Toutes les poupées ne se ressemblent pas et certaines sont plus fragiles psychologiquement que d’autres. Malheureusement, une Rozen Maiden vit à travers son médium et quand elle lui en demande trop, elle peut mettre en danger la vie de ce dernier. Et Hina Ichigo est très craintive, pour le grand malheur de sa médium Tomoe. C’est dans le « n field », cette zone entre les dimensions où s’affrontent les Rozen Maiden que Shinku retrouve la trace de sa petite soeur. Mais sa priorité est de sauver la médium. Surtout qu’elle n’a pas beaucoup de temps. Jun n’est toujours pas remis de son séjour dans le« n field ». Elle va donc devoir combattre le plus rapidement possible, mais Hina Ichigo n’a pas un mauvais fond, elle ne veut pas rester seule. Mais pour sauver Tomoe, il lui faut rompre son pacte...
« Rozen Maiden » est la réédition de l’oeuvre magistrale des Peach-Pit, publiée à l’origine en 2002. Nous avions déjà participé au jeu d’Alice avec la version animée du manga. L’oeuvre des Peach-Pit avait été magnifiquement mise en images par les studios Nomad en 2004, et la force de l’animé nous avait littéralement séduit.
Les éditions Soleil nous proposent de redécouvrir une de premières oeuvres de ce duo de jeune femmes à l’incroyable talent que sont les Peach-Pit. Ce sont de superbes couvertures dorées qui nous accueillent, avec comme image une des poupées créées par Rozen. Sept poupées, sept tomes, un seul objectif : devenir Alice ! Le design des poupées est toujours aussi impressionnant, entre lolita et gothique, les Rozen Maiden impressionnent par le détail des tenues mais aussi la violence qui émane de ces poupées. Les Peach-Pit jouent énormément sur cette ambiguïté entre l’apparence des poupées et leurs actes. Chacune possède son caractère propre et un pouvoir.
Nous suivons donc le pauvre Jun, un adolescent asocial, qui s’est coupé de la société et reste enfermé dans sa chambre. Il va redécouvrir la vie extérieure et surtout l’amitié avec l’arrivée de Shinku, une des sept Rozen Maiden. Bien malgré lui, il se retrouve embarqué dans ce jeu mortel que se livre les sept Maiden, le jeu d’Alice. Dans les deux premiers tomes, nous n’en savons guère plus sur le jeu d’Alice ou encore sur celui qui a fabriqué les sept Maiden.
L’approche humoristique de la relation entre Jun, sa soeur et les Maiden est fortement développé au détriment des affrontements entre Maiden. Les Peach-Pit usent et abusent du mode chibi ou caricatural, ce qui leur permet de faire une pause côté dessin. Il faut dire que la complexité des robes des Maiden ne permet pas d’avoir l’intégralité des détails à chaque case. Le mode chibi est une astuce scénaristique pour simplifier le dessin et laisser aux grandes cases et pleines pages la priorité pour un dessin des plus soignés. Toutefois, le lecteur s’y habitue et n’en porte pas rigueur aux deux mangakas. Entre ambiance tendue quand apparaît Suiginto ou l’ambiance bon-enfant chez Jun, le lecteur n’est pas sous une trop grande tension, ce qui était plutôt le cas dans l’animé.
Cette nouvelle édition de « Rozen Maiden » est un délice pour les yeux et une excellente occasion de découvrir cette série passionnante, avec un bon suspense et des dessins de qualité.
Rozen Maiden (T1 et 2)
Auteur : Peach-Pit
Traducteur : Florent Gorges
Éditeur : Soleil Manga
Collection : Gothic
Format : 128x182 mm
Pagination : 200 pages
Dépôt légal : 27 février 2013
Numéro ISBN : 978-2-30202-752-7 ; 978-2-30202-753-4
Prix public : 8,99 €
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Rozen Maiden Traümend
Rozen Maiden, Ouvertüre
ROZEN MAIDEN © 2002 by PEACH-PIT / Shueisha Inc.
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