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Devil May Cry, les chroniques de Vergil
Izu et Pion
Glénat

Le monde des humains est passé sous la dictature des démons, oeuvrant à travers la société Silver Sacks, dont le PDG, Kyle Ryder, n’est autre qu’un roi démon, Mundus. Dans ce monde, un homme, traité comme un terroriste, tente d’ouvrir les yeux d’autres humains sur ceux qui les gouvernent. Il est surnommé Masked Man à cause du masque blanc qui lui couvre le visage, mais il se nomme en réalité Vergil et dirige l’organisation The Order. Kat aurait pu n’être d’une jeune fille comme les autres, venue profiter d’une distribution gratuite de la nouvelle boisson de la firme Virility. Mais en faisant la queue, elle voit soudain le véritable visage de ceux distribuant les canettes. C’est alors que le chaos s’installa : un camion fonce sur l’estrade, un incendie se déclare et Masked Man commence à tuer tous les représentants de Virility. Assommée, Kat rêve alors d’un démon monstrueux s’apprêtant à la tuer.



C’est dans ce monde onirique, qui est en fait une entrée vers Limbo, que Kat rencontra pour la première fois Vergil. C’est lui qui permit à son corps astral de rejoindre son corps physique, allongé dans sa cellule. Car Kat a été arrêtée pour complicité avec le terroriste Masked man. Vergil lui explique alors quelle réalité un don particulier lui a permis de voir. Kat découvre ainsi que les démons ont envahi le monde des humains et s’apprêtent à asservir toute l’humanité. Vergil est l’enfant d’un démon et d’une ange. Il est à la recherche de son frère jumeau, Dante, dont le destin est ni plus ni moins que de sauver l’humanité. Et il a besoin de Kat pour créer un rift, une porte entre Limbo et le monde des humains et lui permettre d’entrer dans la prison où se trouve enfermé son petit frère : Hellfire. Une prison qui sera la prochaine destination de Kat.

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Le 15 janvier dernier sortait le cinquième volet de la saga vidéo-ludique, « Devil May Cry ». Ce nouvel épisode est en fait un reboot de la saga originale, qui va donner lieu à un total relookage de l’univers de « DMC » et surtout un nouveau design de Dante, le personnage principal de la série. Cette fois, ce sont des développeurs européens qui se sont attelés au graphisme, Ninja Theory, ajoutant une touche nouvelle à cet univers. Il n’est donc pas étonnant que d’autres médias allaient s’emparer de la franchise pour surfer sur ce reboot.

La BD franco-belge allait donc se mêler de la saga « DMC » en lui offrant une préquelle avec « Les Chroniques de Vergil ». Plutôt que de s’occuper de Dante, le choix s’est porté sur son frère, Vergil, afin d’introduire plus élégamment le personnage qui partagera de longues heures de jeu de nombreux fans de la série. Izu a donc imaginé une aventure inédite de Vergil, expliquant sa rencontre avec Kat, un nouveau personnage de la saga. N’ayant pas joué à cet opus, difficile de dire si cette aventure a un quelconque intérêt par rapport au jeu ou apportant une précision sur ces personnages, en tout cas, le scénario est assez intelligent pour donner envie d’en savoir plus sur l’évolution de ces deux personnages. Certes, le format 48 pages n’aide pas à développer une intrigue et impose de nombreux raccourcis, en particulier au niveau des combats dont les conclusions sont assez frustrante, mais pour un one shot, le résultat est très honorable.

Au dessin, Patrick Pion a voulu reprendre l’univers créé par Ninja Theory le plus fidèlement possible. Et il faut avouer que sa représentation de Limbo est assez bluffante, parvenant à donner une vraie dimension à un univers 3D bien aidé par les capacités des consoles Next Gen. Les traits des personnages sont plus hétérogènes, Dante et Vergil ayant parfois des petites variations au fil des cases. Les joueurs auront aussi remarqué que Kat est plus adulte, plus réaliste dans la BD que dans le jeu. C’est toutefois le personnage, à mon gout, le plus réussi. Les démons sont aussi très bien représentés, reprenant ce côté plus zombiesque, plus organique que dans les précédents épisodes de la saga. Le rendu en BD est réussi, avec en prime, un bon travail de Digikore Studio sur les couleurs. Mais le sérieux du travail de ce groupe de coloristes n’est plus à démontrer.

« Devil May Cry, les chroniques de Vergil » s’avère être un bon moyen d’entrer dans l’univers du cinquième opus de « DMC » pour ceux ne connaissant pas le jeu et mérite aussi d’être découvert par les fans ayant déjà adopté le nouveau Dante.


Devil May Cry, les chroniques de Vergil
- Scénario : Izu
- Dessin : Patrick Pion
- Couleurs : Digikore Studio
- Couverture : Jean Bastide, Patrick Pion
- Éditeur : Glénat
- Format : 240 x 320 mm
- Pagination : 48 pages couleurs
- Date de parution : 16 janvier 2013
- Numéro ISBN : 9782723494069
- Prix : 13,90 €


© Edition Glénat - Tous droits réservés



Frédéric Leray
18 février 2013




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