Chargement...
YOZONE
Le cyberespace de l'imaginaire




Spring breakers
Film américain de Harmony Korine (2012)
6 mars 2013

**

Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement



Genre  : Drame crime
Durée  : 1h34

Avec James Franco (Alien), Selena Gomez (Faith), Ashley Benson (Brit), Vanessa Huygens (Candy), Rachel Korine (Cotty), Heather Morris (Bess), Lauren Vera ...

Annoncé par les bergers médiatiques (ceux qui gardent les moutons et les conduisent dans les salles) comme le film événement du chantre du cinéma indépendant américain, « Spring Breakers  » se révèle comme une pelloche d’un intérêt plus que discutable, pour ne pas dire douteux, exception faite de la magnifique photographie de Benoît Debie.

Dans les notes de production, Harmony Korine explique que sa toute première idée était celle d’un groupe de filles en bikini, avec des cagoules sur la tête et arme au poing. Pourquoi pas, me direz-vous, les filles en tenue légère sont effectivement un moyen d’attirer les mâles dans les salles.
Le film débute d’ailleurs plutôt bien avec la présentation des quatre héroïnes. Trop fauchées pour financer leur Spring Break (comprendre pour payer leur voyage jusqu’à L.A. pour se joindre aux milliers d’étudiants réunis pour faire la fête), elles décident de braquer un fast-food avec des pistolets à eau.
Une introduction, donc, plutôt fun, même si déjà quelques tics de mise en scène, comme la simple ou double répétition voix off de la dernière réplique d’un des protagonistes, plombe déjà le récit d’une volonté « arty » qui au fil des minutes se révélera de plus en plus agaçante.
Et puis arrive l’heure de la transhumance vers le lieu des réjouissances. Mais, arrivées à bon port, le Spring Break des 4 filles tourne court. Embarquées par la police pour ivresse manifeste et usage de stupéfiants, les filles en bikini et gueules de bois se retrouvent en cellule. C’était sans compter sur Alien, un petit rappeur et malfrat local, qui paie leur caution et les prend sous son aile.
Dès lors, le film oublie un peu son titre pour se focaliser sur les relations du groupe, et s’enlise pendant quasi une demi-heure dans une sorte d’Alien show dans lequel James Franco se montre assez insupportable avec son râtelier en argent. En calbute debout sur son pieu, il leur fait l’apologie de son arsenal, de son trafic de fumette, de son fric, de sa villa, de sa voiture, de sa piscine, et de son piano à queue près de le piscine (il y a même un petite intermède où le petit groupe s’essaie à une reprise de Britney Spear).
Heureusement, il nous fait la grâce de garder son calbute. Il ne devait de toute façon pas avoir grand-chose à montrer tant sa relation avec ses jouets meurtriers, sa maison, sa voiture, son fric est d’ordre sexuelle.
Et puisqu’on parle de sexe, on ne peut que noter à quel point il est finalement absent de ce très long clip de rap. A tel point, qu’on se dit qu’enfin il se passe quelque chose quand Alien finit par prendre les 2 Sping Breakers de sa bande (les 2 autres sont rentrées maison) dans sa piscine.
Certes, on a vu des filles en bikinis, des poitrines se balancer, des petits culs se trémousser mais de sexe, ou tout simplement d’histoire, pas vraiment. Harmony Korine étant probablement trop occupé par son montage et à la façon dont il va doubler ou tripler les monologues creux et insipides de ses personnages, via le procédé de voix off écho mentionné plus tôt.

JPEG - 33.6 ko

Mais revenons à la séquence de sexe à trois dans la piscine qui finalement est la séquence tremplin pour la conclusion de « Spring Breakers« . Car finalement le message du film de Harmony Korine , s’il y en a effectivement un, pourrait être, « faites attention où peut vous mener la folie d’un Spring Break » puisque Alien va entraîner ses désormais 2 amantes dans le règlement d’une vendetta personnelle.
Mais dans ce cas, pourquoi conclure, ou quasi-conclure, sur une séquence aussi peu crédible ?

Bref, si vous êtes fan de James Franco , je ne vous conseillerai que trop de patienter une semaine pour le retrouver sur le grand écran dans « Le Monde Fantastique d’Oz » de Sam Raimi . Et si c’est plutôt le désir de voir des corps légèrement vêtue se déhancher qui vous titille, de vous retourner vers votre revendeur préféré de vidéo et jeter un œil sur «  Les Paradis Artificiels » du réalisateur brésilien Marcos Prado qui sort en vidéo la veille, le 5 mars, et propose également l’article : des filles en bikinis, une superbe photographie, une approche auteurisante, mais avec, en prime, une intrigue dotée d’une belle histoire d’amour.

FICHE TECHNIQUE

Tire original : Spring Breakers
Réalisation  : Harmony Korine
Scénario  : Harmony Korine
Producteurs  : Charles-Marie Anthonioz , Jordan Gertner, Chris Hanley, David Zander
Coproducteurs  : Susan Kirr, Mike Weber
Producteurs associés : Jonathan Fong, Scott Pierce
Producteurs exécutifs : Agnès B., Vikram Chatwa, Chris Contogouris, Megan Ellison, Ted Field, Jane Holzer, Vince Jolivette, Miles Levy, Stella Schnabel, Fernando Sulichin, Wicks Walker, Aeysha Walsh
Musique originale : Cliff Martinez, Skrillex
Image  : Benoît Debie
Montage  : Douglas Crise
Casting  : Laray Mayfield
Création des décors : Elliott Hostetter
Direction artistique : Almitra Corey
Décorateur de plateau : Adam Willis
Costumes  : Heidi Bivens
_ Coiffure et maquillage : Adruitha Lee, Kim Pineda
Production  : Muse Productions, O’ Salvation, Division Films, Iconoclast, Radar Pictures
Distribution  : Mars Distribution


Image © Mars Distribution - Tous droits réservés



Bruno Paul
2 mars 2013



JPEG - 25.1 ko



JPEG - 12.6 ko



JPEG - 8.5 ko



JPEG - 9.8 ko



JPEG - 12.5 ko



JPEG - 9.9 ko



JPEG - 9.9 ko



JPEG - 10.2 ko



JPEG - 10.3 ko



JPEG - 6.8 ko



Chargement...
WebAnalytics