Toutefois, tout le monde ne porte pas les membres du Sket dans son coeur, comme cette fausse princesse démon qui tenait à passer à tabac Himeko. Leur petit malentendu résolu, Momoka est devenue une fidèle de la princesse. Malheureusement, les bonnes actions ne sont pas toujours récompensées car cette amitié a valu les foudres du vice président du conseil des élèves, qui les menace de dissoudre le club. Comment empêcher ce désastre ? Bossun a la solution : une battle de théâtre devant une classe de maternelle. Le jury ? Les petits bouts de choux ! Mais quand l’adversaire utilise des bassesses comme de détruire costumes et décors, cela a le don de surmotiver Bossun et d’extraire le génie de son corps... Bon quand le professeur Chuma ne s’amuse pas à élaborer des boissons rajeunissant à l’extrême ceux qui la boivent.
« Sket Dance » est le nouveau manga humoristique des éditions Kaze. Au crayon, Kenta Shinohara, jeune mangaka qui fit ses débuts en 2005 et lance sa première série en 2006 : « Sket Dance ». Utilisant le système scolaire japonais et tous les côtés pervers qui tournent autour de ce système, ce titre va vite devenir un succès chez les adolescents nippons et recevra en 2010 le premier prix de la 55e édition Shogakukan Manga Award.
« Sket Dance », c’est un trio improbable de marginaux, ayant chacun son originalité poussée à l’extrême. La brute épaisse sera une charmante damoiselle, Himeko, surnommée la princesse démon, elle incarne ces héroïnes très fortes mais toujours très féminines, utilisant avec maestria la crosse de hockey pour latter ceux qui la gonflent - et ils sont nombreux. Bien sûr, elle a un côté touchant quand il est question d’enfants, ce qui la rend plus humain, mais aussi plus femme car cela fait ressortir son côté « maman ». Switch est le geek poussé à l’extrême. S’il pouvait se synchroniser avec son portable, il le ferait sans hésiter. Son apparence de cyborg en fait le puits de science du groupe. Bossun est l’incarnation du chef, le héros pas spécialement charismatique mais au look improbable et qui s’avère être un vrai cerveau.
Au-delà du contexte, quel type d’histoire nous attend ? A la base, ce sont surtout des enquêtes qui forment le coeur de ces deux premiers tomes, des enquêtes humoristiques qui tournent autour du monde du lycée, des relations compliquées entre élèves, avec les professeurs. Mais bien sûr, Kenta Shinohara nous mettra des aventure plus intimes pour nos héros afin de faire ressortir plus leurs vrais caractères que leurs passés, qui de toute façon n’iront pas très loin vu que ce sont des ado. Et pour placer son manga dans le monde d’aujourd’hui et dans le concept, « nous sommes tous des otakus », Kenta Shinohara multiplie les références aussi bien visuelles que dans les dialogues, de « Bleach » à « Candy Candy » (si !si !), en passant par « The Ring », tout est fait pour que le lecteur recherche aussi la prochaine référence qui sera cachée dans l’histoire en cours.
Côté dessin, on est dans du shonen moderne classique, façon « Beelzebub », qui permet une accroche rapide sur les personnages, avec des caractéristiques plus vestimentaires que de véritables traits de visages, mais il n’y a aucun problème à reconnaître les personnages, les décors sont bien présents et permettent de localiser l’action sans difficulté.
« Sket Dance » est donc une bonne surprise mais qui va devoir faire ses preuves dans la durée comme souvent les séries humoristiques.
Sket Dance, le club des Anges Gardiens (T1 et 2)
Auteur : Kenta Shinohara
Traducteur : Olivier Vachey et Sakura Saku
Éditeur français : Kaze Manga
Collection : Shonen
Format : 112 x 170, noir et blanc - sens de lecture original
Pagination : 192 pages
Date de parution : 3 janvier 2013
Numéro ISBN : 978-2-82030-569-6 ; 978-2-82030-570-1
Prix : 3,99 €
SKET DANCE © 2007 by Kenta Shinohara/SHUEISHA Inc.
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