. Certes, il y aura l’histoire de Takaaki, où l’humour partage la vedette avec un peu d’émotion et on retrouve alors le coeur même du shonen, avec l’amitié de ses camarades de classe qui viennent le réconforter au plus dur des moments. Seulement ce soubresaut ne permet pas de compenser la vacuité des histoires précédentes.
Devant un tel état de fait, Kenta Shinohara tente de jouer sur l’opposition entre le bureau exécutif du conseil des élèves et le Sket. Bien sûr, il y a les antagonismes déjà existants comme entre Bossun et Tsubaki, l’attitude ambiguë du président du conseil, et les autres membres de ce dernier aux caractères très caricaturaux. Seulement, cette idée se retourne littéralement contre le mangaka. Tout d’abord, le dit bureau prend soudain une part prédominante dans la série, supplantant nos trois héros et pouvant même paraître plus intéressant avec ses membres forts en potentiel. Paradoxalement, le lecteur se désintéresse des trois personnages sensés être principaux et en oublie leur raison propre d’exister. Une scène très symbolique est celle ou Bossun tente de prouver son grand pouvoir de concentration et échoue. Malheureusement, la série semble prendre cette direction en oubliant son fondement même. Et quelque part, le résultat de l’affrontement des deux groupes dans le tome 4 s’avère sans grand intérêt.
Ce tome 3 est, disons le franchement, une grande déception et le tome 4 pourrait déjà être fatal dans notre opinion.
Sket Dance, le club des Anges Gardiens (T3)
Auteur : Kenta Shinohara
Traducteur : Olivier Vachey et Sakura Saku
Éditeur français : Kaze Manga
Collection : Shonen
Format : 112 x 170, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 208 pages
Date de parution : 13 mars 2013
Numéro ISBN : 978-2-82030-626-5
Prix : 6,69 €
A lire sur la Yozone :
Sket Dance, le club des Anges Gardiens (T1 et 2)
SKET DANCE © 2007 by Kenta Shinohara/SHUEISHA Inc.
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